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les collections aristophil
littérature
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LA CHABEAUSSIÈRE ÉTIENNE-
XAVIER POISSON DE (1752-1820).
L.A.S. « D.L.C. », 14 mai 1811, à
Stanislas CHAMPEIN ; 2 pages et
demie in-4, adresse.
200 / 300 €
Charmante lettre littéraire et musicale du
librettiste au compositeur
.
[Stanislas CHAMPEIN (1753-1830) est l’auteur
de plusieurs opéra-comiques, dont
Le Soldat
français
(1779) et
La Mélomanie
(1781).]
« Est-ce que mes champs, mon cher Cham-
pein, ne pourraient pas devenir les vôtres ?
est-ce que vous avez les jambes coupées ?
est-ce qu’ils ne s’embelliraient pas davantage
si vous me donniez l’espoir de y voir de tems
en tems,
souvent même
, deviser paroles et
musique avec moi. Ce serait bien là le vrai
moyen de me rendre les muses plus intéres-
santes. J’ai toutes et quantes fois que vous
le voudrez un lit à vous donner, un mauvais
piano, une bonne bouteille de vin et mieux
que tout cela une bonne et franche amitié »…
Il parle de leur 10
e
scène, « s’il faut toujours
jouer et jamais chanter bien tranquillement
là pour chanter seulement : vos cantatrices
me battront au lieu de m’embrasser elles
brilleront moins, elles ne se flatteront pas
d’avoir fait le succès de l’ouvrage. Elles feront
la cour aux Farchi, Biangini, Sarti, elles rou-
leront à tire larigo pour tous ces savans en
i
qui ne sont pourtant ni des
Gretri
ni des
Monsigni
, et nous laisseront là pour ne les
avoir pas fait rouler aussi. Au surplus je vais
recopier de plus belle
les Bohémiens
tels que
je les conçois à présent et je substituerai ce
plan de scène à celui qui s’y trouve et puis
nous verrons.
Je baiserai
votre Grecque
par reconnais-
sance ; mais je ne vous cache pas que la sui-
vante me plaît davantage que la maitresse et
que ce role là deviendra le principal. Je suis
encore de force à les épouser toutes deux.
Quant aux
Ardennes
c’est encore un cahos
indéchiffrable mais qui s’éclaircira. Tout ce
qui m’inquiète c’est que j’ai déjà commencé
trois fois cet ouvrage et que par une fatalité
assez bisarre la scène importante de l’ou-
vrage a toujours été écartée par d’autres
situations. Je vous étonnerais bien si je vous
disais que mon
Azémia
[mis en musique par
Dalayrac] était originairement un accessoire
du sujet des
Ardennes
»...
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LA FONTAINE JEAN DE (1621-1695).
P.A.S. « De la Fontaine », 12 janvier
1656 ; 1/3 page in-8 (7 lignes à l’encre
brune).
8 000 / 10 000 €
Très rare reçu autographe signé
.
« J’ay receu soixante et six livres de Claude
Lamblay adjudicataire de trente trois arpens
de bois taillis pris au taillis robinet dans la
forest de Vassy pour user la presente année
pour mes droits d’entrée et de sortie desd.
trente trois arpens. Fait ce douziesme de
janvier mil six cens cinquante six »…
Ancienne collection Albin SCHRAM (Londres
3 juillet 2007, n°103).
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LACLOS PIERRE CHODERLOS DE
(1741-1803).
P.S. « De Choderlos de Laclos » avec
date autographe « ving janvier 1780 » ;
demi-page in-4.
600 / 800 €
Rare pièce signée pendant la rédaction des
Liaisons dangereuses
.
Il reconnaît avoir reçu du procureur au Châ-
telet Baudot « les titres pieces et procedures
relatives à la demande de delivrance de
legs porté au testament de Mad
e
de FLA-
COURT »…
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LA FONTAINE JEAN DE (1621-1695).
P.A.S. « De la Fontaine », 6 octobre
1656 ; demi-page in-fol. (rousseurs).
8 000 / 10 000 €
Très rare reçu autographe signé
.
« J’ay receu de Antoine le Giun marchand
adjudicataire des quarente arpens de taillis
pour la vente ordinaire [du bois] de Bar-
billon en l’année mil six cens cinquante six la
somme de quatre vingt livres cinq sols dont
je promets luy faire tenir compte sur mes
gages de lad. année qui ont esté escheus au
jour de Saint Jean dernier par le Sieur du Lin
receveur general de madame la duchesse
de Bouillon. Fait ce sixiesme octobre mil six
cens cinquante six »...
Dans ces 9 lignes écrites par lui à l’encre
brune, La Fontaine évoque la duchesse de
BOUILLON, Éléonore de Bergh (1613-1657),
veuve de Frédéric-Maurice de La Tour d’Au-
vergne, duc de Bouillon (1605-1652).