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Comme la plupart des livres composant sa riche bibliothèque, le baron de Longepierre a con é la reliure de ces
Heures
à Luc-Antoine Boyet, qui avait été nommé relieur du Roi en
1698
.
Hilaire-Bernard de Roqueleyne (
1659
-
1721
), baron de Longepierre, auteur d’une
Électre
magni quement représentée
chez la princesse de Conti, traducteur de Théocrite et d’Anacréon, protégé de Madame et de son ls le Régent, fut le
précepteur du comte de Toulouse. « Il savait entre autres choses fort grec dont il avait aussi toutes les mœurs », ironise
Saint-Simon.
Longepierre était un ami intime du cardinal Louis-Antoine de Noailles (
1651
-
1729
), archevêque de Paris de
1695
à sa
mort, qui est à l’origine de la publication du présent ouvrage, à tel point qu’il lui légua sa bibliothèque lorsqu’il mourut.
À la mort du cardinal, elle passa à son neveu le maréchal-duc Adrien-Maurice de Noailles (
1678
-
1766
). Les biens des
Noailles, y compris les livres, seront dispersés à l’époque révolutionnaire.
« Les reliures de la bibliothèque Longepierre, écrivait Nodier dans sa préface au catalogue Pixérécourt, jouissent du
même crédit auprès des amateurs que celles qui annoncent les livres de Grolier, du président de Thou et du comte
d’Hoym. Elles sont en général d’une grande perfection dans leur simplicité, et cette bibliothèque d’un choix admirable,
ne paraissant pas avoir été jamais fort étendue, elles se présentent très rarement dans les ventes »
Cet exemplaire, dont la reliure est très proche de celle de la BnF reproduite par Devauchelle et du Juvénal de la
bibliothèque Vincent Labouret (vente Alde,
27
mai
2010
, lot
34
), a guré dans l’album
Musea Nostra
(Gand,
1996
,
p.
48
) et dans l’exposition
Une vie, une collection
(Bruxelles,
2008
, n°
24
, ill.).
D
J P (ex-libris, Paris, I,
3
-
14
mai
1897
, lot
43
). Cet illustre collectionneur,
qui était l’un des vingt-quatre membres de la Société des Bibliophiles françois, est l’auteur de la
Vie de Charles-Henry
comte de Hoym
publié en
1880
par ladite société.
Reliure discrètement restaurée, quelques mouillures et rousseurs.
Thoinan, 213-218 – Devauchelle, I, 146-148, cf. pl. LXXXVI
.
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