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*86 VERLAINE (Paul). À E.... Poème autographe signé, s.d. [Paris, vers 1893]. Une page in-8.
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Poème autographe signé de Paul Verlaine de seize vers, formant quatre strophes, et comportant deux ratures.
Le poème deviendra la pièce XLVII de la seconde édition de
Dédicaces
(
1894
).
On lit en haut à gauche, d’une autre main : « Varia », et en bas : « Vol. III-
132
», désignant le volume et la page des
Œuvres complètes
(
1899
) où il a été réimprimé.
Verlaine a voulu que la dédicace ne comporte qu’une initiale pour désigner l’inspiratrice de son poème. Bien que dans
l’édition originale ce « E » soit suivi de trois points de suspension, il est ici accompagné de cinq points. Ceux-ci
pourraient signaler les cinq lettres manquantes d’Esther (pour Philomène Boudin). Le « Diable angélique » évoqué par
le poète peut cependant également rappeler l’autre compagne de Verlaine, Eugénie Krantz, au caractère plus acariâtre.
Jacques Borel, dans l’édition de la Pléiade, ne donne aucune d’indication.
*87 VERLAINE (Paul). [À l’Aimée]. Poème autographe, s.d. [Paris, septembre 1893 (?)]. Une page in-12.
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Sonnet autographe de Paul Verlaine dans une version très raturée, peut-être de premier jet car elle offre une
douzaine de variantes.
Le poème paraîtra dans la
Revue blanche
de février
1894
sous le titre « Contre la jalousie » (Paul Verlaine,
Œuvres
poétiques complètes
, Pléiade, p.
997
), avant d’être inséré la même année dans la seconde édition de
Dédicaces
sous son
titre définitif « À l’Aimée » (
ibid.
, p.
628
).
Principales variantes : v.
3
, rayé mais lisible : « Et les voici », remplacé par : « Pour, disais-tu... » – v.
4
, rayé mais lisible
: « Autour de ma photo », « Autour de mon portrait », « ... où la grace agonise » remplacés par : « Autour de ce portrait
où «ma grâce» agonise » – v.
5
, rayé mais lisible : « Pauvre photo ! Mais, moi j’y pense... » remplacé par : « Pauvre photo
! Mais, j’y pense... » – v.
6
, rayé mais lisible : « Quand mes yeux fatigués dormiront congrument », « Quand mes yeux
fatigués se (?) clôront... », remplacés par : « Quand mes yeux fatigués se seront clos dûment » – v.
8
, manuscrit : « Il
sera de saison, chérie, alors exquise » ; imprimé : « Il sera de saison alors, chérie – exquise » – v.
12
, rayé mais lisible :
« Faire par un expert un beau tableau ... », « Un tableau ... », remplacé par : « Faire par un coiffeur de choix, sur des
fonds peints » – v.
13
, rayé mais lisible : « D’avance un tombeau... », « D’avance le tombeau, dès lors beau de la
jeunesse... », remplacé par : « D’avance le tombeau, lors pleuré sans astuce, ... » – v.
14
, rayé mais lisible : « Qu’il m’eût
fallu garder pour le regret sincère », « Qu’il fallait que M... » remplacé par : « Du jeune homme qu’il aurait fallu que
je fusse ».
Encre passée.
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