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Belle lettre politique. Son article dans

Le Commerce

le concernant l’a enchanté : «

C’est cela

! comme disait David le

grand peintre. Les constitutions sont élastiques et nous [n’aurons] jamais besoin qu’on les brise tant qu’elles restent élastiques

et modifiables par la volonté et par la puissance de l’esprit public. Dans de pareils gouvernements les

idées

sont plus puissantes

que les factions »... Cet article est un acte d’amitié autant qu’un acte d’intelligence politique, et il a su par Dargaud l’amitié

qu’il met à la négociation d’affaires personnelles dont Lamartine l’a chargé : « Si vous pouvez en effet l’aider dans sa recherche

vous aurez affermi le terrain politique sous mes pas. Décidé à ne jamais pactiser avec des convictions politiques pour modifier

des embarras de fortune personnelle je veux garder mon indépendance à tout prix, je la paye cher c’est-à-dire d’une partie

de mes biens, mais on ne paye jamais trop cher ce qui est sans prix ! Je dois donc ou me retirer ou trouver le moyen de me

soutenir encore quatre ou cinq ans à Paris et aux Chambres par une anticipation sur mes ressources à venir tant en terres qu’en

librairies »... Il n’oubliera jamais ses bonnes intentions... « Je suis retiré bien loin et bien calme au fond des montagnes pendant

que vous combattez si juste et si ferme à Paris. Je désire que l’hyver nous ramène combattre ensemble de plus près et sous la

même couleur »...

62.

Alphonse de LAMARTINE

. Manuscrit autographe ; 1 page in-fol. (portrait joint).

200/250

Sur la Grèce. Fragment d’un texte politique à propos de la menace russe qui pèse sur la Grèce, « les quatre vingt mille lieux

quarrées des climats les plus favorisés du ciel, des provinces les plus fertiles, du littoral le plus inexpugnable, des archipels les

plus commerciaux, des détroits les plus fortifiés et de la capitale la plus prédestinée par la nature pour dominer trois mers et

pour être ce qu’elle fut la capitale de l’univers »... C’est une question de vie ou de mort pour la France que l’empire ottoman y

conserve sa place...

60.

Eugène LABICHE

(1815-1888). L.A.S., Souvigny 17 juin 1865, au compositeur François Bazin ; 2 page et demie

in-8 (petit deuil), enveloppe.

150/200

Sur la préparation de l’opéra-comique de François Bazin,

Le Voyage en Chine

(Opéra-Comique 9 décembre 1865, livret de

Labiche et Alfred Delacour). « Nous aurons terminé notre travail avec Delacour et nous serons complètement libres pour vous

recevoir, vous promener, vous faire pêcher et chasser ». Il lui donne l’itinéraire : il faut déjeuner au buffet d’Orléans et descendre

à La Motte-Beuvron, où les attendra « une voiture et un cheval moitié arabe moitié auvergnat qui vous conduira chez moi ».

Il espère qu’il leur accordera le plus de temps possible. Delacour n’enverra pas « les 2 petits couplets, il vous les remettra ici.

Ô douleur ! le piano n’est pas accordé ! »...

61.

Alphonse de LAMARTINE

(1790-1869). L.A.S., Saint-Point 28 juillet 1843, à un ami ; 4 pages in-8 à son chiffre

couronné.

300/400