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228.

CHARLES X

. Manuscrit autographe,

Déclarer à l’Espagne

, [décembre 1826]

; 2 pages petit in-4 (note explicative

manuscrite jointe).

1 000/1 200

Très intéressante note diplomatique sur le conflit entre l’Espagne et le Portugal. Charles X exprime à son allié

espagnol son mécontentement sur les agressions de l’Espagne envers le Portugal, afin d’éviter un conflit avec l’Angleterre, dont

le Portugal a invoqué le secours et qui y a envoyé un corps de troupes. La note de Charles X, destinée au baron de Damas, trace

en 5 points les grandes lignes d’une dépêche qui sera envoyée le 14 décembre au comte de Beaurepaire pour être signifiée à

Ferdinand VII.

«

Déclarer à l’Espagne

1°qu’il est de son interet positif, comme il est indispensablement necessaire, qu’elle ne tarde pas un

instant à reconnoitre la Regence actuelle de Portugal », afin d’éviter que celle-ci n’interrompe pas ses relations avec le ministre

d’Espagne à Lisbonne. « 2° Sans revenir sur un passé aussy desastreux pour l’Espagne, qu’il est affligeant pour la France », il

faut que S.M.C. ordonne de respecter les réfugiés portugais qui résident en Espagne. 3° Que S.M.C. reconnaisse de la manière la

plus claire et la plus péremptoire les plaintes du Portugal au sujet des insurgés portugais qui ont trouvé asile en Espagne. 4° Que

S.M.C. éloigne de ses conseils les personnes connues avoir soutenu « la rentrée à main armée des réfugiés Portugais dans le R

me

de Portugal, mesure funeste dont les suites peuvent devenir incalculables pour l’Espagne. 5° Enfin que si S.M.C. n’obtempere

pas aux avis que le Roi son oncle lui donne en ce moment », Charles X rappellera aussitôt en France les régiments suisses qui

sont à Madrid, et « S.M.C. ne devra plus compter sur l’appui et les secours de S.M.T.C. ».

229.

CHINE

. 4 L.A.S. et 20 L.S. avec qqs ajouts autographes de Jacques Grignon, Yunnanfu 1934-1940, à son frère Jean

Grignon, à Paris ; 1 page in-4 ou in-8 chaque, une enveloppe.

150/200

Intéressante correspondance d’un prêtre de la Compagnie des prêtres du séminaire de Saint-Sulpice, âgé de 40 ans

en 1934, témoignant de craintes d’une guerre européenne, et de dangers plus immédiats. « Les communistes refluent vers

Yunnanfu, et ils n’étaient cette nuit qu’à une vingtaine de kilomètres de la ville » (30 avril 1935)... Leurs constructions avancent

« à la chinoise », lentement... La crise en Europe : « douloureuse pour la classe populaire », et peu conforme à « l’idéal de la

justice chrétienne » (2 octobre)... Coupures dans l’alimentation d’eau et d’électricité, début d’agitation communistes dans la

province voisine de Koui-tcheou... Les Yunnanais « sont de bons soldats. [...] Il faut néanmoins souhaiter pour l’Europe que la

Chine ne soit pas mangée par le Japon. La constitution d’un immense empire japonais en Extrême-Orient serait désastreux pour

l’Europe » (6 février 1936)... Inquiétudes en observant « des gestes à la “Hitler” » : la guerre serait un suicide pour l’Europe, et

désastreuse pour les missions en Extrême-Orient (19 mars)... « Les Rouges restent bien une menace, toujours suspendue sur

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