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76

274.

Étienne Maurice, comte GÉRARD

(1773-1852) maréchal de France. P.S., Paris 30 juillet 1830 ; 1 page in-4.

100/120

Révolution de Juillet. « En exécution des ordres de la commission du gouvernement », le général en chef comte Gérard

ordonne au général Subervie « de prendre le commandement de la 1

ère

division militaire et d’etablir son quartier-général place

Vendôme n° 7 »...

275.

Albert GOULLÉ

(1844-1918) écrivain et journaliste, rédacteur au

Cri du peuple,

condamné par contumace pour

sa participation à la Commune de Paris. Manuscrit autographe signé,

Le Premier Mai 1894 en Amérique

, 1895 ;

8 pages in-4.

80/100

Article sur le Premier Mai, publié dans la

Petite République

du 1

er

Mai 1895. « La célébration du 1

er

mai, communion

fraternelle des ouvriers par-dessus les frontières qui les parquent en nations, a déjà une histoire. Nous eûmes en France, il y

a deux ans, les scandaleuses charges policières de la place de la République (quelle République ?). Antérieurement chez nous

encore, la Macbeth bourgeoise s’était fait aux mains l’ineffaçable tache de sang de Fourmies. L’an dernier, l’événement capital

eut les États-Unis pour théâtre ». Et il raconte longuement la grève de 250.000 mineurs, leur marche sur Washington menés

par Coxey et Kelly, leurs revendications…. « Le 1

er

Mai, le cortège des sans-travail se forme, musique en tête. La police garde

le Capitole. […] Il y a des coups de gourdins et des coups de feu échangés, des hommes blessés, foulés aux pieds. Coxey et deux

autres chefs du mouvement, Brown et Jones, sont arrêtés. En résumé, cette manifestation colossale finit par un avortement. […]

Elle n’en est pas moins le fait considérable, le grand exemple conseilleur. […] C’est ça, l’internationalisme des travailleurs. »…

276.

Ernest-Henri GRANGER

(1844-1912) militant blanquiste, bras droit de Blanqui, il prit la tête du mouvement

blanquiste avant de finir député boulangiste (!). 2 L.A.S., 1877-1881, à un ami [probablement Caspar Michal

Turski] ; 5 pages in-12.

80/100

Montreux 25 décembre 1877

: « je ne suis pas venu en Suisse pour mon plaisir, mais dans le but spécial que vous savez et

pour peu de temps » ; il serre « la main du citoyen Grigorieff »… Paris 16 février 1881, au sujet du journal de Blanqui,

Ni Dieu

ni Maître

(le 1

er

n° avait paru le 20 novembre 1880) : « je suis tout à la fois administrateur, correcteur, secrétaire de la rédaction,

metteur en vente et homme de peine du journal. Par nous et nos amis, nous vendons en effet le journal nous-mêmes et nous

nous en trouvons bien ». Il n’a aucune photo de Blanqui : « Nous avons fait mouler sa face après sa mort. Mais le moulage n’a

été tiré qu’à un seul exemplaire et nous le gardons comme document devant servir à l’exécution du buste qui sera placé sur sa

tombe »…

277.

Nicolas de GRÈCE

(1872-1938) Prince de Grèce et de Danemark. 12 L.A.S., Paris et Athènes 1900-1918 et s.d., à

Georges Bodier, à Paris ; 39 pages formats divers, la plupart à son chiffre couronné ou à en-tête

Hôtel du Rhin

ou

Hôtel Bristol

, qqs enveloppes, une adresse (on joint une photo).

300/400

Correspondance avec un Parisien que le Prince fréquenta lors de l’Exposition Universelle de 1900. Il donne rendez-vous pour

une promenade à l’Exposition et propose une « tournée chez les peintres », avec prière d’en avertir Mucha et Caran d’Ache

(lundi [22 octobre ? 1900])... Vifs remerciements pour des renseignements au sujet de la statue du coureur du marathon, et

regrets d’avoir retardé leurs « promenades artistiques », à cause de l’arrivée soudaine de sa tante, la princesse de Galles, « dans

le plus stricte incognito » (vendredi [26 octobre 1900])... Confusion lors d’un contretemps : le Président [Loubet] souhaite le

voir (lundi)... D’Athènes, en novembre et décembre, il l’entretient de divers objets d’art : une montre Empire, une coupe, une

aquarelle, une lampe ; ils échangent des cadeaux (un coupe-papier, un hibou en cristal)... En 1902 il annonce un voyage à Madrid

pour l’anniversaire « du petit Roi Alphonse XIII » ; il se fait une fête de visiter l’Espagne (18 janvier 1902)... Il déplore que la

France soit mise à sac, et que la Belgique ne soit « plus qu’une ruine fumante » ; comparant les Allemands aux « nations barbares

et à demi civilisées comme les Turcs et les Bulgares » (15 novembre 1914)... Prière d’assister à un

Te Deum

à l’église grecque :

« vous unirez vos vœux à tous ceux qui m’aiment vraiment ! »...

278.

Emmanuel de GROUCHY

(1766-1846) maréchal d’Empire. P.A.S., 20 ventose VII (10 mars 1799) ; 2 pages

in-fol. en colonne (le début manque).

150/200

Fin d’un rapport sur les insurrections dans le Piémont.

Il rend compte des multiples et complexes mouvements insurrectionnels auxquels il doit faire face. « Les différens partis

qu’on a pu joindre ont été détruits, plus de 400 révoltés ont été tués ; la commune de Strévi foyer de l’insurrection et où le

commandant d’Acqui ainsi que plusieurs français avaient péri a été incendiée et les chefs d’insurrection fusillés. Cet exemple de

sévérité a contenu cette partie du midi du Piémont ; mais bientôt une nouvelle insurrection qui n’est qu’une suite de la première

a éclaté dans les environs de Fossano, des forces y ont été dirigées, les insurgés ont été dispersés et une soixantaine ont péri ».

Grouchy voit dans ces insurrections « le résultat des manœuvres anglaises et autrichiennes qui tendent à inquiéter les derrières

de l’armée comme ils ont inquiété ceux de l’armée de Naples ; ils sont secondés par un parti anti français, quoique se disant

patriote, qui existe dans l’Italie et qui travaille constamment à notre expulsion, à nous rendre odieux au peuple et à suplanter les

républicains »… Il y a aussi les royalistes, et des menaces de débarquement à Oneille [Oneglia]. Il conclut : « le mécontentement

du peuple en Piémont est général maintenant ; de fausses mesures de finance, l’exaspération des esprits, le surhaussement de

toutes les denrées, l’ignorance du peuple, le fanatisme des prêtres, la crainte de voir porter atteinte au culte, celle des réquisitions

de quelque genre qu’elles puissent être, tels sont les éléments de trouble qui existent et qu’il est facile d’agiter »…