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73

261.

Alfred de FALLOUX

. L.A. (brouillon), [Bourg d’Iré vers le 1

er

juillet 1845, à l’évêque d’Angers, Mgr Angebault] ;

7 pages in-fol.

100/150

Longue protestation contre la

L

ETTRE

SUR

LE

JOURNALISME RELIGIEUX

de l’abbé Henri Bernier, vicaire épiscopal d’Angers et

polémiste. Ce brouillon présente des corrections et plusieurs suppressions de passages, dont ce réquisitoire : « Un ecclésiastique

assez malheureusement inspiré pour appeler, à cette heure de crise universelle, le scandale des complots personnels dans le

diocèse, assez ignorant de toutes les préoccupations qui l’entourent pour les blesser toutes à la fois sans se douter même qu’il

les atteint, assez peu maître de ses impressions et de ses préjugés personnels pour déconsidérer l’autorité à tous ses degrés au

moment où il en croit prêcher le respect, cet ecclésiastique amoindrira de plus en plus désormais, monseigneur, l’autorité morale

qui doit correspondre à l’autorité hiérarchique dont il est revêtu. Les hommes les mieux intentionnés se laisseront entraîner […],

et quand votre grandeur mettra un terme à ce funeste malentendu, l’autorité, sauvegarde du troupeau, retournera compromise

et affaiblie dans les mains du Pasteur »… On joint une copie de la lettre définitive, Bourg d’Iré 1

er

juillet 1845.

262.

Alfred de FALLOUX

. L.A.S. « Alfred », Samedi [Tours 26 février 1848], à sa mère ; 3 pages in-8, adresse.

100/150

Adhésion à la révolution de Février. Ils sont arrivés à Tours sans accident ni trouble, voyant « les efforts admirables faits

par le gouvernement provisoire et par la garde nationale pour le maintien de l’ordre », efforts déjà couronnés de succès à Paris,

où la plupart des membres du gouvernement lui sont « personnellement connus et parfaitement honnêtes. À Tours la mairie

a été remise aussi sans le moindre désordre à des hommes fort respectables, leur travail est le nôtre. Faisons le donc tous en

commun. Point de frayeur, point de comparaison exagérée avec 93 […] Soyons tous gardes nationaux, et bons citoyens partout

où nous nous trouvons. Le g

t

provisoire veut consulter sincèrement la nation. Il n’y a rien là de menaçant pour personne.

Veillons seulement à ce que l’anarchie ne fasse pas d’excès au mouvement. Nous serions bien coupables d’y contribuer, et nous

en serions promptement victimes. Paris qui ne demande qu’à se débarrasser de quelques-uns de ses habitants les jetterait sur

notre pauvre pays. Qu’il n’y ait donc aujourd’hui en France, et surtout chez nous qu’un parti : celui qui veut suivre l’ordre

social quel que soit par ailleurs la France qui sera amenée au gouvernement. La moindre prise d’armes, le moindre doute sur nos

intentions à ce sujet, donnerait le signal de la violence, et nous ne pourrions plus la reprocher ensuite à personne »…

263.

Alfred de FALLOUX

. 2 brouillons autographes de discours, [1851 et 1859] ; et 2 L.A.S. « Alfred », [juin-juillet

1851], à sa femme ; 4 et 3 pages in-fol., et 6 pages in-8 avec une adresse.

200/300

Discours parlementaires du député du Maine-et-Loire.

Sur le projet de révision de la Constitution [qui eût rendu rééligible le Président de la République, et que Falloux a

défendu à l’Assemblée le 14 juillet 1851] : « Avons-nous le droit de révision ? Dans quelle mesure ? Il faut la révision pour la

réforme de la loi électorale. Il faut la révision, car le suffrage universel ne suffit pas pour protéger la société comme ses partisans

l’avaient promis et elle n’a été attaquée depuis 3 ans que par les fauteurs prétendus du suffrage universel »… Etc. – Sur les

inégalités sociales [1859] : « Il faut défendre la société moderne, car si elle est déjà, au bout de 60 ans, usée, épuisée, nous

sommes le plus versatile, le plus coupable des peuples et loin de servir de modèle à l’Europe nous deviendrions pour elle un objet

de méfiance, et de risée. Il faut défendre le christianisme, car seul en introduisant la charité, l’amour entre les droits absolus des

citoyens les uns vis-à-vis des autres, seul, il possède la solution des problèmes qui nous divisent »…

Champlatreux

M

ercredi [juin]

. En « pleine crise bonapartiste », Molé est parti avec M. de Melun pour la commission de

permanence. Le fond de « cette bagarre » est mystérieux : « Il semble cependant que le Président, effrayé de la candidature

Joinville malgré son fiasco actuel, et convaincu surtout qu’il ne peut plus tirer aucun parti de l’Assemblée, veut tenter enfin

son coup d’état, réformer la constitution à lui seul, et faire sanctionner ses mesures par un appel au peuple

à l’abri de l’état de

siège

appliqué en 86 départements. Le ministère a été congédié hier […] et il est certain que le Président n’a plus qu’une chance

de reculer c’est de ne pas trouver

sept

personnes qui s’associent à son entreprise »… Avec les ducs de Noailles et de Valmy, il

attend Berryer…

[Paris 17 juillet]

. « Dieu ne peut pas avoir condamné une cause à laquelle il envoie tel défenseur [Berryer].

[…] L’assemblée d’un cri unanime a proclamé que rien de pareil n’existait dans les annales d’aucune tribune. Pour moi, la

journée d’hier a été après le bonheur de vous aimer, la plus vive jouissance de ma vie : celle de voir M

r

le C

te

de Chambord à

Paris l’égalera, mais ne la surpassera pas »…

On joint un feuillet de comptes autographe ; et 3 lettres à lui adressées, par Marguerite de Blessington (Londres 1841),

Ignaz von Döllinger (Munich 1838 : notice biographique de Joseph Görres)...

264.

[

Ferdinand FOCH

(1851-1929) maréchal de France]. 15 photographies des funérailles nationales du maréchal

Foch,

le 26 mars 1929 ; épreuves argentiques, format 18 x 24 cm.

80/100

Le maréchal sur son lit de mort (2), le convoi mortuaire, les personnalités, vue de la foule massée autour de l’Arc de

Triomphe, le cheval du maréchal recouvert d’un drap étoilé, militaires et porte-drapeaux, les dignitaires de l’Eglise, la cérémonie

sous l’Arc de Triomphe, etc. On joint 2 cartes de visite de la maréchale Foch.