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les collections aristophil
1363
JOSÉPHINE
(1761-1814) Impératrice des Français, première
femme de Napoléon.
L.A.S. « Lapagerie Buonaparte », Florence 12 août [1796],
à un marquis ; 1 page in-4 (pli médian du bifolium fendu
et réparé, légères rousseurs).
1 000 / 1 500 €
Joséphine à Florence
.
« Permettés moi Monsieur le marquis, de mêler à l’expression de
la gratitude quelques reproches. J’ai à vous accuser d’avoir trahi le
secret de l’admiration que j’ai eprouvée, en voyant les productions
d’un des arts que possède Florence. Aurez vous la bonté de réparer
ce tout en assurant à son altesse Royale, que je suis on ne peut pas
plus sensible à l’extrème obligeance dont elle veut bien me donner
une preuve, et que je l’apprécie infiniment comme résultat d’un talent
qu’elle encourage dans ses etats »…
1364
JOSÉPHINE
(1761-1814) Impératrice des Français, première
femme de Napoléon.
L.A.S. « Lapagerie Bonaparte », à la Malmaison dimanche
6 thermidor [X] (25 juillet 1802), à Mme de BRIENNE ; 2 pages
in-4, adresse avec cachet de cire verte.
2 000 / 3 000 €
Curieuse lettre de Joséphine intervenant auprès de Bonaparte,
et servant d’entremetteuse
.
[La lettre est adressée à Marie-Anne-Étiennette Fizeaux de Clémont,
veuve de Louis-Athanase de LOMÉNIE DE BRIENNE. Joséphine,
de retour de Plombières (la lettre a été adressée à Plombières,
puis réexpédiée à Brienne), rend compte d’une démarche en
faveur de Marie de Lévis, baronne de DAMAS, exilée par ordre du
Premier Consul pour correspondance avec les ennemis de l’
État,
et
transmet une proposition de mariage pour l’une des belles-filles
de sa correspondante, devenues veuves le même jour qu’elle (leurs
maris furent guillotinés le 10 mai 1794)].
« Je me suis empressée, madame, à mon retour de Plombieres, de
parler à Bonaparte de madame de Damas et de faire valoir auprès
de lui l’interêt que vous prenez a son rappel. Quoiqu’il ne m’ait rien
promis, il ne m’a pas paru trop eloigné d’accorder cette faveur et il
m’a été facile de voir que sa considération et son estime pour vous
etoient les choses du monde les plus propres à assurer le succès de
cette demande. Je suis bien résolue à la lui rappeller et je ne laisserai
certainement pas échapper cette occasion de vous convaincre du desir
que j’ai de faire quelque chose qui vous soit agréable »… Elle a plaisir
à l’entretenir de cette demande, mais elle lui en adresse une autre :
« Un homme bien né, d’un caractère digne de toute espèce d’estime
et dont la position est honorable, (distingué surtout par Bonaparte)
a vu Madame de Loménie et a ressenti l’effet des avantages qui la
distinguent. Je me suis chargée de vous faire connoitre ses sentimens,
ils sont vifs et profonds en cela ils sont dignes de la personne qui les
inspire. Je ne serai autorisée à le nommer que dans le cas ou votre
réponse ne lui ôteroit pas l’espérance de voir madame votre nièce
disposée a contracter de nouveaux liens. Je n’ai rien à ajouter sinon
que je ne connois personne plus digne que lui d’apprécier Madame
de Loménie. J’espere ne pas comettre d’indiscrétion en me chargeant
d’une mission aussi délicate »…
Correspondance
(Payot, 1996), n° 190, p. 125.
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