les collections aristophil
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LANNES Jean
(1769-1809) maréchal
d’Empire.
L.A.S. « Lannes », Lisbonne 7 fructidor
XI (25 août 1803), à un ami [Louis
B
ONAPARTE ?] ; 3 pages et demie
in-4.
1 000 / 1 200 €
Intéressante lettre comme ministre
plénipotentiaire au Portugal, disant ses
rapports conflictuels avec Almeida,
ministre des Affaires étrangères du pays,
et Talleyrand, son ministre de tutelle, ainsi
que sa relation cordiale avec le Prince
régent, le futur Jean VI
.
Il est enfin parvenu à faire « chasser ce
faquin de d’ALMEIDA, j’ai eu beaucoup à
luter, dabord le parti anglais, les intrigues de
Paris, je crois même que je l’ai fait contre
la volonté de TALLEYRAN, le prince Regent
m’a avoué qu’on contait beaucoup sur
lui, je vous prie mon ami de lui remettre
vous-même la depeche à son adresse,
vous verrez la grimasse qu’il faira quand il
lira le debut qui destitue d’Almeida ; vous
remetrais egalement celle à la dressée du
premier consul, vous lui demanderez s’il
est contant, surtout dites lui de me rapeler
le plutôt possible, et marquez moi tout ce
qu’il vous aura dit »… Il déplore d’être loin
de la capitale, et sujet à mille intrigues : « j’ai
senti tout le prix de faire renvoyer d’Almeida,
aussi je n’ai pas beaucoup, repozé depuis
deux mois, j’etais tous les jours à Queluz, et
quelquefois deux fois, outre la peine j’ai fait
de grands sacrifices ; le prince à beaucoup
d’amitié, pour moi je lui dis franchement qu’il
faut qu’il ait plus de resolution, qu’il faut qu’il
soit le mettre chez lui, et non les anglais, il
me dit qu’il veut faire comme BONAPARTE,
qu’il ne veut consulter personne, et que lors
tout ira bien. Au reste pour que les anglais ne
lui fassent pas prendre une autre direction
je ne le quitte pas un moment, ou du moins
je suis parvenu à mettre des amis aupres de
lui, il veut absolument etre le parrin de mon
petit enfant, je voudrais savoir si sa fairait
plaisir au premier, consul, je vous prie de lui
demander. […] Dites à madame Bonaparte,
que j’ai d’autres oiseaux bien jolis il me tarde
de trouver un batiment bien sur pour lui
faire passer »…
1371
LETTRE DE CANTINIÈRE
.
L.A.S. « Megret », Paris 22 mars 1814,
à ses parents, M. et Mme Gabriel
Mégret, à Cheillé (Indre-et-Loire) ;
2 pages et quart in-4, en-tête
Garde
Impériale. Chasseurs Voltigeurs
,
vignette représentant un soldat
de son corps entre des portraits
en médaillonde l’Empereur et de
l’Impératrice, le tout colorié à la main.
1 000 / 1 500 €
Jolie lettre de cantinière ornée de
vignettes coloriées, quelques jours avant
la capitulation de Paris
.
Le chasseur voltigeur (10
e
régiment, 3
e
bataillon, 2
e
compagnie) écrit à sa famille :
« Je suis arrivé a Paris en bonne santé et
je désire que vous soÿez de meme. Faites
mes complimens à tous mes parens et amis
qui s’informeront de moi faites part de la
présente a monsieur A. Ivon. Je lui fais bien
mes complimens et a madame son épouse.
Vous me marquerai sur la reponce qui vous
avez dans ce moment »… En post-scriptum :
« Reponse a lecole militaire ou a la suite
du reg
t
»…
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