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165

157 [RELIURES JOTAU]. Ensemble

de 7 volumes in-8 (environ 190 x

130 mm), plats et dos moulés en

bakélite de couleur, charnières à

spirale, pièce de titre métallique

sur le plat supérieur et le dos,

doublures et gardes en divers

papiers peints au pochoir, premiers

plats de couverture, têtes dorées,

non rognés, emboîtages individuels

modernes (

Reliure Jotau – Breveté

S

.

G

.

D

.

G

.

)

.

1 500 / 2 000

R

J

, avec

leur cachet et timbre sec respectifs :

– FLAUBERT (Gustave).

Madame

Bovary. Mœurs de province

. Paris,

Eugène Fasquelle,

1928

. B

, ornée d’une plaque en

acier repoussé sur le premier plat. Dos

légèrement assombri.

– MORAND (Paul).

Magie noire

.

Paris,

Bernard

Grasset,

1928

.

Exemplaire numéroté sur vélin pur

chiffon. B

. Brisures au

dos, manque in me en tête.

– CROISSET (Francis de).

La Féérie

cinghalaise

. Paris, Bernard Grasset,

1929

. B

.

– MAUROIS (André).

Ariel ou la vie

de Shelley

. Paris, Bernard Grasset,

1929

. Exemplaire numéroté sur vélin

pur chiffon. B

Š .

Brisures au dos.

– DORGELÈS (Roland).

Les Croix

de bois

. Paris, Albin Michel,

1930

.

B

. Quelques piqûres

sur les tranches.

– DORGELÈS (Roland).

Les Croix de bois

. Paris, Albin Michel,

1930

. B

, ornée d’une plaque en acier repoussé

sur le premier plat. Minime ssure au bas du dos, quelques piqûres sur les tranches.

– PEYRÉ (Joseph).

Sang et lumières

. Paris, Bernard Grasset,

1935

. Édition originale numérotée sur alfa. B

.

Dos légèrement assombri.

La reliure dite « Jotau » – du nom de Joseph Taupin – est un procédé mis au point dans les ateliers de reliure industrielle Brodart

et Taupin, et à l’élaboration duquel Pierre-Lucien Martin participa. Fils de notaire, Joseph Taupin reprit en

1908

la direction

d’une petite maison de cartonnage et brochage de livres alors en faillite, rue Saint-Amand à Paris.

Il t un séjour aux États-Unis où il découvrit les méthodes de travail américaines, comme la rationalisation et la gestion

d’entreprise, qu’il appliqua dans son entreprise dès son retour en France. Ainsi, il fut le premier dans le pays à pratiquer une

politique de modernisation intensive dans le domaine de la reliure et devint une gure incontournable de la reliure industrielle.

Ses confrères disaient de lui qu’il était à la reliure ce que Citroën est à l’automobile.

« Ces reliures moulées et ornées, assemblées de façon mécanique, traduisent le génie des reliures Jotau qui auront un immense

effet à retardement. Tout est parfait dans cette proposition : autant l’ajout d’un décor pour l’une que le jansénisme de l’autre.

Les papiers de garde sont également d’une suprême élégance et d’une parfaite adéquation » (Yves Peyré).

Cet ensemble exceptionnel a guré à l’exposition

Une vie, une collection

(Bruxelles,

2008

, n°

171

, ill.). Il est excessivement rare

de trouver réunie la série complète des sept teintes employées ici pour traiter la bakélite des reliures.

Peyré, 87 et 205.