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les collections aristophil
littérature
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GOETHE JOHANN WOLFGANG VON (1749-1832).
P.A.S. « Goethe », Weimar 7 janvier 1814 ; 1 page oblong
in-8, tranches dorées.
3 000 / 4 000 €
Belle page d’album avec deux vers
.
« Er ist noch weit vom Schluss entfernt,
Er hat das Ende nicht gelernt. »
(Il est encore loin de la fin, il n’a pas appris la fin.)
Ce distique fait partie des
Zahme Xenien
(chap. VIII), recueil d’épi-
grammes et distiques inspirés des
Xenia
du poète latin Martial,
distiques accompagnant des cadeaux aux amis.
Les premiers
Xenien
de Goethe furent composés en commun avec
Schiller en 1796 pour le
Musenalmanach
de 1797, épigrammes
d’inspiration plutôt satirique et polémique. Goethe continua plus tard
d’écrire des
Xenien
, qui furent publiés à partir de 1820, notamment
dans les
Ausgabe Letzter Hand
en 1827-1830.
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GOETHE JOHANN WOLFGANG VON (1749-1832).
Bey Allerhöchster Anwesenheit Ihro Majestät der Kaiserin
Mutter Maria Feodorowna in Weimar Maskenzug
, 1818 ;
in-8 de 80 p., reliure cartonnée de l’époque de papier
glacé rouge avec bordure d’encadrement dorée (rousseurs
intérieures), sous boîte-étui.
2 000 / 2 500 €
Édition originale, en très rare tirage privé, avec envoi autographe
signé à Luise von Werther
.
Cette brochure, sans nom d’auteur, donne l’argument du spectacle
et le texte du poème dramatique composé par Goethe à la demande
de Maria Paulowna, grande-duchesse de Saxe-Weimar, pour la
mascarade du 18 décembre 1818 organisée à Weimar pour le grand
bal marquant le départ de sa mère la tsarine douairière de Russie
Maria Feodorovna. C’est la dernière des 14 mascarades (
Masken-
züge
) composées par Goethe pour les fêtes de la cour de Weimar.
La brochure donne également la distribution : Goethe jouait lui-même
le rôle de Mephistopheles, et Schiller ceux de Schlaf (le Sommeil)
dans le Prologue, puis de Götz von Berlichingen.
L’édition publique fut éditée par Cotta à Stuttgart en 1819 [Hagen
405], avec une couverture portant le titre :
Festgedichte Weimar 18ter
December 1818
. Celle-ci, sans lieu ni nom d’éditeur, fut probablement
distribuée aux invités et participants de la mascarade [Hagen 405a].
Au verso du feuillet de garde, Goethe a inscrit cet envoi autographe :
« Fraeulein
Louise von Werther
fur thaetige Theilnahme
danckbar.
Goethe
Weimar
d. 20 may
1819 »
Mademoiselle Luise von WERTHER a joué dans la mascarade le rôle
d’Epos dans le
Prologue
, puis celui de Seïde dans
Mahomet
. Luise
(dite Lulu) Clara von WERTHERN-BEICHINGEN (1798-1891) était la fille
de Christian Ferdinand Georg von Werthern, Oberkammerherr à la
cour de Weimar ; en 1820, elle épousera Hans Heinrich Graf Könneritz.
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GOETHE JOHANN WOLFGANG VON (1749-1832).
L.S. « G » avec une ligne autographe, Weimar 3 décembre
1831, [à Johann Peter ECKERMANN] ; 1 page in-12 à bordure
imprimée (petit trou de ver).
1 500 / 2 000 €
Lettre inédite convoquant Eckermann pour une de leurs fameuses
conversations
.
La lettre a été dictée par Goethe à son secrétaire Ernst Karl Christian
JOHN (1788-1856),
« Wollten Sie wohl, mein guter Doctor sich einrichten, Morgen
Sonntag um 1 Uhr zu kommen, damit wir das Bewußte zusammen
besprechen können ».
Il invite le bon « Doctor » à venir le lendemain dimanche à 1 heure
pour parler ensemble de ce qu’il sait.
Il ajoute,
de sa main
: « Glück in’s Haus » (bonheur dans la maison),
citation d’un vers de
Der west-östliche Diwan
(livre VII,
Hikmet
Nameh : Buch der Sprüche
).
Il s’agit de la préparation de la nouvelle édition de
Zur Farbenlehre
(
Traité des couleurs
), dont Goethe et Eckermann ont déjà parlé le 2
décembre. Goethe note dans son journal à la date du dimanche 4
décembre 1831 : « Um 1 Uhr Dr. Eckermann. Wir verhandelten über
die Redaktion der Farbenlehre ».
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[GOETHE JOHANN WOLFGANG VON (1749-1832)].
PORTRAIT original, dessin à la plume et lavis d’encre brune,
légendé
Goëthe
; 7,7 x 8 cm ; collé sur carton avec marie-
louise ancienne pour encadrement.
1 000 / 1 500 €
Beau portrait de Goethe, en buste de profil, vers la cinquantaine.