44
138.
Julie TALMA
(1756-1805). 5 L.A.S. et 1 L.A., [1799-1803], à divers ; 10 pages in-8 ou in-4, 5 adresses. 300/400
2 thermidor VII (20 juillet 1799)
, recommandant à Bernadotte, ministre de la Guerre, un de ses fonctionnaires…
6 germinal
VIII (27 mars 1800)
, à son « bon Arnaud », en faveur d’une vieille dame : « nous serons vieux un jour je me suis arrangée
pour vivre jusqu’à cent ans et j’espère vous laisser encore en partant frais et gaillard c’est l’âme qui fait vivre »…
8 frimaire
XI (29 novembre 1802)
, à M. Pery : « Je ne combattrai plus contre vous en personne […] mon cœur farouche n’aime que la
guerre »…
11 messidor XI (30 juin 1803)
, à Salaignac, maire de Bagnères : « Vous aurez un monde épouvantable à Bagnères.
Tout ce qui ne suit pas le Consul va dans les Pyrennées. Je ne connais que moi qui reste parce que je suis pauvre comme un rat et
je n’ai point trouvé de fromage de Hollande où je pusse me retirer » ; elle décrit son joli petit appartement…
20 pluviose
, à Mme
Ginguené, qu’elle devait venir voir avec Mme Condorcet, mais son fils est tombé malade : « depuis que j’ai eu le malheur de
perdre son frère je ne puis voir à celui-ci le moindre mal sans le croire à toute extrêmité »… – À son amie Mme Courmont :
elle a fait vingt scènes à Rousselin qui « n’a point de religion », et ironise sur le 1
er
Consul à Notre-Dame…
On joint 10 petits manuscrits autographes de maximes et réflexions (dont celle-ci : « Malheur à ceux qui parlent de toutes
choses je meurs de peur qu’ils n’aient réfléchi sur rien ») ; 2 reçus a.s. ; une épitre en vers à elle adressée.
139.
François TALMA
. L.
A
.S., [vers 1800], au citoyen de Charmois ; 1 page et demie in-8, adresse.
250/300
... Il répond aux critiques de M. de Charmois après « la représentation des Horaces. […] je sentois par moi-même que j’avois
beaucoup de reproches à me faire. Il m’a paru que j’avois beaucoup trop crié et forcé mes moyens, que je n’avois pas mis assez
de simplicité dans ma diction et dans mes gestes. Mes observations sur moi-même sont en cela parfaitement d’accord avec les
vôtres et je sens comme vous que je n’ai qu’ébauché le rôle quoique selon moi il ne puisse jamais être que d’un bien foible
effet. Toutes vos remarques sur l’art en général, sur les parties qui me manquent ou que l’on suppose qui me manquent sont
parfaitement justes. Je saurai les mettre à profit »...
140.
François TALMA
. 2 L.A.S., [vers 1800 ?], à son ami le citoyen Mahérault, à l’École centrale du Panthéon français ;
2 pages in-8, adresses.
200/300
« Notre jeune homme n’est pas fort [...] Je ne crois pas qu’il soit prudent de le faire jouer sitôt à Paris, je voudrois encore
l’essayer une fois ou deux à Versailles » ; il vaut mieux laisser passer un peu de temps : « d’ailleurs ce jeune homme me paroit
fatigué, sa voix s’en ressent »... – Il demande quelques billets et ajoute « J’ai vu M
de
Bonaparte [Joséphine]. Je ne pouvois espérer
rien de mieux, elle a été charmante pour moi »...
141.
François TALMA
. 2 L.S., Paris thermidor et messidor X (juillet-août 1802) ; 1 page in-4.
200/300
Deux exemplaires d’une lettre pour la souscription en faveur de « l’érection d’un monument à la gloire du philosophe de la
peinture » Nicolas Poussin à laquelle le premier Consul a déjà souscrit. Outre Talma, ont signé les architectes Jean-Philippe
Harou le Romain et Jacques-Guillaume Legrand, l’écrivain Pierre Chaussard, les peintres Charles Landon et François
Gérard, le sculpteur Jean-Joseph Espercieux.
142.
Géraud-Christophe-Michel DUROC
(1772-1813) duc de Frioul, général, Grand-Maréchal du Palais. L.A.S.,
26 mars 1806, à Talma ; 1 page in-4, adresse avec marque postale.
200/300
Il n’a pu obtenir de l’Empereur ce que lui et Rémusat avaient demandé, mais il a obtenu que lui soit « remise de suite une
gratification de 6000 fr. et pendant 12 mois à compter du 1
er
juin celle de 2000 fr. par mois cela fera un total de 30,000 fr. destiné
à payer vos dettes ; peut-être viendrez-vous à bout de rendre vos créanciers plus traitables, et de nouvelles bontés de S.M. vous
mettront-elles en mesure de les satisfaire »...
143.
François TALMA
. L.A.S., [Fontainebleau] jeudi [9 octobre 1807], à son ami Yves-Gilbert Jallu ; 1 page in-8,
adresse.
250/300
Talma et Napoléon. « J’ai vu l’Empereur ; il a renvoyé tout le monde à son déjeuner et il est resté seul une heure avec
moi. Il est entré dans tous les détails de ma situation, il m’a parlé de mes dettes, de ma maison de campagne, il m’a dit que je
ne gagnois pas assez à la Comédie, que ma part étoit trop modique. [...] Il m’a demandé, quand je n’aurois plus de dettes, si j’en
ferois encore. Il m’a promis qu’il s’occuperoit de moi. Enfin par tout ce qu’il m’a dit je n’ai jamais tant espéré de sortir enfin
d’embarras »...
144.
Nicolas-François BELLART
(1767-1826) avocat et homme politique. 3 L.A.S., mars-avril 1809, à son ami Talma ;
6 pages in-8, adresses.
100/150
Il l’invite plaisamment à un dîner de garçons : « Ce n’est pas tout d’être empereur, et d’être tous les jours avec les empereurs
et les rois ; il faut être aussi quelquefois avec ses amis »...et à « venir boire de notre joli petit vin de Brie » dans sa propriété de
Cernay : « Nous y sommes de bonnes gens comme vous l’êtes et de bons cœurs comme les vôtres. il y a beaucoup de gens qui
prétendent que cela vaut mieux que les grands seigneurs si l’on excepte pourtant le fils de Priam et la belle de Lusignan »...
Il l’a vu dans Hector « excellent, mais jamais beau et parfait comme dans cinq ou six endroits et dans toute la scène des adieux » ;
et comme La Fontaine disait « Avez-vous lu Baruch ? », il dit « Avez-vous Talma dans Hector ? »...
On joint un imprimé
Gardons le Roi, brochure anti-aristocratique
dédiée aux amis de la Liberté par E.G. Duchosal (1789).