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77

279.

GUERREDE SUCCESSIOND’AUTRICHE

. L.A. d’un officier, du camp de Tongres 13 octobre 1746, à M. Herbin,

directeur de la poste aux lettres à Gisors (Normandie) ; 3 pages et quart in-4, adresse avec cachet de cire noire aux

armes (brisé).

300/400

Récit de la victoire à Raucoux (11 octobre 1746). L’officier résume les récents mouvements de troupes, l’ennemi faisant

preuve d’une « folle audace » : la rencontre eut lieu sur un terrain élevé, entouré de villages.Après une vigoureuse canonnade, une

colonne commandée par MM. le comte de Clermont et de Lowendal attaqua le village d’Anse, et MM. de Clermont-Galerande,

d’Hérouville et le maréchal de Saxe attaquèrent peu après Lierre, Voron et Raucoux ; Anse « fut enlevé trop promptement, les

colonnes qui l’avoient attaqué ayant percé tout de suitte en avant avec beaucoup de canon a leur teste, qui foüettoit ceux qui

avoient echapé de ce village, et de la cavalerie, qui avoit avancé pour les soutenir, mit la deroutte dans l’armée ennemie [...], a la

poursuitte on a tué encore beaucoup de monde et de chevaux dans la retraitte de lennemy qui a eté si precipitée quils nous ont

laissé plus de 50 pieces de canon, partie de la cavalerie, et de ses equipages ont eté noyéz en repassant la Meuse tant la terreur

etoit grande [...], nos troupes legeres, en joignirent partie des leurs dans un faubourg de Liege et en ont beaucoup tüé, enfin cette

journée aussy glorieuse pour le marechal, que funeste aux alliéz, leur couste 10 000 hommes, tüez, blessez, ou prisonniers »...

280.

GUERRE DE 1870

. 45 L.A.S. de Victor Gaussail aux siens, Paris 20 août 1870-22 janvier 1871 ; 142 pages et

demie in-8 ou in-12, une adresse avec cachets postaux.

200/250

Correspondance familiale pendant le siège de Paris d’un lieutenant, à sa femme et ses parents à Toulouse, ayant circulé

par ballon monté. Évocations des chefs (Palikao, Mac Mahon, Bazaine, Garibaldi, Bourbaki, Aurelles de Paladines), de l’arrivée

des Prussiens à Paris, d’opérations militaires autour de la capitale et en province (Châteaudun, Orléans...), du prix des denrées

et du ballon Nadar, des négociations d’un armistice (Thiers, délégués de Russie et d’Angleterre), de la manifestation menée par

Flourens, Blanqui, Delécluze, Pyat « et autres républicains rouges » contre le gouvernement de Thiers, etc. Quelques copies de

documents jointes.

281.

GUERRE DE 1870

. 5 L.S. ou P.S. à Léopold Germain, directeur d’ambulance du rempart, ou à Madame, septembre

1870-janvier 1871 ; 1 page in-4 chaque, en partie imprimées, en-têtes

Défense de Paris

,

Société de secours aux

blessés

et

Ambulances spéciales de la Garde nationale sédentaire

, cachets encre

Ministère de la Marine et des

Colonies

et

Ambulances spéciales de la Garde nationale sédentaire

(montages et plis renforcés au papier gommé).

150/200

Ambulances. Laissez-passer « pour aller à l’Observatoire » et pour « service général d’ambulance »... Remerciements pour

l’offre de 6 lits pour les blessés... Réquisition de la maison des Germain « à usage d’ambulance »... Bon pour le transfert d’un

malade... Documents signés par Denne, chef d’état major du 6

e

secteur, Oscar Larcher, chirurgien, Houzé de L’Aulnoit, aide de

camp du 6

e

secteur de gauche.

282.

GUERRE 1914-1918

. Carnet autographe signé du caporal infirmier Émile Lala, 7 août 1914-14 juillet 1915 ;

carnet in-12 de 38 pages au crayon et à l’encre, couverture de toile avec nom et signature.

250/300

Carnet de guerre d’un infirmier, avec des notes de Lala, caporal infirmier à la 16

e

section d’infirmiers, 37

e

Division,

2

e

Ambulance, 5

e

et 6

e

Armée, retraçant sa mobilisation, les trajets de son ambulance, ses haltes et l’accueil qui lui est réservé dans

chaque ville, la distribution des vivres et les difficultés de ravitaillement, ses conditions d’hébergement... Parti de Decazeville le

7 août 1914, il se dirige vers Perpignan puis Lunel où il prend connaissance du matériel qui constitue son ambulance : « Nous

y trouvons les médecins-chefs et tous nos officiers »... Départ le 14 août, par Nîmes, Tarascon, Avignon, Orange, la région

parisienne... Les trajets sont pénibles : « couche en wagon à bestiaux »... Le 17 août, dans les Ardennes : « départ à 6 h pour

Bourg Fidele, 22 km sac au dos, on arrive péniblement [...] Le vin n’est plus abordable on achète de la bière à 0,20 le litre »...

Le 18 août, la section passe la frontière : « Les Belges sont très affables pour nous »... Couvin, Nismes, Merlemont, Fosses :

« Après avoir marché toute la nuit (marche forcée) [...] nous arrivons sur la ligne de feu vers les 7 h »... Traversée du village de

Furnaux, « au milieu de tirailleurs algériens et de 2 batteries d’artillerie, […] nous avons conscience du danger. Quelques uns

de nos canons tirent par intermittence. Un obus ennemi tombe à 200 m de nous. Nous revenons en arrière [...] on apprend que

le village où on devait aller était en possession des Allemands »... Arrêt près de Villers-le-Gambon : « Les Ulhans sont tout près

de l’endroit. Nous courrons le risque d’être fait prisonniers […] Notre ambulance ferme le convoi interminable »... Arrivée à

Mariembourg : « Les familles belges fuient affolées emportant ce qu’elles ont de plus précieux »... Sa section passe la frontière

française le 25 août... En retraite et talonnée par l’ennemi, elle passera ensuite par Tavaux, Montigny-sous-Marle, puis la ligne

de feu de Faucouzy, Laon, Sézanne, Villenauxe, Neuvy, Nogent-sur-Seine, Versigny, Joux... Une page a été arrachée, le récit

reprend à la mi-septembre... Le 17, le château dans lequel l’ambulance est installée dans l’Oise est pris par les Allemands, « qui

n’ont pas respecté le drapeau de la Croix-Rouge de notre ambulance qui flottait sur le château »... Menacés d’être fusillés, ils

sont défendus par leurs malades, prisonniers allemands, et sont faits prisonniers : « Nous sommes assez bien traités [...] Ils

nous disent qu’ils n’en veulent qu’aux Anglais »... Les récits pendant la détention sont moins réguliers... Le carnet s’achève sur

le renvoi en France le 13 juillet 1915, et le chaleureux accueil à Lyon ; Lala regagne Decazeville le 14 juillet. On a joint une

photographie de groupe de la 2

ème

section.

283.

GUERRE 1939-1945

. Manuscrit autographe signé d’Achille Girard, du 55

e

régiment d’infanterie alpine,

Mémoires de Guerre, 1939-1940

; carnet in-12 de 78 pages, cart. dos toilé de réemploi (usagé).

200/250

Mémoires de guerre d’un musicien d’infanterie alpine, mobilisé à Digne, le 3 septembre 1939. Les premières pages de