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177.

Paul VALÉRY

(1871-1945). 5 manuscrits

autographes ; 6 pages et demie in-8 et 1 page

in-4.

400/500

Bel ensemble de notes et brouillons.

Réflexion sur la littérature : « Comme la

littérature n’a pas été l’objet principal de ma

vie mentale, et que je n’ai pratiqué l’art d’écrire

qu’irrégulièrement, prenant et laissant un esprit

d’écrivain. J’ai donc de la littérature une idée

conforme à cette vie. Car nous écrivons selon l’idée

que nous avons de la littérature, et l’idée réelle que

nous en avons dépend de la place, de la fonction que

cette littérature en tant qu’activité prend dans notre

existence. Ainsi l’œuvre, la fabrication de l’œuvre, la

sensation de notre vie propre devant être soutenue,

exaltée »…

Notes sur l’avenir de la littérature ; sur « lemonde

humain et l’intelligence » ; sur la

Psychologie

Brouillon pour

Sémiramis

(livret du ballet-

mélodrame d’Arthur Honegger, 1934) : « Les

2 exécuteurs s’avançaient d’un pas majestueux

sur les tertres / Portant 2 haches aux fers lourds,

larges et brillants et une longue et flexible scie à

2 mains »… Etc.

178.

Kees VAN DONGEN

(1877-1968) peintre.

L.A.S.,

Alexandrie

6 janvier 1928, à un ami

journaliste ; 1 page in-8 à en-tête du

Claridge’s

Hotel Alexandrie

(la lettre est en grande partie

biffée pour publication en journal). 200/250

Lettre d’Égypte, en réponse à une enquête : « Je ne trouve pas de mot français pour cette époque “

Cocktail

” qui est fait de

toutes sortes de mixtures »... Il s’excuse pour le retard dû à la distance, et assure : « Bien entendu vous aurez un “Rembrandt” »...

On joint une l.a.s. d’André Favory, amusante réponse à une enquête (1933) ; et une l.a.s. de Maurice Denis à H. Vandeputte.

179.

Francis VIÉLÉ-GRIFFIN

(1863-1937) poète. 2 manuscrits autographes (un signé),

Les Cygnes

, janvier 1935 et

s.d. ; 3 pages in-fol.

150/200

Notice sur son recueil

L

ES

C

YGNES

(poésies, 1885-86)

, paru chez Alcan-Lévy en 1887. Présentation de son ouvrage par

l’auteur (3 janvier 1935) : « Ce recueil éveille la critique, qui commence à distinguer les

Symbolistes

des

Décadents

; le ton

général est celui d’une curiosité qui va jusqu’à l’intérêt, souvent à la sympathie, parfois à l’admiration. Leconte de Lisle est

souvent cité ; Clovis Hugues, dans les cafés littéraires, où les femmes d’alors fréquentaient leurs ainés, proclame que “l’auteur

des

Cygnes

est le Leconte de Lisle de la nouvelle génération”. Par ailleurs, Théodor de Wyzewa formule cette restriction :

“L’imitation de M. Leconte de Lisle, par instant, seule empêche ce volume d’être tout à fait gracieux”.

Les Cygnes

restent,

en effet, un livre

clef

; pour le situer, il faut évoquer la lutte entre le

beau vers

et la

strophe

. Elle fut ardue et antérieure au

Symbolisme ; elle dure encore »... Un brouillon de ce même texte, comportant de nombreuses ratures, est suivi de références

à des critiques lors de la publication du recueil : articles de Theuriet dans

La Revue Bleue

, Philippe Gille dans

Le Figaro

, etc.

On joint 5 L.A.S., 1900-1937, à divers dont Paul Fort et Francis Ambrière.

180.

Frédéric Victor Stéphane Vignon, dit VIGNON RÉTIF DE LA BRETONE

(1794-1856) littérateur, petit-fils

de l’écrivain Nicolas Restif de la Bretonne. L.A.S., Paris 15 mars 1824, aux administrateurs de l’hospice civil de

Louvres ; 4 pages in-4.

150/200

À propos du harcèlement dont est victime sa cousine, la sœur hospitalière Joséphine Rétif… « Le fait est que cette

pauvre sœur est très maltraitée par une autre sœur qui a formé le dessein de la faire partir de l’hospice, en l’abreuvant de

dégoûts, en l’accablant d’insultes, d’outrages, etc. Parmi les injures qu’elle ne cesse d’adresser à ma cousine, elle en profère,

aussi, contre notre famille, qui, dit-elle, est inconnue, etc. La famille Rétif inconnue !!! Il n’y a pas une ville d’Europe où ce nom

ne soit connu et en grande renommée au contraire ! Qui n’a pas entendu parler du célèbre Rétif de la Bretone, notre ayeul ?

[...] J’ose croire être assez connu moi-même pour que mon nom ne soit pas considéré comme celui d’une famille inconnue.

Tout jeune que je suis encore, j’ai déjà publié des ouvrages qui, seuls, suffiraient pour empêcher le nom de Rétif d’être

inconnu »...

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