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histoire
ce pouvoir suprême, et de crééer des magistrats de l’autorité à la
place de ces possesseurs de l’autorité »… Il voudrait un gouvernement
démocratique
élastique
, et il voit dans le suffrage universel et dans le
droit reconnu de tous, une source non seulement de force mais de
douceur : « les hommes sérieux sourient quand ils voient les esprits
faibles s’allarmer de tel conciliabule impérialiste à Paris, de tel congrès
d’Orléanistes à Claremont, de tel cénacle pieux de légitimistes fidèles
à la tradition, à l’exil et à la religion de leur père à Wisbaden ! de telle
réunion de secte socialiste autour de tel ou tel oracle ici ou là, de
telle concentration de républicanisme dictatorial, à contresens de la
France et du tems […]. Laquelle a une arme ? C’est-à-dire un principe
à opposer au sufrage universel ? »…
La république moderne ne craindra pas les dynasties déchues. « Tout
gouvernement où il y a un proscrit est un gouvernement menaé. Il
n’y a de fort que ce qui regarde face à face le principe contraire. Le
sufrage universel peut-il regarder en face la colombe miraculeuse de
S
t
Rémi au 19ème siècle ? Voilà la question. Ainsi
toutes les libertés
qui peuvent s’exercer en ordre
, voilà la formule de la république
moderne »…
provenance
Anciennes collections Louis BARTHOU (I, 404, ex-libris), puis DU
BOURG DE BOZAS CHAIX D’EST-ANGE (196, ex-libris).
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