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l’inépuisable efficacité, et toute cette partie de bienfaits c’est en vous qu’elle se résume. Jugez donc, ma Sainte amie, tout ce qui

se passe dans mon âme à votre nom, […] mon avenir ne peut pas plus se détacher de vous que mon passé, et après vous avoir

aimée de la plus profonde reconnaissance, je vous aime avec tout l’égoïsme de la plus impérieuse nécessité »…

7 février

, sur la

préparation de son livre sur Louis XVI…

[Mars]

. Sur sa position à l’égard de Mlle Claire [de La Bourdonnaye], et son impatience

de retrouver Mme Swetchine…

Juin-juillet

, séjour au Marais.

[Milan]

. Voyage en Italie ; départ pour Vérone avec le général

Vincent ; tristesse des nouvelles d’Espagne et de la chute de Don Carlos…

Rome novembre-décembre

. Séjour à Rome près de

son frère, qui approuve le projet de mariage avec sa cousine Marie de Bombelles. Il est sous le charme de Rome, et il raconte

l’arrivée et l’installation du duc de Bordeaux ; il parle de son ami François de La Bouillerie qui va entrer dans les ordres, et de

l’abbé Gerbet…Échange de lettres avec son oncle Bombelles au sujet du mariage…

1840

.

19 janvier

, sur son travail d’historien :

« je vous apporterai un Louis XVI tout

refait

, un Pie V à discuter, et un penchant plus incliné vers une première épreuve »…

Succès du voyage du duc de Bordeaux à Naples : « Il est tout

lumineux

de sa propre lumière et de l’ombre qui l’entoure. C’est

comme les plus beaux portraits de Rembrandt »…

5 février

. Son retour est prochain, et « le cœur me bat trop vivement à la

pensée de vous embrasser »…

12 mai

. Vif mécontentement du discours de Mgr Affre, qui a passé sous silence la mémoire de

son prédécesseur Mgr. de Quélen, et a rendu hommage à Louis-Philippe au détriment de la branche légitime : est-ce à Affre de

« trancher le différend entre les deux

conjonctions célèbres

» ; Falloux dénonce vigoureusement la neutralité d’Affre devant le

pouvoir temporel, et son discours « jette brusquement dans des consciences sincèrement religieuses, des germes de méfiance et

d’aigreur qui tournent directement contre le but qu’on veut atteindre »…

15 juin

. « Sauf l’expression de mes idées qui pèse sur

votre responsabilité, je suis charmé qu’elles aient été présentées à M

r

de Montalembert dont le défaut suprême et peut-être le

seul est de tenir aucun compte de l’objection. […] Quant à M

r

l’archevêque de Paris je n’imaginais pas effectivement, m’être

émancipé au moindre acte d’hostilité vis-à-vis de lui, et mon

Factum

va rentrer dans le néant »…

25 juin

. Nouvelles de François

de La Bouillerie, tonsuré dernièrement des mains de Mgr de Bonald…

11 juillet

. Il pense obtenir pour son

Louis XVI

un article

dans la

Revue des Deux Mondes

par Sainte-Beuve ou Cazalès…

22 juillet

. Nouveau projet de mariage avec Marie de Caradeuc

(qu’il épousera le 24 mai 1841) : « je vous présente une jeune personne qui aura 19 ans au mois de novembre, dont l’éducation

s’est faite en Bretagne pour la simplicité, et à Paris pour les talents, dont les manières se sont formées à une distinction naturelle,

avec une mère fort distinguée et une famille qui l’est aussi : elle a des yeux remarquablement agréables, des cheveux très noirs,

le reste du visage comme sur un passeport, la taille mince et assez grande. Elle est fille unique, héritière de 40,000 livres de rente

et d’une des belles habitations de Bretagne »…

20 novembre.

Il a reçu un

oui

: « notre première fiançaille a été de parler de vous,

chère et sainte amie »…

25 novembre

: « j’ai besoin pour travailler de me faire l’illusion que mon travail sera utile et lu, mais

une fois ma tâche achevée avec ardeur, je me replacerai dans le vrai, et nous ferons un holocauste dans votre cheminée aux

mânes du Roi tant de fois martyr »… Éloge de

Spiridion

de George Sand…

1841

.

13 avril

. « Rien ne peut se comparer à la

bonne grâce avec laquelle Mme de C[aradeuc] m’introduit d’elle-même dans la confiance et les affections de sa fille, ni au

bonheur avec lequel je reconnais après chaque entretien une vertu ou un charme de plus dans ces deux âmes dont il devient si

difficile de se rendre digne »…

16 mai

, préparatifs du mariage.

[23 mai]

. Effusions à sa « bien chère mère » à la veille de son

mariage, avec lettre de sa future femme…

[4 juin]

. Il a relu la lettre de Mme Swetchine en tête de l’album de Marie, « monument

de votre tendresse maternelle »…

4 juillet

. Événements pendant les premières semaines paisibles de son mariage : la visite du

procureur du Roi et de gendarmes pour exiger l’enlèvement de son église d’un

Saint Louis

en fleurs de lys, et arrivée prochaine

d’un nouvel évêque…

[29 juillet]

, récit animé de la visite de l’évêque : « Il s’agissait d’organiser une insurrection légale »…

[26

août]

. Frayeur après l’accident de cheval du duc de Bordeaux…

[Novembre]

. Il est « ravi » du petit envoi du P. Lacordaire :

« C’est un appel aux bourses chrétiennes, et non un appel au peuple : il me semble que chaque mot a été pesé pour l’éloquence,

la précision, la sagesse »… Remarques sur l’émotion suscitée par le récent passage de Berryer dans leur province royaliste…

1842

.

19 avril

. Réflexions politiques, à l’approche des élections législatives [Falloux sera battu en juillet, en Maine-et-Loire] :

l’esprit du pays est encore imprégné de guerre civile…

5 décembre

. Analyse des causes de l’échec électoral de juillet, et des

moyens de défier la coalition opposée, à l’avenir…

1843

.

11 mai

. Joie, dans « l’intérêt général de tous les cœurs chrétiens » au

succès du Père Lacordaire, « l’unique et l’indispensable ! »…

[25 mai]

. Sur le mariage de la sœur de Rodolphe Apponyi avec

Albert Esterhazy, et sur les luttes de

L’Univers

et du Collège de France : verve de Louis Veuillot, parti pris d’hostilité dans les

débats, attitude de Villemain et Victor Cousin…

22 juin

. « Ne m’oubliez pas non plus au chapitre de

Pie V

: je ne puis reprendre

aucun travail de correction tant que vous ne m’aurez pas tenu parole »…

[Août]

. Émotion suscitée par les « tracasseries de

Nancy » : « j’applaudissais à la courageuse détermination du Père Lacordaire, quand la lettre de M

r

le Coadjuteur est venue

me causer un autre genre d’inquiétudes. Cela me paraît une reculade

mal déguisée

»…

1844

.

[Décembre]

. Réflexions sur les

progrès de la religion, sur fond de Révolution et de Voltairiens : il faut choisir entre accepter le

statu quo

, ou jeter le cri

d’alarme ; « il ne reste plus que le

choix des moyens

[…] S’obstiner dans la statique des anciens temps n’est qu’une autre

manière, moins la franchise, de refuser le combat. Mais dépenser toute sa poudre contre l’ultramontanisme et contre la

déposition des rois par les papes, comme la

Gazette

au moment où tout le danger tend aux Églises nationales et où nos adversaires

ont livré plus de rois en 50 ans que l’Église en 18 siècles c’est encore qu’on cherche une portion mixte et personnelle comme

M

r

de Genoude entre l’Église et la popularité »…

1845

. « Le Père Lacordaire est-il près de vous [...], assurez-le bien que je

lui donne tous les jours

in petto

, ici, la sérénade que les Lyonnais ont eu le bon esprit de faire retenir jusqu’à vos oreilles »…

1854

.

1

er

janvier

. Il goûte un certain désintéressement des choses de ce monde. « La peste ne m’effraie pas plus que la guerre et

celle-ci ne me plaît pas davantage, car elle me semble bien mal envoyée des deux côtés. L’empereur a tant fait qu’il a mis l’intérêt

du côté des Grecs »… Etc.

On joint 8 l.a.s. de sa femme Marie de Falloux, ou de leur ami Albert de Rességuier, à Mme Swetchine.