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49

156.

François TALMA

. L.A.S., Paris 11 septembre [1819], au vicomte d’Arlincourt ; 1page in-4, adresse. 200/250

Il souffre d’une affection nerveuse qui lui donne des vertiges et l’empêche de reparaitre au théâtre. Il ne peut donc aller

lui rendre visite : « Je vois qu’il faut songer à me soigner et tâcher de me montrer le plus tôt possible, car les gens de santé

vigoureuse sont très incrédules au fait de maladies de nerfs ; on ne les conçoit que lorsqu’on les éprouve et l’on attribue mon

absence du théâtre à tout autre motif »...

157.

François TALMA

. L.A (brouillon), [vers 1820 ?] ; 2 pages et demie in-4.

400/500

Belle lettre sur la prononciation et la déclamation. Pour le mot « respect », objet d’un pari de son correspondant, dans

le vers « Soumis avec respect à sa volonté sainte », en retrancher le

t

« rend la liaison de ce mot avec le suivant sèche et surtout

vulgaire » ; il préfère « dire “Soumis avec respectassa volonté sainte” que

respecassa

; remarquez surtout que le mot

avec

qui

précède a la même terminaison que

respec

, de sorte que cela ferait de suite

avec respec

, ce qui se seroit pas très harmonieux ».

On pourrait dire « “Soumis avec respè qu’à sa volonté Sainte” ce qui ne seroit pas français pour l’oreille ». Quant au mot

« Israël », il le prononce « comme s’il y avait un

z

au lieu d’une

s

». Il l’a toujours entendu prononcer ainsi : « le sifflement de

l’

Iss

, le roulement de l’

r

qui vient immédiatement après, se confondent dans le son

Issr

qui choque véritablement l’oreille par

sa dureté » Ce qui n’est pas le cas dans d’autres mots comme « estime » ou « Espagne », où « l’

s

est dans ces mots suivi d’une

lettre ferme, mais non pas rude. Le goût et l’harmonie veulent donc une exception en faveur du mot Israël ». La déclamation

ne peut se soumettre aux règles de la grammaire, ni même à la ponctuation : « il doit donc exister pour le vers une prosodie

particulière que le goût seul peut indiquer »...

Reproduction page 47

158.

Delphine de Sabran, marquise de CUSTINE

(1770-1826). L.A.S., Paris 7 juin 1822, à Talma ; 1 page in-8,

adresse.

100/120

Son amie la princesse de Clary « est devenue une de vos plus grandes admiratrices. Je ne pourrais lui faire un plus grand

plaisir que de lui procurer le moyen de vous voir et de causer avec vous. Choisissez donc un jour. [...] Vous êtes bien accoutumé

à être loué et admiré. Mais vous ne pourrez jamais vous trouver [...] chez quelqu’un qui ait plus désiré que moi de vous

recevoir »…

On joint une L.A.S. de M. de Saint-Victor, Rouen 30 mars 1816, invitant Talma à venir passer un moment chez lui.

159.

François TALMA

. 2 L.A.S., Paris 1822-1823 ; demi-page in-8 et 1 page in-4, une adresse.

300/400

[23 juillet 1822],

à Ludovic Duponchel, à propos de travaux dans sa maison : « Si tout n’est pas bien arrêté pour les peintures

et les meubles, il faudra que je cherche un appartement ailleurs pour cet hiver ».

12 mai 1823

, à Colson : il essaie de trouver

dans son emploi du temps le temps d’aller le voir à Lille, soit en allant soit en revenant de Bruxelles où il doit jouer ; il faut aussi

qu’il « établisse une tragédie nouvelle à Paris » ; il pourrait venir à la fin du mois : « Mais avez-vous quelques tragédies prêtes ?

[...] Comme j’emporte quelques habits romains et grecs pour les chœurs et les comparses à Bruxelles, nous pourrions nous en

servir à Lille. Si vous aviez envie de jouer Athalie avec les chœurs, je pourrais en revenant en donner une représentation ou

deux »...

On joint 2 pages autographes de comptes pendant son séjour à Rouen en mars-avril 1823 : une page avec liste chiffrée : frais

de poste, auberge, tailleur, coiffeur, garçon du théâtre, garçon d’hôtel, voiture, blanchisserie, rubans pour les femmes des chœurs,

poste de Rouen à Paris, à six chevaux, etc. ; la seconde page avec les dépenses pour le « jour où je joue » : appartement, café,

déjeuner à la fourchette, souper, dîner et souper du domestique et pour le « jour où je ne joue pas » où la dépense est moindre

(appartement, café, domestique), et plusieurs additions..

160.

François TALMA

. 2 L.A. (brouillons), [1821-1822] ; 5 pages in-fol.

300/400

[À Joseph van Gobbelschroy, secrétaire de cabinet du Roi de Hollande], sur un projet de création d’un théâtre permanent

à Bruxelles. « La censure est devenue aujourd’hui tellement intolérable qu’il n’est pas un seul écrivain qui ne fût enchanté

d’avoir un théâtre où se réfugier. La proximité de la ville de Bruxelles leur donnerait la facilité d’aller eux-mêmes surveiller la

mise en scène de leurs ouvrages. Si le plan d’un théâtre tragique permanent paraissait à Sa Majesté d’une trop grande étendue,

je pourrois vous offrir d’aller passer trois mois à Bruxelles, soit de suite, soit en deux saisons différentes et je crois que si Sa

Majesté adoptait ce dernier plan, je pourrais vous proposer un arrangement qui soit également avantageux et à vous et à moi »...

Avec un brouillon recommandant son neveu Amédée Talma pour succéder à M. Lesec, chirurgien dentiste du Roi, des comptes

et des additions...

Brouillon de lettre refusant de donner une représentation pour les pauvres à Bruxelles, pour des raisons éminemment

financières…

On joint une page autographe de comptes pendant son séjour à Bruxelles en mai-juin 1821 ; 1 L.A.S. à J. Bastin à Huy,

Bruxelles 4 janvier 1823 (réparée au scotch), donnant les rôles qu’il va jouer ; une L.A. (brouillon), écrite de Gand à Roland de

Saint-Cricq au sujet de problèmes douaniers pour ses costumes ; plus une lettre adressée à Talma, accompagnant l’envoi d’une

bague que lui offrent le Prince et la Princesse d’Orange (Bruxelles 3 juin 1821).