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153 ÉVANGILE SELON SAINT MATHIEU.
Paris, Les Livres de Louis Jou, 1928.
In-4 (265 x 197 mm), bradel vélin
ivoire entièrement peint par
Louis Jou
, chaque plat orné d’une large bordure orale à fond doré contenant les
lettres du titre en réserve et d’une grande aquarelle gouachée et vernie au centre, représentant la Passion sur le
premier plat et la Cruci xion sur le second, dos lisse orné d’une même bordure orale à fond doré avec le titre
en réserve, doublures et gardes de japon blanc, non rogné, couverture et dos, emboîtage de toile moderne (
L[ouis]
J[ou] – G. Mercier sr. de son père, 1931
)
.
2 000 / 3 000
Édition illustrée de trente compositions à pleine page et de nombreux ornements, lettrines, culs-de-lampe, en-têtes et
vignettes dessinés, gravés sur bois et imprimés par
Louis Jou
.
Le texte a été élégamment typographié en rouge et noir avec les caractères dessinés par l’artiste.
U
10
(n°V) d’un tirage total à
310
exemplaires numérotés, relié avec le
prospectus de souscription.
T
G M
L
J . En « concepteur complet du livre », ce dernier l’a ornée « d’une composition dans la manière de ses bois, constituant
en passant un hommage aux livres manuscrits que n’aurait pas renié William Morris » (Yves Peyré).
« D’origine catalane, émigré en France, Louis Jou (
1881
-
1968
) fait, dès
1908
, la connaissance des imprimeurs, des poètes
et des artistes les plus marquants de l’époque [tels Apollinaire, Carco, Suarès, Derain et Picasso]. Aimanté par le livre, il
crée dans une demi-solitude une œuvre de typographe et d’illustrateur de premier ordre. Au plus fort de son avancée, il
n’est pas sans faire songer aux tentatives d’Arts and Crafts. Son parti du livre total le conduit inévitablement à la reliure
pour laquelle il invente d’admirables décors peints sur le bradel ou le vélin, associant la lettre à l’image » (id.).
Quant à Georges Mercier (
1885
-
1939
), il a suivi les cours de l’École Estienne et a travaillé chez Taf n Lefort avant de
devenir le collaborateur de son père, Émile Mercier, en
1907
. « Connaissant parfaitement son métier, il lui succéda en
1910
et exerça jusqu’à son décès en
1939
, ayant continué toute sa vie le genre créé par son père » (Julien Fléty).
Fléty, 127 (Mercier) – Peyré, 158 et 324 (Jou).