28
79 VERLAINE (Paul). Jadis et Naguère.
Paris, Léon Vanier, 1885.
In-12, maroquin bleu nuit, jeux de filets dorés et
triple listel de maroquin listel de maroquin rouge mosaïqué en encadrement, dos orné de même, filets sur les
coupes,
doublure de maroquin rouge encadrée d’un filet doré
, gardes de soie bleue, tranches dorées sur témoins,
couverture et dos, étui bordé (
Huser
)
.
4 000 / 5 000
Édition originale, tirée à
500
exemplaires sur vélin blanc, sans grands papiers.
La couverture porte la date de
1884
et le titre, celle de
1885
– particularité de certains exemplaires qui n’est pas
mentionnée par les bibliographes, mais qui s’explique certainement par le fait que l’ouvrage a paru entre décembre
1884
et janvier
1885
.
«
Jadis et Naguère
, comme l’indique son titre, est composé de pièces retranchées des précédents recueils de Verlaine.
Vers de jeunesse, dédaignés lors des
Poèmes saturniens
, une assez forte partie de
Cellulairement
déjà mis à contribution
par
Sagesse
et enfin un volume mort-né du poète :
Les Vaincus
», écrit Montel.
Magnifique exemplaire en reliure doublée de Huser (
sur les Verlaine reliés par Georges Huser voir le lot n°105602
).
Exemplaire enrichi d’une lettre autographe signée de Verlaine à son éditeur Léon Vanier, écrite peu avant leur
brouille (une p. in-
8
) :
Paris, le 20 février 88.
Mon cher Vanier,
Ci-joint la pièce pour remplacer Écrit en 1888. La joindre aux épreuves vous renvoie par le même courrier.
D’Orfer m’écrit pour que je vous demande pour lui Jadis et Naguère afin qu’il y copie Les Uns et les Autres qu’il veut
faire représenter dans une Société Littéraire à la suite d’une conférence sur moi. Je vous prie de
[biffé]
lui donner ou
prêter un exemplaire, n’y voyant pas d’inconvénient, puisqu’il y aura bénéfice en ma faveur. Je lui écris par le même
courrier.
Nulle cachotterie entre nous, n’est-ce pas ? Si vous voyiez un inconvénient, écrivez tout de suite à votre dévoué P. V.
Et, dans les marges de la lettre, une série de remarques et d’instructions lapidaires :
J’ai reçu, corrigé et renvoyé, des
épreuves de ma nouvelle Conte de fées pour la revue L’Indépendante. – Ne pas oublier au faux-titre du livre Amour, à
mon fils Georges Verlaine. – Communiquez à Morice mon changement de la pièce Écrit en 1888, pour la présente S. V.
P. – Quoi de nos artistes ? Quand viendrez, n’oubliez pas papiers timbrés. – Suite de mes recommandations à Thomas.
– Quand vous viendrez ou à ma prochaine, vous enverrai la pièce Écrit en 1888, pour joindre à Bonheur, alors.
De la bibliothèque Charles Hayoit (
2001
, III, n°
668
), avec ex-libris.
Lettre soigneusement doublée.
Montel, 32 – Galantaris, n°60-61 – Carteret, II, 422.
79
82