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16

44.

Maurice FOMBEURE

(1906-1981) poète. Manuscrit autographe signé,

À propos du bibliophile

, avec L.A.S.

d’accompagnement ; 3 pages in-4.

100/150

Sur la bibliophilie, préface pour un catalogue du libraire Robert Cayla. « Le bibliophile est un animal rare et précieux, en

voie de disparition. Il en reste encore, certes, car le bibliophile est un passionné [...] Mais notre époque est impitoyable pour les

gens de beaucoup de goût et de peu d’argent », ce qui est bien fâcheux pour les éditeurs et les libraires qui vendent des beaux

livres : « c’est ainsi, chaque époque a les bibliophiles qu’elle mérite. Fort heureusement il en est encore de vrais »...

45.

Georges FOUREST

(1864-1945). L.A.S., [Paris 7 mars 1921], à Gérard Rosenthal ; 2 pages in-12, enveloppe.

150/200

Amusante lettre avec huitain, se moquant d’Henry Bordeaux et de René Bazin. Il remercie pour l’envoi de

L’Œuf dur

,

qu’il a savouré : « J’en aime tout le blanc et le jaune », et répond à son enquête : « ce titre de

prince des pompiers,

qui l’oserait

contester à Monsieur Henry Bordeaux ?

Bordeaux, Bazin et des Gachons

Sont goûtés chez ma belle-mère

Oh ! pas folichons, folichons [...]

mais ni des Gachons ni Bazin (auteur pourtant du

Blé qui ergote

et des

Pommes des terre qui pourrissent

) ne nous donnèrent

l’équivalent de cette phrase lapidaire : “

Le malheureux aviateur vient se briser à quelques pas du sol

”. Georges Ohnet est

mort ! Vive Henry Bordeaux ! »...

46.

Loïe FULLER

(1862-1928) danseuse. L.A.S.,

Sunday

, à Louise Abbéma ; 2 pages in-8 en-tête des

Folies-Bergère

;

en anglais.

150/200

Des amis à elle devant quitter Paris pour les États-Unis quelques jours plus tard, elle souhaite leur consacrer tout son temps,

et propose un rendez-vous le lundi suivant…

47.

Émile GALLÉ

(1846-1904) maître verrier, ébéniste et céramiste. L.A.S., Nancy 25 février 1892, à l’orfèvre Lucien

Falize ; 2 pages et demie in-8, enveloppe (trace d’onglet).

600/800

Très belle lettre. « Quel bonheur vous m’avez fait, mon cher grand ami, dont je n’ai jamais pourtant vu le visage, et de qui

je n’ai pas encore serré la main ! Et quel honneur aussi que de confesser devant vous notre communion, et, en cette délicieuse

musique, notre exquise amitié, Maître ciseleur français ! Excès d’honneur, dira-t-on quelque jour ; car moi, je n’aurai donné en

mon temps que la glane d’un jardin d’avril transi. Encore un peu et mes essais passeront devant l’éclat des prochaines moissons.

Place au jeune décor français, paré des fleurs de France ! […] Je me console de mon néant proche par la croyance que les temps

sont venus, que nous

les voyons déjà

;

cette certitude

m’étreint quand je lis votre lettre si belle, qui ne passera pas. Elle pose

dans l’histoire du décor la date, non d’une campagne manquée, mais d’un jour de victoire, celle du bon soleil de mai. [...] Je suis

joyeux parce que quoi qu’il advienne, je tiens ma récompense de vous. [...] Quand vous irez cueillir dans notre Colysée du quai

d’Orsay

la branche verte

que je crois magique, souvenez-nous que cette ruine est aussi mon jardin, et prenez-y, avant la pioche,

pour vous et pour moi, deux boutures de certain saule au rameau d’or »...

48.

Paul GÉRALDY

(1885-1983) poète et auteur dramatique. 3 manuscrits autographes signés, 6 L.A.S. et une carte

de visite a.s. à Jacques Patin du

Figaro

; 17 pages in-4 et in-8.

200/300

Ces manuscrits de chroniques écrites pour

Le Figaro

, avec ratures et corrections, ont servi pour l’impression.

Paris et nous

(5 p. in-4) relate une visite au Musée du Louvre pour voir les vases grecs, mais il est attiré par tant de choses, qu’il a vues enfant

puis jeune homme, et qu’il redécouvre : après « la Samothrace », les Titien, Le Greco, Velasquez, les salles françaises : « Clouet :

je connaissais, je sais… Mais c’est comme si, tout-à-coup, je voyais en face de moi la vraie figure de la France »…Si bien qu’il

est trop tard pour les vases grecs, et il conclut : « Les artistes !... A l’âge où on connait les hommes, et où on s’est penché quelque

peu sur soi-même, on ne s’entend plus qu’avec eux ». Dans

Un départ

(3 p. ½ in-4), Géraldy évoque Marie-Thérèse Piérat qui

vient de mourir (29 mai 1934) : « elle a été longtemps l’âme du Théâtre-Français, une façon de vedette discrète, sans réclame,

une grande vedette pourtant, d’une qualité plus rare que les vedettes à gros tapage. Elle était si femme qu’en face d’elle on

oubliait la comédienne »… Beau poème,

Passé

(3 p. in-4) : « Je t’exhume de mes coffrets / et secoue ta cendre au vent frais : de

mes fenêtres. / Je te jette. Je te bannis »… La correspondance avec Jacques Patin concerne principalement l’envoi et la correction

de ces chroniques.

49.

Jean GIONO

(1895-1970). 2 L.A.S, 1950 et s.d., au libraire Robert Cayla ; 1 page et quart in-8 avec enveloppe, et

1 page in-4.

250/300

16-XI-50

. Il est très intéressé « par vos éditions originales et le côté amical qu’elles ont. Mais, je n’ai pas de texte de ce format

actuellement et rien en préparation. Et puis, j’avoue que 15.000 et en vous donnant le manuscrit me parait vraiment très peu ».

Il se souvient cependant avoir donné à son amie Blanche Meyer « les droits d’un texte inédit », dont elle pourrait lui donner un

extrait complet, mais certainement pas le manuscrit... – « Non les

Cahiers du Contadour

ont cessé de paraître à la déclaration

de guerre de 1939 et le dernier Tome est le VII. La véritable édition originale des

Vraies Richesses

est en effet une édition suisse

parue chez Guilde du livre à Lausanne illustrée de dessins de Willy Eisenchitz ». On joint un télégramme à Louis Brun chez

Grasset (1935).