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les collections aristophil
littérature
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GUIBERT JACQUES-ANTOINE-HIPPOLYTE, COMTE DE
(1743-1790).
DEUX MANUCRITS avec CORRECTIONS autographes,
et un RECUEIL de trois MANUSCRITS, dont un en partie
autographe, [vers 1774-1777] ; 2 cahiers de 54 pages in-fol. et
27 pages in-4 ; et 68 pages petit in-4 en 3 cahiers, reliés en
un volume petit in-4 bradel toile beige (
Petitot
).
1 500 / 2 000 €
Manuscrits corrigés d’œuvres dramatiques.
En publiant en 1822 les
Œuvres dramatiques
de son mari, la comtesse
de Guibert écrivait : « C’est dans ces moments où il éprouvait le besoin
de délasser son esprit de travaux plus sérieux et plus utiles, que M.
de Guibert composa ces pièces de théâtre : elles eurent beaucoup
de succès dans les lectures particulières ; mais il se refusa toujours
aux instances réitérées des premiers acteurs de la Comédie fran-
çaise pour les faire jouer. […] De tous les genres de poésie, le genre
dramatique devait être celui qui pouvait le mieux convenir au génie
de M. de Guibert, à la chaleur de son âme, à l’élévation naturelle de
son esprit et à la direction habituelle de sa pensée ».
Les Gracques
, tragédie en 3 actes
. [La tragédie des
Gracques
fut
composée en 1774. Saint-Lambert, en recevant Guibert à l’Académie
française, en fera l’éloge : « vous peignez ce moment de la république
romaine, où la tyrannie patricienne préparait le peuple à l’anarchie, vous
y défendez avec la sensibilité la plus touchante la cause abandonnée
de la justice et du pauvre ».] Copie complète, avec de nombreuses
et importantes corrections autographes du comte de Guibert, et le
compte des vers à la fin de chaque acte : 508, 494 et 382, soit 1384
vers (54 page in-fol.).
On joint
une copie complète de la main de
Mme de Guibert (cahier de [1]-78 pages in-4), plus une autre copie
complète (cahier in-fol. ; plus une copie incomplète).
Apelle et Campaspe ou Le triomphe d’Alexandre
, opéra en un acte
(d’après le ballet de Noverre en 1776). Copie avec de nombreuses et
importantes corrections autographes (27 pages in-4) ; une note de Mme
de Guibert indique que cet opéra devait être mis en musique par GLUCK,
puis après sa mort par SALIERI. On joint une copie complète faite en
1814, avec corrections de la main de Mme de Guibert (20 p. in-fol.).
Recueil de deux fragments de tragédies
. Ce recueil comprend d’abord
deux manuscrits du premier acte (sur trois) de la tragédie en vers
Les
Gracques
(12 et 10 feuillets) avec quelques ratures et corrections, dont
une copie probablement de la main de la sœur de Guibert, Mme
d’Azincourt. Suit le premier acte (13 feuillets) de la tragédie
Anne de
Boleyn
, avec quelques corrections autographes, et dont
la fin est
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entièrement de la main de Guibert
(8 pages), qui ajoute ensuite ces
quelques lignes : « Voila tout. Je suis presque aussi las que vous hier au
soir. Bonjour je pars ecrivez moi. Je ne suis point inquiet sur ce depôt.
Juliette vaut Henriette au moins. Trouvéz moi un nom pour Suffolk.
Jai bien envie aussi dapeller Henriette Juliette parce que Henriette
ressemble trop à Henri &c. ». Il s’agit d’une première version où deux
personnages n’ont pas encore trouvé leur nom définitif. [« En 1777,
M. de Guibert composa
Anne de Boleyn
, sa troisième tragédie, où il
peint avec autant d’énergie que d’éloquence le caractère despotique
de Henri VIII et la piété courageuse d’Anne de Boleyn », écrit Mme
de Guibert. Cette tragédie en 5 actes et en vers met en scène, autour
des deux principaux personnages, le roi d’Angleterre Henry VIII et
son épouse Anne de Boleyn, le frère d’Anne, Alfred de Boleyn comte
de Rocheford, une amie d’Anne Miss Juliette (ici Henriette) Hertford,
Sydney (ici Suffolk) confident et ministre de Henry VIII, et la future reine
Élisabeth, âgée de trois ans, plus des juges, shérifs, gardes et soldats.]
Archives du comte de GUIBERT (vente 14 octobre 1993, n° 70) ; puis
collection Philippe de FLERS (qui y a ajouté le recueil relié).
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GUIBERT JACQUES-ANTOINE-HIPPOLYTE, COMTE DE
(1743-1790).
DEUX MANUSCRITS autographes,
Anne de Boleyn
,
tragédie en 5 actes
, [1777] ; 95 et 90 pages petit in-4
(quelques feuillets effrangés au 1
er
manuscrit).
3 000 / 4 000 €
Deux versions complètes de cette tragédie en vers
.
En publiant en 1822 les
Œuvres dramatiques
de son mari, la comtesse
de Guibert écrivait : « C’est dans ces moments où il éprouvait le besoin
de délasser son esprit de travaux plus sérieux et plus utiles, que M.
de Guibert composa ces pièces de théâtre : elles eurent beaucoup
de succès dans les lectures particulières ; mais il se refusa toujours
aux instances réitérées des premiers acteurs de la Comédie fran-
çaise pour les faire jouer. […] De tous les genres de poésie, le genre
dramatique devait être celui qui pouvait le mieux convenir au génie
de M. de Guibert, à la chaleur de son âme, à l’élévation naturelle de
son esprit et à la direction habituelle de sa pensée. […] En 1777, M. de
Guibert composa
Anne de Boleyn
, sa troisième tragédie, où il peint
avec autant d’énergie que d’éloquence le caractère despotique de
Henri VIII et la piété courageuse d’Anne de Boleyn ».
Dans cette tragédie en 5 actes et en vers, autour des deux principaux
personnages, le roi d’Angleterre Henry VIII et son épouse Anne de
Boleyn, Guibert met en scène le frère d’Anne, Alfred de Boleyn comte
de Rocheford, une amie d’Anne Miss Juliette Hertford, Sydney
confident et ministre de Henry VIII, et la future reine Élisabeth, âgée
de trois ans, plus des juges, shérifs, gardes et soldats.
Manuscrit de travail, abondamment raturé et corrigé
(95 pages en
5 cahiers, avec compte des vers à la fin des deux premiers cahiers :
446 vers et 334).
Mise au net autographe, présentant encore quelques ratures et
corrections
(90 pages en 5 cahiers, avec compte des vers à la fin
de chaque cahier : 464, 320, 388, 290, 292 vers, et récapitulatif à la
fin du dernier acte, soit 1754 vers).
On joint
2 copies anciennes, l’une (les cahiers liés d’un ruban bleu) de
la main de Mme Guibert, femme de l’auteur (qui a copié également
le rôle d’Anne dans l’acte I, probablement pour une représentation
privée), l’autre (incomplète de l’acte IV) de la main de Mme d’Azin-
court, sœur de l’auteur.
Archives du comte de GUIBERT (vente 14 octobre 1993, n° 61) ; puis
collection Philippe de FLERS.
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GUIBERT JACQUES-ANTOINE-HIPPOLYTE, COMTE DE
(1743-1790).
MANUSCRIT autographe, [
Journal de voyage en
Bretagne
, 8-11 août 1778] ; 33 pages in-4 en 2 cahiers.
3 000 / 4 000 €
Très intéressant récit sous forme de journal, tenu par Guibert,
membre de l’état-major de l’armée de Broglie, lors d’un voyage
à la suite du maréchal
.
Ce manuscrit, avec ratures et corrections, a été publié, avec des cou-
pures, par la comtesse de Guibert en 1806 sous le titre
Brest
dans les
Voyages de Guibert, dans diverses parties de la France et en Suisse
(Paris, D’Hautel, 1806, pp. 35-86). Dans ce journal de voyage, fait à
l’occasion d’une tournée d’inspection du maréchal de BROGLIE, dont
Guibert faisait partie de l’état-major, Guibert mêle des observations,
réflexions et opinions personnelles, et des remarques sur des marins
tels que DU CHAFFAULT, GUICHEN, KERSAINT, LA CLOCHETERIE,
LA MOTTE-PIQUET, ORVILLIERS… Il est aussi question du comte de
LANGERON, gouverneur de Bretagne.
Le journal commence le 8 août : « Parti de Morlaix et arrivée à Brest.
Chemins assez beaux mais mal entretenus. […] La vue de la mer agit
toujours sur moi : elle aggrandit ma pensée, elle l’attriste, enfin elle
la remplit, mais ce n’est jamais d’un sentiment doux. Son resultat est
toujours de tomber dans le vague, dan le sombre, dans l’infini : c’est
comme la vue du ciel, et la pensée de l’éternité »… Description de la
rade de Brest, comparée à celle de Toulon... Réception du maréchal…
Description du port de Brest : « magnificence et grandeur de Louis
XIV empreinte à chaque pas »... Considérations sur l’intérêt de mul-
tiplier les chantiers de construction… La visite du duc de CHARTRES
provoque des critiques méprisantes : « des velléités passageres de
s’instruire, mais nulle suite, nulle tenue, soupant tous les soirs chez
le v
te
de Laval en petit comité, […] jouant au billard, voyant des filles,
traînant à sa suite M. de G. objet de scandale et de ridicule. Du reste
assez bon ton sur son bord, ne paraissant pas s’y ennuÿer, vivant
bien avec les officiers, les caressant, parlant aux matelots […], au total
faisant moins de mal et moins de bien qu’un prince du sang n’en peut
faire »… Mauvaise tenue de la plupart des régiments de la garnison :
indiscipline, insubordination… Visite des ateliers et bâtiments du port,
où Guibert note des abus et des dépradations… En visitant le bagne,
il s’indigne des conditions de vie des 2500 galériens, condamnés
aux travaux forcés dans ce port : « inhumainement traités et coutent
cependant fort cher au roi […]. Abus sans nombre aussi dans cette
partie, mais le premier de tous […] et qui fait couler les larmes est
d’entasser, d’accoupler à la même chaîne des malheureux sans
distinction de faute et de crime. Ainsi le contrebandier, le religion-
naire imprudent, et le scelerat sont quelquefois sur le même grabat.
L’infortune et l’innocence sont quelquefois à côté du crime. L’homme
innocent doit en mourir de desespoir, et celui qui est à demi corrompu
achever de se corrompre. On classe les malades dans les hopitaux
bien gouvernés, et l’on confond ici pêle mêle ces malheureuses vic-
times. Mais un spectacle plus afreux encore, cest celui des enfants
arrêtés en contrebande avec leurs peres et condamnés avec eux. Des
enfants ! La plume me tombe des mains en pensant combien nos lois
sont feroces et absurdes, et combien les hommes qui gouvernent
sont encore plus feroces et plus absurdes qu’elles »… Observations
sur les casernes, dîner chez M. de KERSAINT, conversation tournant
sur la bataille d’Ouessant et le combat franco-britannique du 17
juin dans la Manche, raconté avec une impressionnante simplicité
par La Clocheterie. « Au reste la cour le
ministre
, Paris, le roÿaume
ont mis trop d’importance à ce combat. La lettre de M. de Sartine
etoit
ridicule
[…] c’est ne pas connoistre la mesure cest decrediter la
monnoye dont on doit paÿer de grands succès »… Nouvelles flèches
contre le duc de Chartres et la Cour… Appréciation du chevalier de
BOUFFLERS, présent au souper ; considérations sur l’inégalité entre
les marines française et anglaise et analyse de la bataille d’Ouessant ;
les conseils de guerre dont il est question « ont tout mis en feu »…
Guibert rapporte les discussions entre les officiers sur la suite de la
guerre navale… Fête donnée au maréchal par M. d’Orvilliers, sur la
Bretagne
… Admiration des vaisseaux modernes ; projets de nouvelles
fortifications à Brest, notamment lors de la visite des travaux entrepris à
Quelerne… Il termine par un hommage lyrique à sa femme : « aimable
et doucre créature, le ciel t’a formée selon le vœu de mon cœur »…
Archives du comte de GUIBERT (vente 14 octobre 1993, n° 60) ; puis
collection Philippe de FLERS.
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