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Au sujet d’un livre sur le gaullisme. « Les éditeurs sont d’avance hostiles à des manuscrits de ce genre. [...] le public
des libraires achète des livres politiques dans la mesure où ils sont des essais sur la politique, c’est-à-dire des livres qui sont
censés apporter sur la politique des points de vue nouveaux, philosophiques mais, en somme, plus ou moins littéraires et
non
regrette infiniment de vous avoir occasionné des dépenses dans lesquelles vous ne pourrez rentrer ». Il propose de couvrir ses
frais matériels : « Je vous resterai redevable et reconnaissant de la partie la plus précieuse : votre temps et votre talent d’artiste.
[…] Après ma mort vous pourrez vous rattraper, car l’effigie alors se vendra bien »...
76.
Pierre MAC ORLAN
(1882-1970). L.A.S., Paris 21 février 1922, à son ami Henri Malherbe ; 2 pages oblong
in-12.
80/100
Il le remercie de sa lettre. « Il est nécessaire après un effort de pouvoir se reposer non seulement sur l’amitié, mais sur
l’estime d’un ami, parce que le livre écrit, il arrive souvent que l’auteur soit dans un état comparable au boxeur “groggy”. [...]
Quand reviendrez-vous parmi nous, mon cher Malherbe ? Je serais heureux de vous retrouver chez Cazenave qui vous adore »...
On joint une LA.S. de Roland Dorgelès à son ami Jacques, « le plus clairvoyant des examinateurs ».
77.
Pierre MAC ORLAN
(1882-1970). 3 L.A.S.,
Saint-Cyr-sur-Morin
janvier-février 1944, à M. Néret ; 1 page in-4
chaque à son en-tête.
250/300
Correspondance sur un projet d’ouvrage sur Blaise de Montluc.
20 janvier
. Il a bien reçu le
Montluc
du g
al
de Fontelare,
mais il lui faut absolument « les
Commentaires
et la
Vie des Grands Capitaines
de Brantôme », qu’il veut bien prendre à ses
frais. Il est d’accord quant au traité : « 1
er
tirage 10.000 à 12% [...] et 15 % pour les autres, les exemplaires de luxe en plus
naturellement ». Sa documentation militaire sur l’époque est très importante...
22 janvier.
Il a bien reçu le
Brantôme
et le
Montluc
: « J’ai chez moi toute la documentation pour l’atmosphère militaire du temps ». Il ira bientôt le voir pour discuter
de « l’aspect physique de ce
Montluc
: le nombre de pages, le format, etc. [...] mais dès aujourd’hui je suis d’accord avec vous
pour les conditions indiquées […] Je vous dirai aussi qu’il y a une
bonne année
de travail sur ce bouquin »...
16 février
. Il veut
un contrat pour le
Montluc
, qui va lui demander du temps : « Ce n’est pas un livre que l’on peut écrire au courant de la plume.
Ce que je veux rendre c’est l’atmosphère de ce temps, qui, à mon avis, doit dominer la figure de Montluc ». Il ne peut pas fixer
une date de remise, car il a un immense travail de documentation : « c’est un livre d’imagination, mais également un livre
d’historien consciencieux »...
78.
André MALRAUX
(1901-1976). L.A.S., 30 juillet [1950 ?, à son ami Louis Vallon] ; 4 pages in-8.
400/500
…/…