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les collections aristophil
littérature
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[GUIBERT JACQUES-ANTOINE-HIPPOLYTE, COMTE DE
(1743-1790)].
ENSEMBLE de manuscrits et de documents concernant le
comte de GUIBERT.
1 000 / 1 500 €
Documents biographiques : inventaire des biens de son père, partage
des biens familiaux, succession, etc. ; notes militaires de son père ;
lettres adressées au comte de Guibert par le vicomte Le Veneur,
Nicolas Pinel du Havre (1782), le maréchal Philippe-Henri de SÉGUR
(1786), une épitre en vers ; copie d’inscriptions pour sa maison de
campagne, et d’une lettre de Julie de Lespinasse…
Notes et manuscrits autographes de sa veuve Alexandrine-Louise
de GUIBERT (1758-1826, née Boutinon des Hayes), notamment les
notes et avertissements pour l’édition des œuvres de Guibert, et le
manuscrit de sa
Lettre d’un militaire à un de ses amis sur l’ouvrage
de Mad. Necker concernant Guibert
.
Contrats d’édition avec les libraires Magimel et d’Hautel pour la
publication des œuvres de Guibert ; correspondance avec l’impri-
meur-libraire Charles POUGENS.
Notices et éloges manuscrits sur Guibert : par sa femme (plus de
nombreuses notes autographes), par Mme de STAËL (et minutes
de lettres de Mme de Guibert à Mme de Staël ; plus la copie d’une
comédie de Mme de Staël,
Sophie ou les sentiments secrets
, 1786),
par France de la Gravière, par son beau-frère Maré d’Azincourt, etc.
Exemplaire abondamment corrigé par Mme de Guibert de l’
Éloge
véridique de François-Apolline de Guibert
de TOULONGEON (Paris
1790, plus addition autographe et L.A.S. de Toulongeon), et un exem-
plaire de la nouvelle édition en 1802 sous le titre
Notice historique
…
Correspondances adressées à sa femme : lettres familiales, ou de
diverses personnalités dont le marquis d’Aguesseau ; remerciements
pour les ouvrages de Guibert par le général MOREAU, Louis-Philippe
de SÉGUR, Joseph LAVALLÉE, le maréchal LOBAU ; le maréchal
BERTHIER pour une pension viagère ; lettres du baron EVAIN concer-
nant le versement au Dépôt de la Guerre en 1820 des manuscrits de
Guibert ; lettre du vicomte de Champagny concernant la distribution
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GUIBERT JACQUES-ANTOINE-HIPPOLYTE, COMTE DE
(1743-1790).
ENSEMBLE de copies anciennes d’œuvres du comte de
Guibert, une avec corrections autographes.
1 000 / 1 200 €
*
Éloge du Roi de Prusse
, belle copie d’époque soignée (cahier in-4 de
23 p. lié d’un ruban vert), sur FRÉDÉRIC II : « Le Roy de Prusse a l’air
rude, les yeux vifs, le son de voix agréable, parle très bien françois »….
*
Lettre sur la Corse
, mémoire en forme de lettre au duc de CHOI-
SEUL, Corte 24 juin 1769 : copie avec corrections autographes (12
pages in-fol.), plus une autre copie d’époque (22 p. in-4) : « Voicy
la Corse soumise, l’Europe est étonnée, vos ennemis se taisent »...
*
Lettre de l’abbé Raynal à l’Assemblée Nationale
, Marseille 10
décembre 1789 : copie par le neveu de Guibert, Fortuné de Plu-
vié-Guibert [1779-1799, il sera aide-de-camp de Bonaparte et sera
tué à Aboukir] (cahier de 53 pages in-4), avec une copie de la lettre
de Guibert à l’abbé Raynal pour le prévenir qu’il allait emprunter
son nom, 20 décembre 1789 (petite déchir.) ; plus l’imprimé
Lettre
de l’abbé Raynal à l’Assemblée Nationale
, Marseille 10 décembre
(impr., s.l.n.d. [1789] ; in-8 de 94 p., cart. moderne).
* Cahier de poésies, 1772-1787 (33 pages in-4, avec corrections, notes
et additions de Mme de Guibert) :
Epitre à Glycère
,
Élégie sur la
mort de Frédéric II
, romances, impromptu adressé à Volaire, etc. ;
plus 5 feuillets in-4 extraits d’un autre cahier ; et un cahier
Recueil
de poésies
(1760) notamment par Saint-Lambert.
On joint
2 exemplaires imprimés de son Discours de réception à
l’Académie française le 13 février 1786 (in-4 de 42 p., un en cartonnage
d’époque, l’autre en brochure) ; Guibert succédait à Thomas, et c’est
SAINT-LAMBERT qui prononça la réponse.
Archives du comte de GUIBERT (vente 14 octobre 1993, n° 71) ; puis
collection Philippe de FLERS.
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de l’
Essai général de Tactique
aux élève des écoles militaires ; envoi
par le général ROGNIAT de l’inventaire des manuscrits de Guibert au
Dépôt général de la Guerre.
Notes et manuscrits divers : copies de vers ou fragments de Guibert,
dont le manuscrit complet d’une comédie
Les bonnes gens, ou le
vœu accompli
avec de nombreuses corrections de Guibert et de sa
femme ; notes concernant Guibert.
Archives du comte de GUIBERT (vente 14 octobre 1993, n° 72) ; puis
collection Philippe de FLERS.
GUIBERT
: voir également les n
os
166 à 186.
+
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JOUBERT JOSEPH (1754-1824).
L.A.S. « Joubert », Villeneuve-sur-Yonne 20 octobre 1811,
[à Pierre-Laurent MAILLET-LACOSTE, professeur de
rhétorique] ; 3 pages in-8, en-tête
Université Impériale
.
300 / 400 €
« Partez aussitôt que vous aurez reçu cette lettre. Vous me trouverez
à Paris. Je remuerai ciel et terre pour vous faire payer votre voyage ;
mais je ne réponds de rien. On vous avancera pour le moins tout
l’argent qui sera necessaire à ce deplacement et on se remboursera,
suivant l’usage, par des retenuës dont je voudrois bien voir abolir
l’injustice et le scandale »… Il promet de protéger M. Laurent dans sa
demande d’une place de principal de collège, puis fait connaître à
son correspondant l’entourage qu’il trouvera à Nice : pour censeur,
M. Tranchand, ancien principal du collège de Sens qu’il a vu chez
Joubert, « quelques hommes de mérite » avec lesquels il pourra
apprendre l’italien et le grec, et aussi « quelques femmes d’esprit
qui admirent M
r
de CHATEAUBRIAND et qui vous admireront à votre
tour – quand vous voudrez etre sociable. Ce sont d’ailleurs des têtes
mûres et qui ne feront point tourner la vôtre. Vous goûterez donc
aupres d’elles des biens qui sont ailleurs incompatibles, le repos et
la gloire. Vous ne serez donc pas si exilé que vous croyez. […] Je ne
veux point de ce beau titre de
providence
dont vous m’investissez ;
je n’en mérite que la moitié ; car, pour vous parler votre langue, le
sens de ce mot est compliqué ou complexe et contient deux idées,
dont une seule me convient : 1° l’idée d’une
bienveillance
dont je serai
toujours rempli pour vous. 2° l’idée d’un
pouvoir
que je n’ai pas, que
je n’aurai jamais, et dont en général je ne me soucie point du tout,
mais que je serai fâché de ne pas avoir toutes les fois qu’il s’agira de
vous servir. On se propose de vous rappeler à Paris quand il en sera
temps. On vous veut beaucoup de bien. Mais on ne promet rien,
on ne s’engage à rien dans ce monde, et moi
je ne réponds de rien
,
souvenez-vous-en bien. Voilà bien des rimes en
ien
»…
Correspondance générale
, t. II, n° 187.
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