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35

histoire

Il n’a pas voulu que le sieur d

’ALINCOURT

, son ambassadeur à Rome,

« soyt retourne vers moy sans vous vysyter de ma part et vous assurer

de la contynuasyon de lamytye que je vous porte et a tout ce quy

vous apartyent de quoy et de ce que je luy ay commande vous dyre

plus partyculyeremant je vous prye le crere comme moy mesmes »...

[Charles de Neufville, marquis d’Alincourt (1566-1642) était parti pour

Rome le 11 janvier 1600 pour annoncer au Pape le choix d’Henri IV

de prendre pour femme Marie de Medicis. La Grande-Duchesse,

déjà nièce d’Henri IV par sa première femme Marguerite de Valois,

était devenue sa tante par le mariage avec Marie de Medicis, le 5

octobre 1600.]

1361

HENRIETTE-MARIE DE FRANCE

(1609-1669) Reine

d’Angleterre ; fille d’Henri IV et Marie de Medicis ; femme du

roi Charles I

er

d’Angleterre.

L.A.S. « Henriette Marie R », Saint-Germain 10 décembre

[1645], au cardinal MAZARIN

; 2 pages in-4, adresse avec

traces de cachets de cire rouge (trace d’onglet).

1 500 / 2 000 €

Émouvante supplique de la Reine d’Angleterre réfugiée en France,

réclamant du secours pour venir en aide à son mari Charles I

er

,

menacé par la guerre civile.

« Mon cousin ayant rescu une lettre du Roy monseigneur la quelle je

vous envoye par Jermin et sy se nut estte que jeusse craint que un sy

soudain voyage que le mien nut donne quelque soubson a nos amis

et ennemis jorois moy mesme estte vous la porter puis que sest pour

vous demander secours dans nos dernieres extremites : comme vous

veres par la lettre que je vous envoye. Je ne vous presseray de rien

en particulier vous congnoisses ases nos nessesites et maves ases

fait voir linclination que vous aves de nous asister ce que je feray est

de vous faire voir lestat ou est reduit le Roy monseigneur et resevoir

vos avis : je ne vous importuneray pas davantage de se discours ny

de mes recongnoisances des obligations que je vous ay »…

1362

JAURÈS Jean

(1859-1914) homme politique.

MANUSCRIT autographe, [début juin 1902] ; 4 pages grand

in-fol. sous chemise avec étiquette du Sénat signée par

Gustave RIVET, questeur.

1 500 / 2 000 €

Notes pour un discours lors d’une interpellation sur la politique

générale du cabinet Combes

(formé le 7 juin 1902).

Jaurès reconnaît que les conditions sont idéales pour permettre

à la majorité d’atteindre ses objectifs : « plan de travail à peu près

suffisant – équilibre budgétaire – pas diversion – journaux modérés et

associations – Regrette écarte monopole universitaire devoir national

– enseignement laïque. Seize mai – Boulangisme. – Service deux ans

étape : ce qui nous plaît. Déjouerons manœuvre réaction. – Dans un

an tout cela pourra être fait si sagesse et méthode […]. Forte de cet

élan majorité abordera d’autres réformes – séparation Église et État

– impôt sur revenu –

il faut

retraites ouvrières : politique radicale et

socialiste. – Au-delà politique proprement socialiste : transformation

nécessaire propriété – que signifie principe propriété individuelle ? »…

Et d’évoquer les services publics et la nationalisation d’industries et

de l’agriculture. « C’est parce que notre idéal est dans le sens de la

vie que nous pouvons réaliser notre idéal »…

On joint

un fragment autographe de commentaire politique (1 p. et

demie in-4 sur papier à en-tête

Chambre des Députés

retourné), et

une photographie par Paul Nadar.

1362