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les collections aristophil

littérature

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FRANCISCO DE GOYA (1746-1828)

Los Desastres de la Guerra

Coleccion de ochenta laminas

inventadas y grabadas al agua fuerte

por Don Francisco Goya. Madrid,

Real Academia de Nobles Artes

de San Fernando, 1863. In-4 oblong

(238x325 mm) ; reliure de l’époque

demi-vélin à coins, dos lisse .

Pièce de titre.

25 000 / 30 000 €

PREMIER TIRAGE de cette suite, l’un des

monuments les plus extraordinaires de la

gravure d’Occident, exécutée par Francisco

de Goya (1746-1828). 

Un titre lithographié, une notice typographiée

et 80 planches originales gravées à l’eau-forte

et à l’aquatinte par Goya. 

Épreuves tirées sur papier vélin fort, filigrané

J.G.O. avec une coquille. 

Second état, avec les fautes aux légendes

corrigées.

Ces gravures avaient été composées entre

1810 et 1820, et ont été inspirées par les

guerres napoléoniennes de 1808-1814, ainsi

que par la famine du peuple de Madrid.

Le côté héroïque de la guerre, habituelle-

ment emprunté par les peintres, se voit ici

totalement délaissé pour faire place à un

traitement du sujet rigoureusement centré

sur la détresse, la barbarie, la folie, et l’in-

humanité des hommes. On pense que le

peintre refusa de publier cette série du fait

de son caractère trop subversif pour l’opinion

publique de l’époque, réticente à ce genre de

franchise graphique. De plus, Goya redouta

sans doute le renouvellement de l’échec subi

par son recueil des Caprices (Los Caprichos),

publié en 1799, et censuré sous la pression

de l’Inquisition. 

Javier Goya, fils du peintre, garda les plaques

jusqu’à sa mort en 1854, puis elles furent

achetées par la Real Academia de San Fer-

nando en 1862. C’est sur l’exemplaire de

Bermudéz que furent copiés les titres des

planches et la série fut ensuite exposée en

1863, puis enfin éditée la même année à

environ 500 exemplaires.

référence 

Delteil, 120-199. - Harris, Goya engravings

and lithographs, II, p. 173.

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FRANÇOIS COPPEE (1842-1908)

Le reliquaire

Eau-forte de Léopold Flameng.

Paris, Alphonse Lemerre 1866. In-18

(177 x 117 mm). Demi-chagrin bleu

nuit début XX°, dos à nerfs, tête

dorée, couvertures et dos conservés.

2 ff. et 171 pp.  

800 / 1 000 €

Edition originale 

Exemplaire de Théodore de Banville

, dédi-

cataire d’un des plus longs poèmes de l’ou-

vrage (Le Justicier, pp. 147-168), avec envoi

autographe signé de l’auteur à l’encre rouge :

«

À mon bien aimé et illustre maître Théodore

de Banville comme un témoignage d’entière

admiration et de profonde reconnaissance

François Coppée

»

Joint :

- Poème autographe de François Coppée,

daté de juillet 1885 : 13 strophes (alternant

alexandrins et octosyllabes) sur 3 feuillets in-8

montés dans l’exemplaire. Petites fentes, res-

taurations anciennes à l’adhésif et marques

de pliures. Beau poème d’amour, dans l’esprit

des Humbles : « Depuis longtemps, ma brune

aux yeux clairs, ta beauté / M’éblouissait de

loin, aux étoiles pareille, / Quand, par hasard,

tout près de ton exquise oreille, / J’ai pu dire

un mot tendre et tu l’as écouté (…) ».

- Lettre autographe signée de François

Coppée, adressée à la mère de Charles

Baudelaire, Caroline Aupick. 27 septembre

1867. Une page in-8.

Belle et intéressante lettre accompagnant

l’envoi de ce premier ouvrage poétique de

François Coppée. Elle constitue l’un des tout

premiers hommages de reconnaissance de

la nouvelle génération poétique française :

«

Madame, Lorsque j’ai publié ce volume,

votre fils, l’illustre et regretté Charles Baude-

laire était déjà en proie à la cruelle maladie

qui l’a enlevé à votre dévouement maternel

et à notre admiration. Permettez-moi,

Madame, de vous offrir ce livre qu’il aurait

peut-être aimé, lui qui fut jusqu’au bout

fidèle à l’Art dont il reste une des plus hautes

manifestations, et que cet hommage vous

soit une preuve de la part qu’un humble

disciple de cet Art prend à votre immense

douleu

r (…) François Coppée »

- Billet autographe signé de Mme Aupick

à Théodore de Banville.

Paris, 29 septembre 1867. Une page in-16,

à l’encre noire sur un double feuillet vergé

de deuil. 

«

Mon cher Monsieur de Banville, Je viens

de recevoir un livre de Poésies d’un M.

François Coppée. Je voudrais lui écrire

pour le remercier de cette gracieuseté;

mais je ne sais pas son adresse

(…) C.

Vve Aupick ».

Quelques rousseurs, premier plat de la

couverture restauré. Cet envoi, légèrement

atténué, figure sur le second feuillet blanc

du volume, dont le papier est un peu dif-

férent du papier de l’exemplaire ; toutefois

les rousseurs et la petite mouillure angu-

laire qui le marquent se retrouvent sur le

faux-titre et les premiers feuillets du livre.

références 

Vicaire, II, 966- Carteret, I, 184 :«

Ouvrage

rare et recherché

».

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GUSTAVE FLAUBERT (1821-1880)

L’Education sentimentale

P. Lévy 1870. 2 vol. in-8 (220x142

mm); demi-chagrin rouge légèrement

postérieur, dos à nerfs orné de

fleurons dorés.

T.1- Fx-titre, titre et 427 pp. T.2-

Fx-titre, titre et 331 pp.

2 000 / 2 500 €

Edition originale enrichie d’un 

envoi auto-

graphe signé à ma chère cousine Caroline

Laurent

sur papier blanc remonté

référence 

Carteret I-268.

provenance 

Ex-libris Prochian et Caroline Laurent.

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