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18 TALPIN (Jean). La Police chrestienne.
Paris, Nicolas Chesneau, 1568.
– TALPIN (Jean). Institution d’un Prince
chrestien.
Ibid., id., 1567.
2 ouvrages en un volume in-8 (176 x 108mm), veau fauve, triple let doré, riche décor
doré et argenté composé de plaques d’écoinçons ornées de rinceaux et enroulements sur fond azuré, champ décoré
d’une guirlande de grands lets courbes et eurons de feuillage azurés, grand cartouche ovale au centre contenant
l’inscription dorée « .
.
» sur le premier plat
et «
.
. .
.
» sur le second, dos orné d’une roulette d’annelets à fond azuré répétée dans les entrenerfs, coupes décorées,
tranches dorées et ciselées, boîte en toile moderne (
Reliure de l’époque
)
.
8 000 / 10 000
É
.
Ces deux ouvrages de Jean Talpin, principal du collège de Périgueux et chanoine théologal de la cathédrale, sont dédiés
au roi Charles IX.
L’essai sur la
Police chrestienne
, rédigé trois ans après la conclusion du Concile de Trente, est un pendant catholique au
Traicté de la discipline et police chrestienne
de Jean Morely qui proposait, six ans plus tôt, une police des institutions
réformées.
Exemplaire réglé.
M
,
’
,
-
.
Cette inscription, extrêmement rare, est le fait de Jean Henne, originaire du Nivernais et administrateur du collège
Fortet à Paris. Elle est dédicacée à son ami allemand Christophe Mantel et datée des calendes de juillet
1568
à Paris.
Paul Culot décrit une reliure jumelle de celle-ci sur
Les Méditations des zélateurs de piétée
(Paris,
1568
) de Jean Guytot,
offerte par Jean Henne à un autre de ses amis allemands, Wolfgang Franctz, avec ce commentaire : « il n’est pas courant
de connaître par une reliure de cette époque à la fois le nom de celui qui l’a commandée et le nom de celui à qui elle est
destinée, le lieu et la date de l’exécution ». Elle rappelle toutefois les reliures parisiennes exécutées pour des étudiants
étrangers, allemands pour la plupart, qui ont été étudiées par Ernst Kyriss et par Mirjam M. Foot.
D
M P (Paris,
1906
, n°
140
, pl.
22
), née Rose-Anne Wodianer (
1854
-
1937
), l’épouse
viennoise du célèbre diamantaire et collectionneur Jules Porgès (
1839
-
1921
). L’ouvrage avait auparavant guré au
Bulletin Morgand
(novembre
1887
, n°
13769
) et, par la suite, dans une vente de
Livres anciens, romantiques et modernes
(vente à Paris,
6
mai
1981
, lot
74
, ill.).
La présente reliure, étudiée par Paul Culot dans
La Reliure en Italie et en France au XVI
e
siècle
, était citée dans une note
de l’ouvrage de G. D. Hobson sur
Les Reliures à la fanfare
. Elle a guré dans l’exposition
Cinq siècles d’ornements dans
le décor extérieur du livre
(Bruxelles,
1983
, n°
40
).
Menues restaurations à la reliure, gardes renouvelées, coins supérieurs frottés, mors légèrement fendus, manque in me
sur l’un d’eux.
Denis Chaput-Vigouroux, « Le chanoine Jean Talpin, érudit du XVI
e
siècle », Bulletin de la Société historique et archéologique du
Périgord, CXXXI/4, 2004.
Ernst Kyriss, « Pariser Einbänder der 2. Hälfte des 16. Jahrhunderts », Archiv für Geschichte des Buchwesens, X, 1969-1970 – Mirjam
M. Foot, « Some bindings for foreign students in 16th-century Paris », The Book Collector, n°24, 1975, p. 106-110.
G. D. Hobson, Les Reliures à la fanfare, p. 59, n. 1 – Hobson-Culot, n°58.