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les collections aristophil

littérature

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JULES BARBEY D’AUREVILLY

(1809-1889)

Les Diaboliques

.

Paris, E. Dentu 1874. In-12 ;

maroquin janséniste rouge,

dos à nerfs, double filet sur les

coupes, tranches dorées. Gardes

et contregardes maroquin rouge

rehaussées d’un filet doré en

encadrement. Couvertures et dos

conservés. Etui. [Huser].

4 000 / 5 000 €

Edition originale enrichie de deux lettres

autographes signées, l’une de l’auteur, la se-

conde de Léon Bloy, au sujet de cet ouvrage.

Lettre autographe signée adressée à

l’éditeur Dentu. Mercredi, s.d. [Valognes,

décembre 1874]. 1 p. sur double feuillet.

après la saisie du livre par le Parquet de

la Seine, l’auteur a décidé de rejoindre

Paris : «

Si nous n’avons pas évité la saisie,

tâchons du moins d’éviter le procès. Com-

binons tous nos efforts pour cela & s’il faut

agir avant mon arrivée, agissez dans ce

sens

». Léon Bloy. 

Lettre autographe signée adressée à

Joséphin Péladan, «mon cher Mage».

S.d.[1882]. 1 p. sur carte de papier fort (un

angle déchiré). a propos de l’imminence

de la seconde édition des Diaboliques

et de la discrétion qui s’impose. Bloy,

qui suggère à Péladan de le retrouver

au Chat noir, lui fait passer les consignes

de M. d’Aurevilly, à qui il ne déplaît pas

d’être nommé l’auteur des Diaboliques :

«mais qu’il pourrait être dangereux pour

lui d’être désigné à l’attention publique des

magistrats embusqués sous les jupons de

quatre ou cinq salopes de lettres. Il ne faut

donc pas annoncer la nouvelle édition». 

En novembre 1874, à la parution des Diaboliques,

les 2 200 premiers exemplaires furent vendus

en quelques jours, mais l’ouvrage poursuivi

pour attentat à la morale publique, notamment

à la suite d’un article du Charivari qui qualifiait

Barbey de pervers et de débauché sous son

masque de catholique. Les derniers exemplaires

encore en fabrication furent détruits mais le

procès fut évité et un compromis trouvé, grâce

à l’intervention de Gambetta auprès du ministre

de la Justice : le Parquet ne poursuivait pas

l’ouvrage mais celui-ci ne pourrait plus faire

l’objet d’une édition séparée. En 1882 cependant,

une nouvelle édition paraissait chez Lemerre

Infimes chocs sur deux des nerfs du dos.

référence 

Vicaire I, 305- En français dans le texte,

1990, 300

provenance  

Ex-libris Raoul Simonson-  José Peraya. 

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VICTOR HUGO (1802-1885)

Histoire d’un crime, déposition d’un

témoin

.

Paris, Calmann-Lévy, 1877-1878. 2

forts volumes in-8 (257x175 mm) ;

maroquin janséniste noir, dos à nerfs.

Double filet sur les coupes.doublures

de maroquin rouge décoré d’un

encadrement de d’un jeu de filets

mosaïqués de maroquin brun avec

filets dorés, et de N laurés dorés aux

coins, gardes de soie rouge brun,

contre gardes de papier marbré, étui.

[Marius Michel].

T.1- 4 f. et 323 p., 2 f. et 4 ff.

manuscrits, table des autographes.

T.2- 2 f. Et 337 p,. 1 f. et 3 ff.

manuscrits, table des autographes.

6 000 / 8 000 €

Edition originale, un des 40 exemplaires

sur Hollande (non numéroté).

Exemplaire unique truffé de 230 lettres et

documents autographes des personnages

cités dans le livre, répertoriés dans deux

tables manuscrites alphabétiques dressées

à la fin de chaque volume. 

Beaucoup de ces documents, lettres

d’hommes politiques, d’officiers et militaires,

d’écrivains et journalistes, ont trait à l’histoire

de la révolution de 1848 et du coup d’État

de Napoléon III. 

Ensemble constitué par un certain Jules

MARTIN. 

Emmanuel Arago, Théodore Bac, Désiré

Bancel, Odilon BARROT (LAS politique, 1847),

Quentin Bauchart, Alphonse BAUDIN (motion

d’abstention sur la loi électorale, signée aussi

par 21 députés dont Greppo, Nadaud, Labou-

laye, Faulcon… ; LAS cosignée par 11 députés),

E. Baune, Baze, Gustave de Beaumont, général

Bedeau, Benoist d’Azy, Pierre-Antoine Berryer,

général de Béville, Alexandre Bixio, Pierre-Si-

méon BOURZAT (longue LAS sur son attitude

pendant les journées de juin 1848), Marc-An-

toine Brillier, V. de Broglie, Auguste BRUC-

KNER (intéressante lettre au peintre Michio sur

la barricade des députés), Hippolyte Carnot,

Eugène CAVAIGNAC, Cyprien CHAIX (sur

l’état d’esprit à Riez en mars 1848), Jean-Bap-

tiste CHARRAS (déclaration pour repousser

le projet de loi électorale), Cholat, Charles

de Coislin, Colfavru, général de COURTIGIS

(importante LAS, Vincennes 4 décembre

1851), A. Crépu, Léon Crestin, Élie de Dam-

pierre (décembre 1848), Napoléon Daru, abbé

Gaspard Deguerry, E. Desmarest, Théodore

Ducos, Jules Dufaure, Marc Dufraisse, Clé-

ment DULAC (intéressante lettre au peintre

Pichio sur la barricade des députés), Dupin

aîné, Pascal Duprat, N. Durand-Savoyat,

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Xavier Durrieu (à Ledru-Rollin, février 1848),

P. DUVERGIER DE HAURANNE (longue LAS

politique), colonel Espinasse, Henri Étienne,

F. Farconet, Sébastien Fargin-Fayolle, Léon

FAUCHER (proposition de loi sur les ate-

liers nationaux), Faure du Nord, Jules Favre,

Favreau de la Rochette, général Fleury, Paul

de Flotte (à V. Considérant), général Forey,

colonel Forestier, H. Fortoul, Achille Fould, A.

Freslon, Louis-Antoine GARNIER-PAGES (LAS

sur les élections en 1865), Émile de GIRARDIN

(LAS sur son arrestation, juin 1848), Albert GLA-

TIGNY (belle LAS sur son métier d’acteur et ses

poèmes), Greppo, Jules Grévy, Victor Henne-

quin, Jules Hetzel, Howyn Tranchère, Victor

HUGO (belle LAS à Eugène Pelletan; LAS au

peintre E. Pichio), Adèle Victor HUGO (LAS à

V. Schoelcher), Pierre Joigneaux, Joly, Kératry,

Audren de Kerdrel (sur la loi électorale),

Auguste de Laboulaye (motion d’abstention

le 21 novembre 1851, signée aussi par 16 autres

députés, dont Greppo, Joigneaux, Baudin,

Bancel, Lamarque…), Célestin Lagache (longue

LAS, 4 décembre 1848), Charles Lagrange,

T. de Lagrenée, Gustave Laissac, général de

Lauriston, H. Lefebvre-Duruflé (à Napoléon

III), général Le Flô (2), Victor Lefranc, Pierre

LEROUX (PAS d’une motion : « Tout citoyen

appartenant à un culte qui repousse la guerre

comme un principe barbare et contraire aux

lois divines et humaines sera exempt de la

profession militaire »), Lherbette, Honoré

duc de Luynes, Alfred Madier de Montjau

aîné, Pierre Magne, Francisque MAIGNE

(intéressante lettre au peintre Pichio sur la

barricade des députés), Jules Maigne (au

peintre Pichio sur la barricade des députés),

Pierre MALARDIER (intéressante lettre au

peintre Pichio sur la barricade des députés),

Léon de Maleville, abbé H. Maret, Marie,

Martin (de Strasbourg), Mathieu …

Mors frottés. 

référence 

Carteret I-425.

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GUSTAVE FLAUBERT (1821-1880)

Trois contes

Un cœur simple. La légende de Saint-

Julien l’Hospitalier. Hérodias. 

P. Charpentier 1877. in-12 (188x128);

demi-chagrin châtaigne à la bradel.

Fx-titre, titre et 248 pp. 2 ff. dont un

blanc.

2 000 / 3 000 €

Edition originale, un des 100 exemplaires sur

Hollande enrichie d’une 

lettre autographe

signée et datée

  de Flaubert, format in-8

recto sur papier bleu.

Exemplaire à toutes marges. 

référence 

Carteret I-269.

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EMILE ZOLA (1840-1902)

L’Assommoir

Paris, G. Charpentier, 1877. Fort

in-12 (180x120), maroquin rouge,

triple filet doré encadrement sur les

plats dos à nerfs richement orné,

double filet sur les coupes. Tranches

dorées sur témoins,  dentelle

intérieure, couvertures et dos

conservés. Chemise demi-maroquin

à recouvrement. Etui. [Chambolle-

Duru].

2 ff. (faux-titre et titre), iii p. (préface),

569 p. et 1 f. blanc.

6 000 / 8 000 €

Édition originale. 

Un des 75 exemplaires tirés sur papier

de Hollande, seul tirage sur grand papier

enrichi de :

10 aquarelles originales

de Henri Patrice

Dillon certaines signées.

D

eux portraits gravés de Zola en frontis-

pice et de deux gravures de Toussaint en

double état - eau-forte pure sur Hollande

et état définitif sur Japon.

- une

lettre autographe signée

et datée 6

octobre 1878 d’Émile Zola adressée à un

journaliste: «

Je vous accorde bien volon-

tiers l’autorisation de prendre le titre de

mon roman L’Assommoir pour le donner

à un journal, mais il m’est impossible

de collaborer à ce journal. J’ai trop de

besogne déjà.»

Il recommande son ami

Paul Alexis. (2 ff. in-8 manuscrits au recto)

La publication, souleva une polémique d’une

rare violence. Le roman, étudié cent cinquante

ans plus tard dans toutes les écoles, était alors

dénoncé comme pornographique et sa vente

interdite dans les gares. Même Victor Hugo

s’en mêla, déclarant à Zola: «Vous n’avez pas

le droit de nudité sur la misère et le malheur.»

D’où la préface vengeresse de Zola: «C’est

une oeuvre de vérité, le premier roman sur le

peuple, qui ne mente pas et qui ait l’odeur du

peuple. Et il ne faut point conclure que le peuple

tout entier est mauvais, car mes personnages

ne sont pas mauvais, ils ne sont qu’ignorants

et gâtés par le milieu de rude besogne et de

misère où ils vivent. Seulement, il faudrait lire

mes romans, les comprendre, voir nettement

leur ensemble, avant de porter les jugements

tout faits, grotesques et odieux, qui circulent sur

ma personne et sur mes oeuvres

.» 

références 

Carteret II-481.

provenance

Ex-libris Dominique de Villepin, vente de

novembre 2013 n°65.

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