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les collections aristophil
littérature
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BOSSUET JACQUES-BÉNIGNE
(1627-1704)
L.A.S. « +JBenigne E de Meaux »,
Meaux 3 août 1687, au Révérend Père
René RAPIN « de la Compagnie de
Jésus » ; 2 pages grand in-8, adresse
(fragment de cachet de cire rouge).
1 000 / 1 500 €
Belle lettre sur l’
éloge du Grand Condé.
[Le Père Rapin avait publié en 1686
Du Grand
ou du Sublime dans les mœurs
, célébrant
la gloire du président de Lamoignon, de
Turenne, de Condé et de Louis XIV. Le Grand
Condé n’ayant point paru satisfait de la part
de louange que le livre lui avait faite, on avait
cherché à l’indisposer contre l’auteur, qui,
pour témoigner publiquement combien il
admirait Condé, composa
Le Magnanime,
ou l’
éloge du prince de Condé, premier
prince du sang (Paris, 1687) ; mais le livre
parut après la mort du prince de Condé, le
11 décembre 1686, dont Bossuet prononça
l’oraison funèbre le 2 mars 1687.]
« J’avois mon Reverend Pere a vous remer-
cier du Magnanime quand vostre lettre est
venüe m’obliger a un nouveau remerciment
par les honnestetés qu’elle contient. Il y aura
dans l’éloge de feu M. le Prince de quoy
contenter la delicatesse de vos lecteurs et
en particulier toutes celles de M. son fils. Il
ne me sera pas difficile de luy dire beaucoup
de bien d’un ouvrage pour qui j’ay toute
l’estime possible »...
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BOSSUET JACQUES-BÉNIGNE
(1627-1704)
MANUSCRIT autographe, [
Défense
de la Tradition et des Saints Pères
,
1693] ; 42 pages sur 22 feuillets petit
in-4, montés en tête du
Discours sur
l’Histoire universelle, à Monseigneur
le Dauphin : pour expliquer la suite
de la Religion & les changemens
des Empires
(Paris, Sébastien
Marbre-Cramoisy, 1681) ; in-4,
[1 f]-561 pp.-[3 ff] ; reliure maroquin
janséniste rouge, dos à 5 nerfs, cadre
intérieur à triple filet doré, doublures
et gardes de moire verte, tranches
dorées, étui.
10 000 / 15 000 €
Important manuscrit de travail pour un
ouvrage de controverse posthume, relié
en tête de l’édition originale du
Discours
sur l’Histoire universelle
.
ÉDITION ORIGINALE du
Discours sur l’His-
toire universelle
, avec en-tête, lettrine et
cul-de-lampe gravés par Jolain. Très bel
exemplaire, grand de marges, quelques très
légères rousseurs, petite galerie de vers bien
comblée en marge de 20 feuillets.
L’exemplaire est enrichi d’un précieux
manuscrit de Bossuet
, pour huit chapitres
de la
Défense de la Tradition et des Saints
Pères
(1693), où Bossuet voulait réfuter
Richard SIMON qui avait attaqué la doctrine
de Saint Augustin sur la grâce et le péché
originel dans son
Histoire critique des prin-
cipaux commentateurs du Nouveau Testa-
ment
... (Rotterdam, 1693). « Composée avant
la querelle du Quiétisme, elle a été reprise et
augmentée en 1702 ; en 1703, Bossuet son-
geait à lui donner une nouvelle forme en vue
d’en faire une suite de ses deux
Instructions
contre la version de Trévoux, mais la mort
ne lui permit pas d’exécuter ce dessein. […]
Le manuscrit de cet ouvrage est perdu »
(H.-M. Bourseaud,
Histoire et description
des manuscrits et des éditions originales des
ouvrages de Bossuet
, p. 26). C’est Leroy qui
l’a publiée (sans le XIII
e
livre) dans les Œuvres
posthumes de Messire Jacques-Benigne
Bossuet (Amsterdam, 1753), tome II (XIX
e
de
la « collection de Paris »).
Le manuscrit se rattache à la Seconde Partie,
Erreurs sur la matiere du Péché originel &
de la Grace
, et comprend les chapitres XXVII
à XXXIV du Livre douzième :
La Tradition
constante de la doctrine de S. Augustin sur la
Prédestination
, correspondant aux pages 467
à 476 de l’édition originale. Il manque le début
du chapitre 28 (probablement 1 feuillet) et la
fin du chapitre 34. Chaque page (19,5 x 13,5
cm) est écrite à l’encre brune, sur 10 bifoliums
et 2 feuillets simples, sur la moitié droite de
la page, avec de
nombreuses ratures et
corrections
, les références et les additions
étant notées dans la marge gauche. Les
pages sont numérotées de 784 B 1 à 784 B 6,
784 D à 784 Z (sauf I, V, W, sans manque),
784 &, 784 AA à 784 HH, puis 785 A à H ;
elles sont paraphées LB en bas à gauche,
probablement par l’oratorien Vivien de La
Borde (1680-1748), à qui le neveu de Bossuet
avait confié les manuscrits de son oncle,
lors de leur remise à l’abbé Leroy pour la
préparation de l’édition.
Chap. XXVII.
Prières d’Origene : conformité
de sa doctrine avec celle de St Augustin
.
« Je rapporterai maintenant quelques prieres
d’Origene où il ne fait pas moins voir l’effi-
cace de la grace que son maître Clement
Alexandrin. Et d’abord on peut se souvenir
de la priere qu’il auroit voulu que St Pierre
eust faite pour prevenir sa chute »…
[Chap. XXVIII.
Autres prières d’Origène, & sa
doctrine sur l’efficace de la Grace dans le
Livre contre Celse
. Manque le début.] « Et
toutefois c’est ce qu’Origene demandoit à
Dieu lorsqu’il demandoit la grace de faire
un bon livre, un livre utile et puissant pour
convaincre l’erreur : il demandoit l’application
et l’attention necessaire pour cet ouvrage
quoyqu’il n’y ait rien qui depende plus du
libre arbitre que cela »…
Chap. XXIX.
Dieu fait ce qu’il veut dans les
bons et dans les mauvais : beau passage
d’Origene pour montrer que Dieu tenoit en
bride les persécuteurs
. « La puissance de
Dieu à regir et à conduire où il veut le libre
arbitre de l’homme s’est monstré si grande
dans la prédication de l’évangile qu’elle agis-
soit non seul[emen]t sur les chretiens mais
encore sur les infideles »…
Chap. XXX
. Grande puissance de la doctrine
et de la grace de J.C. comment démontrée
et expliquée par Origene
. « Ce docte auteur
nous fait voir encore la grande puissance
de la doctrine et de la grace de J.C. lors-
qu’il enseigne
que la predication prevaudra
un jour sur toute la nature raisonnable et
changera l’
âme en sa propre perfection »…
Chap. XXXI.
Que cette grace reconnue par
Origene est prevenante et quel rapport
elle a avec la priere
. « Il ne reste plus qu’à
demontrer que cette grace qu’on voit deja si
efficace est encore prevenante ; mais c’est de
quoi Origene ne nous permet pas de douter
lors qu’il dit que
la nature humaine n’est pas
suffisante à chercher Dieu en quelque façon
que ce soit et à le trouver meme, si elle n’est
aidée de celuy la meme qu’elle cherche
.
Nous cherchons donc, mais inutile[men]t
si celuy que nous cherchons ne nous aide
c’est à dire ne nous cherche le premier »…
Chap. XXXII.
Priere de St Gregoire de
Nazianze rapportée par St Augustin
. « La
priere de St Gregoire de Nazianze dont je
vais parler après St Augustin n’est pas une
priere directe ; mais elle n’en fait pas voir
pour cela moins claire[men]t l’efficace de la
priere et de la grace. Ce grand homme parle
en cette sorte aux ennemis de la divinité
du St esprit :
Confessez que la Trinité est
d’une seule nature et nous prierons le saint
esprit qu’il vous donne de l’appeller Dieu : il
vous le donnera j’en suis certain : celuy qui
vous a donné le premier vous donnera le
second
. S’il vous donne de le croire Dieu, il
vous donnera de l’appeller tel ; ou comme
l’interprete St Augustin,
s’il vous donne de
le croire il vous donnera de le confesser
»…
Chap. XXXIII.
Priere de Guillaume abbé de St
Arnoult de Metz
. « Pour montrer l’uniformité
et la continuité de la doctrine, joignons à
ces prieres des anciens docteurs de l’eglise
orientale cette prière d’un saint abbé latin
du siecle XI. C’est le venerable Guillaume
abbé de St Arnoult de Metz dont l’humble
et scavant pere Mabillon nous a rapporté
dans le premier tome de ses analectes cette
oraison qu’il faisoit le jour de St Augustin
avant la messe »…
Chap. XXXIV.
Que St Augustin prouve par la
doctrine precedente que les anciens doc-
teurs ont reconnu la Predestination : ce qu’il
repond aux passages où ils l’attribuent à la
prescience
. « St Augustin qui a veu dans les
anciens docteurs de l’eglise cette doctrine
sur la prevention efficace et toutepuissante
de la grace dans chaque action de piété
depuis le commencement jusqu’à la fin
de la vie en a conclu que ces saints, par
exemple St Cyprien, S. Gregoire de Nazianze,
St Ambroise avoient » [la fin manque].
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