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Vallarciero, mais il porte en lui le démon de l’enthousiasme et il veut se créer des circonstances à le bien employer. […] C’est son
effort à la fois inutile et si noble qui le rend la risée du peuple. Mais le résultat, quand tous les roquets de la censure donneraient
de la voix sur lui, est justement ce qui doit inquiéter le moins un homme bâti pour être habité par le rêve »…
On joint une petite photographie originale (6,8 x 9,3 cm) d’Henri de Régnier assis, coiffé d’une perruque poudrée, le bas
du visage caché derrière un tricorne, avec au verso ce quatrain autographe : « Dites, ce personnage à la Vénitienne / Est-il un
Vendramin, un Corner, un Venier / Ou, tel qu’il fut jadis dans sa vie ancienne, / Celui qui maintenant est Henri de Régnier ».
98.
Gabrielle RENARD
(1878-1959) nourrice de Jean Renoir, modèle d’Auguste Renoir. L.A.S. « Gabrielle »,
Vendredi, [à Pierre Renoir] ; 3 pages in-8.
300/400
Souvenirs sur Courbet, à l’intention de l’acteur et amateur d’art Georges Dorival. « C’est assez difficile de te dire ce qu’était
Courbet en 5 minutes. […] Il y a l’accent, la tournure que je ne peux pas écrire. Néanmoins voilà, Courbet était très beau étant
jeune […] Courbet avait un fort accent franc-comtois, très vaniteux et très sûr de lui exagérant les compliments qu’on lui faisait
de ses tableaux au point de ne plus trouver de mots pour les faire valoir, et finissant par dire “c’en est stupide tellement c’est
beau”. Grand buveur de bière, et obèse en prenant de l’âge, il avait une belle tête d’Assuérus, les yeux fendus en amandes, belle
barbe noire. Monet a été très intime avec Courbet, il pourrait donner à Dorival tous les renseignements possibles mieux que
moi. […] Courbet quoique vaniteux a sauvé le Louvre pendant la Commune, contre les jeunes peintres qui voulaient vendre
tous les chefs-d’œuvres, en les traitant de galopins qui ne seraient pas capables de faire un œil aussi bien que les maîtres ce si
dit pour que Dorival sache que Courbet était tout de même quelqu’un sachant respecter les anciens »...
99.
Jules RENARD
(1864-1910). L.A.S.,
Paris
6 mars 1909, à son « cher Maître » [André Antoine] ; 1 page in-8 à son
adresse.
100/150
Reprise de
Poil de Carotte
à l’Odéon : « J’ai vu, hier, sous la neige, une affiche bien agréable. Ainsi, grâce à vous, la petite pièce
vient au secours du livre ! Je vous en suis très obligé »...
100.
Auguste RENOIR
(1841-1919). L.A.S., au peintre Pierre Franc-Lamy ; 1 pages in-24 au dos d’une carte de visite
de son fils
Pierre Renoir
.
300/400
« Prière à M
r
Franc Lamy de donner la biciclette à M
r
Dorival »...