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18

les collections aristophil

1314

BONAPARTE Letizia

(1750-1836) mère

de Napoléon.

L.S. « vostre affma Madre », Paris 8 janvier 1811, à son cher

fils [son gendre Félix

BACCIOCHI]

; 1 page in4.

700 / 800 €

« Je suis bien persuadée de la sincérité de tous les sentimens que

vous me témoignés [...] Croyez que les vœux que je forme de mon

côté pour votre bonheur au renouvellement des années comme dans

le reste du tems sont des plus sincères et des plus affectueux. C’est

avec ces sentimens que je vous embrasse avec

ELISA

et vos enfans »...

1315

BONAPARTE Letizia

(1750-1836) mère de Napoléon.

L.S. « Vostra affma Madre », Paris 16 novembre 1813, à sa fille

PAULINE BORGHESE

; 7 pages in-4.

1 200 / 1 500 €

Très longue lettre à sa fille Pauline, passant en revue la situation

de chacun de ses enfants, alors que la Grande Armée évacue

l’Allemagne

.

Elle a éprouvé bien du mal « dans cette triste circonstance : mais

je suis heureuse de pouvoir vous dire dans ce moment que les

choses ne sont pas aussi desesperées que nous l’avons craint

d’abord. L’Empereur est arrivé à Paris en parfaite santé […], après

avoir laissé son armée à l’abri des insultes de l’ennemi ; et s’occupe

avec son activité et tous ces moyens à se mettre en état de pouvoir

nouvellement se montrer encore terrible à tous ses ennemis, s’ils

ne veulent pas d’une paix honorable »… Madame Mère garde la

chambre depuis une huitaine de jours, et n’a pu aller voir son fils,

« mais il est venu me voir lui même avec l’Imperatrice avant hier, et

je l’ai trouvé en assez bonne santé même mieux qu’a l’ordinaire, et

autant que j’ai pu le juger, loin d’être abattu, et rempli de confiance

sur le bon succès de ses affaires »… Elle a été émue par l’affection

avec laquelle il a parlé de sa sœur souffrante, et elle est sûre que

la lettre qu’il lui a écrite « contribuera plus que toute autre chose à

votre retablissement »… Le Roi de Rome se porte bien, et la Reine

d’Espagne a donné de bonnes nouvelles de la santé de Joseph et

de leurs enfants. La Reine de Westphalie est partie au château de

Compiègne, où Jérôme devait la rejoindre. Elle n’a pas encore vu

Louis : « quoiqu’il soit arrivé jusques à Pont, j’ai éprouvé le mortel

chagrin de ne l’avoir ni vu ni embrassé […] Il me manda qu’il arrivoit à

Paris, mais son devoir et son attachement pour son frère et pour la

France l’appelloient dans cette critique circonstance, et me demandoit

de loger chez moi en simple particulier et sans la moindre étiquette

avec son fils, s’il etoit possible ». Elle n’a pu aller rejoindre Louis à

Pont comme il le souhaitait ; du reste, l’Archichancelier conseilla à

Louis d’y attendre la réponse de l’Empereur, ce qui lui fit changer

d’avis : « il se decida à partir pour Mayence directement, et partit en

effet. Mais l’Empereur est revenu et il n’est pas avec lui, de manière

que j’ai lieu de croire qu’il est de nouveau retourné en Suisse. Il ne

m’a d’ailleurs pas encore donné de ses nouvelles depuis son depart

de Pont. Cette circonstance, ma chere fille m’a rendu malade »… Elle

suppose que Pauline a fréquemment des nouvelles de son oncle.

Quant à Élisa et Caroline, elles se disent parfaitement tranquilles, et

Murat doit être à Naples à l’heure qu’il est. Elle termine en réitérant

des conseils de prudence : « dans le cas de mouvements dans le

Piemont, vous ne devez pas hésiter à quitter Nice, et à vous retirer à

Toulon, ou encore mieux à Aix, si vous ne vous trouviez pas en état

de vous rendre à Lyon chez votre oncle et de là à Paris, car dans

l’etat actuel des choses vous ne pouvez être mieux aucune part qu’au

sein de votre famille »…

provenance

Ancienne collection

CRAWFORD

(cachet

Bibliotheca Lindesiana

).

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1315