32
101.
Pierre RENOIR
(1885-1952) comédien, fils d’Auguste Renoir. 10 L.A.S., Paris et Essoyes (Aube) 1912-1917 et
s.d., à Georges Dorival (une à Madame) ; 17 pages formats divers, 3 adresses (3 au dos de cartes postales illustrées).
200/300
Bel ensemble amical, faisant allusion à leur commun métier de comédien, et à son père Auguste Renoir. « Le tableau en
question mon père le refuse à tout le monde depuis un an, à Gangnat même ; il y tient beaucoup ; c’est pour lui ce qu’il a fait de
plus complet dans ces derniers temps » (18 juillet 1912)... Pont-aux-Dames ne les verra ni l’un ni l’autre, mais il est possible qu’il
subisse une dernière opération [il a perdu l’usage de son bras droit à la guerre] (27 avril [1915])... Il a été heureux d’apprendre
l’entrée de Dorival au Théâtre Français. « J’étais au courant de vos hésitations par M
me
Guiraud. Évidemment c’est une situation
au dessous de votre valeur, mais je suis persuadé que vous [ne] tarderez pas à l’améliorer »... Dehelly lui a écrit qu’on a mis le
portrait de Samson au grand foyer. « J’ai parlé du billet de mille à mon père, il pense que vous devez le garder encore quelques
temps en prévision ; quand les temps meilleurs reviendront, les tableaux seront toujours là » ([1918])... « Coquelin cadet m’a
trouvé tellement épatant qu’il me fait dire de l’aller voir ce matin ! Je n’ai pas, paraît-il, à me tracasser car j’ai fait très bonne
impression sur le jury [...]. J’ai déjà eu mon petit article dans le
Matin
d’hier mais on avait oublié de mettre ma photo »... Il
regrette d’avoir manqué Dorival à l’Ambigu : Étiévant avait fait la commission, mais « j’ai lu dans
Comœdia
que vous jouiez le
soir même à Bruxelles »... Rendez-vous à la Taverne Grübert. « Mon frère Jean vous porte ce mot »... Souvenirs de Bordeaux,
du Breuil-Mézidon (Calvados) et de Menthon-Saint-Bernard (Haute-Savoie), etc.
102.
Jean RENOIR
(1894-1979) cinéaste, fils d’Auguste Renoir. 2 cartes postales signées, dont une autographe, 1914-
1915, aux Dorival ; au dos de cartes postales illustrées (église de Sevran, et cathédrale de Dol).
200/250
Sevran-Livry 19 août 1914
, à Mme et Mlle Tyte Dorival. Carte signée par Jean Renoir et son frère Claude, et par Georges
Dorival. [1915], à Dorival, après la blessure de son frère Pierre : « Pierre va un peu mieux. Je crois que nous n’avons plus à
craindre pour lui.Mais il en a encore pour un certain temps de grosses souffrances. Je tâcherai de passer vous voir aujourd’hui »...
103.
Georges RODENBACH
(1855-1898). L.A.S., Paris 29 mars 1898, [à Jules Claretie] ; 1 page in-8.
200/250
« Mon cher Maître Vous trouverez ci-contre ma pièce en 4 actes, en prose :
Le Mirage
, que je mets sous votre amicale
protection. J’espère que mon œuvre, beaucoup plus importante et dramatique que
le Voile
, vous plaira et j’attends avec grand
espoir votre précieux avis »... En post-scriptum : « Mille bravos pour votre superbe page de ce matin sur les Zouaves ! »
104.
Henri Martine, dit Henri ROLLAN
(1888-1967) acteur et metteur en scène, sociétaire de la Comédie Française.
39 cartes postales a.s. et 8 L.A.S. ou P.A.S., dont 2 photos, 1902-1905, la plupart à Mlles Mathilde, Bernardine ou
Jeanne Girodolle, ou à M. Élie Girodolle, à Limoges ; 54 pages formats divers, nombreuses adresses (on joint qqs
cartes et divers documents).
400/500
Important ensemble de souvenirs et vœux amicaux du « potache au lycée » Saint-Louis qui signe de son vrai nom d’Henri
Martine, jusqu’à l’élève du Conservatoire, qui signe, une seule fois, du nom qu’il a adopté pour la scène : « Henri Rollan ».
Cartes illustrées de caricatures, photos de lui-même en costume (ses débuts dans le rôle de Jean dans
Le Courrier de Lyon
,
dans celui de Filippo du
Luthier de Crémone
, en Louis XI..), Sarah Bernhardt, monuments (cathédrale d’Amiens, monuments
parisiens, Capri…), médaillons, etc. Brefs messages affectueux, quelques-uns en vers, et menu de fête avec dessin. Sur une
image de l’École Polytechnique, 9 novembre 1903 : « je suis bachelier depuis quelque temps. Encore trois ans, et j’espère entrer
dans la voûte que vous voyez représentée ici »...
105.
Joseph ROUMANILLE
(1818-1891) poète provençal et libraire. L.A.S., Avignon 6 juin 1858, à son ami Félix
Gautier à Tarascon ; 2 pages in-8, enveloppe.
100/120
Condoléances pour la mort subite du frère de Félix Gautier. « Quelle lamentable nouvelle ! […] J’en ai été atterré et en ai
pleuré comme un enfant. […] hier le voile blanc de la fiancée […] aujourd’hui le voile noir de la veuve et la touche funèbre,
on ne pouvait passer plus rapidement d’un jour de fête à un jour de deuil, des rires aux larmes, de la vie à la mort. […] Soyez
consolés tous par la pensée que Dieu aimait beaucoup Albert, votre frère, et mon ami, puisqu’il l’a appelé à lui si jeune encore,
à ses premiers pas dans la vie sérieuse, puisqu’il l’a, dis-je, appelé d’une façon qui peut nous paraître brutale, mais qui, au point
de vue chrétien, […] est une preuve de sa bonté et de sa miséricorde »…
106.
Joseph ROUMANILLE
. Manuscrit autographe signé,
A moun ami Achile Mir
, Avignon, fête des Rois 1883 ;
11 pages in-8 ; en provençal.
250/300
Lettre-préface pour la deuxième édition de
Lou Lutrin de Lader, boufonnado en tres estapetos
d’Achille Mir (1822-1901)
(Paris, Maisonneuve, Montpellier, Société pour l’étude de la langue romane, et Avignon, J. Roumanille, 1877). Le manuscrit
présente quelques ratures et corrections ; le texte paraîtra dans le livre avec sa traduction française en regard (texte impr. joint).
Roumanille rend ici avec humour hommage à la « riche langue d’Oc, langue d’or » que manie si bien Mir, et à sa « prose,
nerveuse, robuste et superbe fille, brune comme une cigale », la « prose de bonne espèce et de belle graine, prose du Maître,
de Mir, le majoral Carcassonnais ! »… Il évoque avec amusement leurs souvenirs d’enfance, leurs maîtres et leurs camarades
d’école, le curé Jaussaud de Saint-Rémy, rapportant d’amusantes anecdotes…
On joint le manuscrit d’un
Précis sur les creances que le Baron Hogguer est en droit de pretendre sur le Roy
, [vers 1755 ;
cahier in-fol. de 48 p. avec défauts].