Previous Page  140-141 / 276 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 140-141 / 276 Next Page
Page Background

139

les collections aristophil

littérature

138

159

LA CHABEAUSSIÈRE ÉTIENNE-

XAVIER POISSON DE (1752-1820).

L.A.S. « D.L.C. », 14 mai 1811, à

Stanislas CHAMPEIN ; 2 pages et

demie in-4, adresse.

200 / 300 €

Charmante lettre littéraire et musicale du

librettiste au compositeur

.

[Stanislas CHAMPEIN (1753-1830) est l’auteur

de plusieurs opéra-comiques, dont

Le Soldat

français

(1779) et

La Mélomanie

(1781).]

« Est-ce que mes champs, mon cher Cham-

pein, ne pourraient pas devenir les vôtres ?

est-ce que vous avez les jambes coupées ?

est-ce qu’ils ne s’embelliraient pas davantage

si vous me donniez l’espoir de y voir de tems

en tems,

souvent même

, deviser paroles et

musique avec moi. Ce serait bien là le vrai

moyen de me rendre les muses plus intéres-

santes. J’ai toutes et quantes fois que vous

le voudrez un lit à vous donner, un mauvais

piano, une bonne bouteille de vin et mieux

que tout cela une bonne et franche amitié »…

Il parle de leur 10

e

scène, « s’il faut toujours

jouer et jamais chanter bien tranquillement

là pour chanter seulement : vos cantatrices

me battront au lieu de m’embrasser elles

brilleront moins, elles ne se flatteront pas

d’avoir fait le succès de l’ouvrage. Elles feront

la cour aux Farchi, Biangini, Sarti, elles rou-

leront à tire larigo pour tous ces savans en

i

qui ne sont pourtant ni des

Gretri

ni des

Monsigni

, et nous laisseront là pour ne les

avoir pas fait rouler aussi. Au surplus je vais

recopier de plus belle

les Bohémiens

tels que

je les conçois à présent et je substituerai ce

plan de scène à celui qui s’y trouve et puis

nous verrons.

Je baiserai

votre Grecque

par reconnais-

sance ; mais je ne vous cache pas que la sui-

vante me plaît davantage que la maitresse et

que ce role là deviendra le principal. Je suis

encore de force à les épouser toutes deux.

Quant aux

Ardennes

c’est encore un cahos

indéchiffrable mais qui s’éclaircira. Tout ce

qui m’inquiète c’est que j’ai déjà commencé

trois fois cet ouvrage et que par une fatalité

assez bisarre la scène importante de l’ou-

vrage a toujours été écartée par d’autres

situations. Je vous étonnerais bien si je vous

disais que mon

Azémia

[mis en musique par

Dalayrac] était originairement un accessoire

du sujet des

Ardennes

 »...

161

162

161

LA FONTAINE JEAN DE (1621-1695).

P.A.S. « De la Fontaine », 12 janvier

1656 ; 1/3 page in-8 (7 lignes à l’encre

brune).

8 000 / 10 000 €

Très rare reçu autographe signé

.

« J’ay receu soixante et six livres de Claude

Lamblay adjudicataire de trente trois arpens

de bois taillis pris au taillis robinet dans la

forest de Vassy pour user la presente année

pour mes droits d’entrée et de sortie desd.

trente trois arpens. Fait ce douziesme de

janvier mil six cens cinquante six »…

Ancienne collection Albin SCHRAM (Londres

3 juillet 2007, n°103).

159

160

LACLOS PIERRE CHODERLOS DE

(1741-1803).

P.S. « De Choderlos de Laclos » avec

date autographe « ving janvier 1780 » ;

demi-page in-4.

600 / 800 €

Rare pièce signée pendant la rédaction des

Liaisons dangereuses

.

Il reconnaît avoir reçu du procureur au Châ-

telet Baudot « les titres pieces et procedures

relatives à la demande de delivrance de

legs porté au testament de Mad

e

de FLA-

COURT »…

160

162

LA FONTAINE JEAN DE (1621-1695).

P.A.S. « De la Fontaine », 6 octobre

1656 ; demi-page in-fol. (rousseurs).

8 000 / 10 000 €

Très rare reçu autographe signé

.

« J’ay receu de Antoine le Giun marchand

adjudicataire des quarente arpens de taillis

pour la vente ordinaire [du bois] de Bar-

billon en l’année mil six cens cinquante six la

somme de quatre vingt livres cinq sols dont

je promets luy faire tenir compte sur mes

gages de lad. année qui ont esté escheus au

jour de Saint Jean dernier par le Sieur du Lin

receveur general de madame la duchesse

de Bouillon. Fait ce sixiesme octobre mil six

cens cinquante six »...

Dans ces 9 lignes écrites par lui à l’encre

brune, La Fontaine évoque la duchesse de

BOUILLON, Éléonore de Bergh (1613-1657),

veuve de Frédéric-Maurice de La Tour d’Au-

vergne, duc de Bouillon (1605-1652).