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39

histoire

ce pouvoir suprême, et de crééer des magistrats de l’autorité à la

place de ces possesseurs de l’autorité »… Il voudrait un gouvernement

démocratique

élastique

, et il voit dans le suffrage universel et dans le

droit reconnu de tous, une source non seulement de force mais de

douceur : « les hommes sérieux sourient quand ils voient les esprits

faibles s’allarmer de tel conciliabule impérialiste à Paris, de tel congrès

d’Orléanistes à Claremont, de tel cénacle pieux de légitimistes fidèles

à la tradition, à l’exil et à la religion de leur père à Wisbaden ! de telle

réunion de secte socialiste autour de tel ou tel oracle ici ou là, de

telle concentration de républicanisme dictatorial, à contresens de la

France et du tems […]. Laquelle a une arme ? C’est-à-dire un principe

à opposer au sufrage universel ? »…

La république moderne ne craindra pas les dynasties déchues. « Tout

gouvernement où il y a un proscrit est un gouvernement menaé. Il

n’y a de fort que ce qui regarde face à face le principe contraire. Le

sufrage universel peut-il regarder en face la colombe miraculeuse de

S

t

Rémi au 19ème siècle ? Voilà la question. Ainsi

toutes les libertés

qui peuvent s’exercer en ordre

, voilà la formule de la république

moderne »…

provenance

Anciennes collections Louis BARTHOU (I, 404, ex-libris), puis DU

BOURG DE BOZAS CHAIX D’EST-ANGE (196, ex-libris).

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