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histoire
1365
JOSÉPHINE
(1761-1814) Impératrice des Français, première
femme de Napoléon.
L.A.S. « Josephine », Paris 11 avril [1807], à Charles-Maurice
de TALLEYRAND, prince de BÉNÉVENT ; 2 pages petit in-4
à bordure décorative gaufrée.
2 000 /3 000 €
Charmante lettre au diplomate et ministre des Relations extérieures
.
« Monsieur le prince de Bénévent, il y avait longtems je ne n’avais reçu
de vos nouvelles. Je ne m’en consolais un peu, qu’en pensant que
vous étiés à Varsovie au milieu des fêtes et des plaisirs. Je me flatte
pourtant que la Vistule n’a rien de commun, avec le fleuve d’Oubli,
autrement le voisinage de la Seine aurait des effets bien différents, on
y pense sans cesse aux personnes qui sont eloignées, et vous n’êtes
point oublié. Je suis touchée de tout ce qui a été fait d’aimable, à
Varsovie à l’occasion de ma fête. Je vous demande d’être l’interprète
de mes sentimens auprès de la Commission du gouvernement. Je
vois avec plaisir par votre lettre que l’ambassadeur persan s’était
muni pour une longue route, mais une attention qui serait aimable
de votre part, et qui nous ferait ici beaucoup d’honneur ce serait
de nous l’envoyer. On en dit des choses agréables, sa présence
ferait diversion à quelques sots propos de Paris. Il a été un tems où
je comptais aller moi-même en Pologne. Vous me donniés alors
quelquefois des nouvelles et des espérances, mais peu a peu vous
m’avés privée de toutes ces douceurs. Cependant je n’ai pas plus de
courage que je n’en avais auparavant, le peu qui m’en reste diminue
tous les jours, et je prévois que je serai bien malheureuse cet été
si je dois le passer loin de l’empereur. Pour vous, monsieur, soyés
toujours heureux, faites votre cour aux belles »…
Correspondance
(Payot, 1996), n° 293, p. 204.
1366
JOSÉPHINE
(1761-1814) Impératrice des Français, première
femme de Napoléon.
L.A.S. « Josephine », Strasbourg 8 juin [1809], à Antoine de
LAVALLETTE
; 1 page petit in-4 à bodure décorative gaufrée
(petit portrait gravé joint).
1 500 / 2 000 €
Sur les généraux blessés à Essling
.
Elle lui envoie « une lettre qui me rassure beaucoup sur le sort des
généraux DUROSNEL et FOULER Mon désir est que vous vous
chargiés de faire part de cette lettre de M
r
Maret à M
de
Durosnel, d’y
mettre tout le ménagement que sa situation exige, et de lui témoigner
combien je partage la joie que cette heureuse nouvelle lui causera.
Adieu, mon cher Lavallette, je n’ai que le temps de vous assurer de
mon attachement »…