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190 BUTOR (Michel). Sous le noir. [Vitry-sur-Seine], Éditions Zoé Cristiani, 1991. In-4 (326 x 250 mm), vachette

gris métallisé, bandes de peau de saumon au naturel mosaïquées sur les plats, incisions irrégulières en creux et

bandes de même vachette mosaïquées en relief, dos lisse titré à froid, doublures bord à bord de même vachette

laissant apparaître des bandes de peau de saumon, gardes de daim noir, non rogné, couverture, emboîtage en demi-

maroquin noir assorti (

mm [Monique Mathieu], 2012 – C. Ribal, A. Dorgeuille

)

.

5 000 / 6 000

É

.

Ce poème deMichel Butor est illustré de cinq eaux-fortes originales à pleine page d’

Olivier Debré

, toutes monogrammées

au crayon.

Tirage à

82

exemplaires sur vélin d’Arches, signés par l’auteur et par l’artiste.

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12

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.

Le frontispice du volume est orné, en outre, d’une composition originale à pleine page dédicacée et signée par l’artiste.

Envoi autographe signé de Michel Butor, daté de Vitry, le

21

juin

1992

:

Pour Michel Wittock, amateur par excellence

du livre d’hier, d’aujourd’hui et de demain...

M

M M

.

« Concédant l’exécution de ses reliures à de brillants collaborateurs, [Monique Mathieu] a marqué un temps de la

reliure française » (Peyré). Cette artiste, dont « l’imagination donne naissance à des formes parfois assez surprenantes

mais toujours équilibrées et à des harmonies de couleurs réalisées le plus souvent par des tonalités en demi-teinte d’une

extrême délicatesse, a donné à ses créations une distinction qui est la marque de son style » (Fléty).

Monique Mathieu (née en

1927

) commence sa carrière professionnelle en ouvrant son propre atelier en

1957

. La qualité

de ses reliures lui vaut, en

1961

, le prix Rose Adler. Depuis lors, son imagination s’est renouvelée sans cesse, nous

invitant à « pénétrer ces ssures, ces fentes, ces vides, ces lucarnes dont elle éclaire l’opacité d’une couverture » (François

Chapon) et son nom gure dorénavant avec honneur dans toutes les grandes expositions internationales de la reliure

contemporaine. Ce talent de l’artiste a amené la Bibliotheca Wittockiana à organiser en

1992

une grande exposition

rétrospective sur ses dix dernières années de création (

Reliures de Monique Mathieu à la Bibliotheca Wittockiana

,

avec une préface de François Chapon et des textes de Jean Tardieu et de Jan van der Marck). Cette initiative fut ensuite

reprise, dix années plus tard, par la Bibliothèque nationale de France (

Monique Mathieu, la liberté du relieur

, avec un

texte introductif d’Antoine Coron).

Comme l’a rappelé Yves Peyré, la poésie de son compagnon André Frénaud lui a servi de tremplin comme celle de

quelques autres poètes, de même l’œuvre de peintres dont elle est proche, ce qui est ici le cas.

François Chapon, Poésie de Monique Mathieu (préface du catalogue de l’exposition organisée à la Bibliotheca Wittockiana), Paris,

Éditions Technorama, 1992 – Fléty, 124 – Peyré, 228.