Previous Page  215 / 244 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 215 / 244 Next Page
Page Background

213

159

VOLTAIRE (1694-1778)

L.S. «V», [Ferney] 11 novembre 1776, au comte

de TRESSAN; la lettre est écrite par son secrétaire

Jean-Louis WAGNIÈRE; 1 page ¾ in-4.

Signed letter, signed «V», [Ferney] 11 November 1776, addressed

to the Count of TRESSAN;; the letter is written by his secretary

Jean-Louis WAGNIÈRE; 1 page ¾ in-4.

1 000 / 1 200 €

Il a vu l’historien Emmanuel de TOULONGEON recommandé par

Tressan, qui lui a donné «la plus grande envie de sa charmante société,

mais mon age et mes maux ne me l’ont pas permis. Je ne suis plus

de ce monde. […] M

r

de Toulongeon m’a paru infiniment aimable, et

bien digne de votre amitié. Il a les graces, la politesse, les talents,

que je vous ai connus. Avec tout cela on n’est pas toujours heureux.

Il y a, comme vous savez, une distance immense entre être heureux

et être aimable». Il est heureux d’apprendre que Tressan passe sa

vie avec Saint-Lambert. «Mais j’ai peur que l’hiver ne vous sépare. Il

n’y a que nous autres ours des Alpes et du mont Jura, qui passions

notre vie à la campagne. Les beaux oiseaux de vos cantons doivent se

retirer à la ville quand les feuilles sont tombées». Et il cite HORACE,

ajoutant : «J’aime à citer Horace à un homme de sa famille». Il signe :

«Le vieux malade V».

Correspondance

(Pléiade), t. XII, p. 678.

160

VOLTAIRE (1694-1778)

L.S. «V», Paris 19 février 1778, au comte de TRESSAN;

la lettre est écrite par son secrétaire Jean-Louis WAGNIÈRE;

1 page in-4.

Signed letter, signed «V», Paris 19 February 1778, addressed to the

Count of TRESSAN; the letter is written by his secretary Jean-

Louis WAGNIÈRE; 1 page in-4.

800 / 1 000 €

Trois mois avant sa mort

(30 mai 1778). «Le vieux malade de Ferney

est incapable d’avoir passé trois jours sans répondre aux bontés de

Monsieur le comte de Tressan, et sans lui avoir témoigné sa tendre

et respectueuse reconnaissance. Je suis entre les mains de M

r

TRONCHIN. Mais quoi qu’il m’ait deffendu tout, il ne pourait m’em-

pêcher de vous écrire. Je suis dans un tourbillon qui ne convient

ni à mon age, ni à ma faiblesse. Mon ame serait plus à son aise à

Franconville. Votre ami M

r

de VILLETTE a raison d’aimer le monde;

il y brille dans son étonnante maison, il l’a purifiée par l’arrivée d’une

femme aussi honnête que belle. Je l’abandonnerai bientôt à son nou-

veau bonheur. Mais je compte bien être témoin du vôtre dans votre

retraitte, si je puis disposer de moi un moment. Il y a longtemps que

j’aspire après cette consolation. Je serai, jusqu’au dernier moment

de ma vie, Monsieur le Comte, le plus attaché, le plus respectueux

de vos serviteurs V.»

Correspondance

(Pléiade), t. XIII, p. 168.

161

[VOLTAIRE]. NÉE FRANÇOIS-DENIS (1732-1817)

DESSINATEUR ET GRAVEUR

L.A.S., Paris 6 décembre 1781, au comte de TRESSAN;

3 pages et demie in-4 (mouillure).

Signed autograph letter, Paris 6 décembre 1781, addressed to the

comte de TRESSAN; 3 pages and a half (waterstain).

300 / 400 €

Le marquis de Villette l’a autorisé à «graver la chambre du cœur de

M. de Voltaire au château de Ferney», et il veut «conserver dans la

gravure les differents portraits dont cette chambre est ornée». Désirant

que ces portraits aient «le mérite de la ressemblance», il prie Tressan

de lui confier un portrait «qui pouroit me servir à perfectionner ma

gravure». Il fait la liste des 31 «Portraits contenus dans un des côtés

de la chambre du cœur de Voltaire à Ferney».

162

WATSON WILLIAM (1715-1787) BOTANISTE ET

PHYSICIEN BRITANNIQUE, AUTEUR D’IMPORTANTS

TRAVAUX SUR L’ÉLECTRICITÉ

L.A.S. comme «Fellow of the royal Society», Londres

22 juillet 1749, au comte de TRESSAN; 3 pages et demie

in-fol., adresse; en anglais.

Signed autograph letter, as «Fellow of the royal Society», London,

22 July 1749, addressed to the Count of TRESSAN; 3 pages and a

half, in-fol.

1 200 / 1 500 €

Il remercie de l’aimant artificiel que le comte de Tressan lui a offert

par l’intermédiaire de Mr Barton : il l’a déposé parmi les trésors de

son cabinet, honoré de cette marque d’estime d’un noble adepte de

recherches philosophiques. Il l’a communiqué à son ami le Dr KNIGHT,

que M. de Maupertuis appelle «

le grand créateur de magnétisme

» :

il rend compte de leurs essais pour soulever des poids, et de la

conclusion du Dr Knight, que l’aimant ne retiendra pas longtemps sa

puissance accrue, étant composé d’acier vénitien… Puis il le remercie

pour ses sentiments favorables à l’égard de ses expériences sur les

propriétés de l’électricité; si ses travaux reçoivent l’approbation de

Tressan, et des philosophes de sa classe, ce sera sa récompense, et

il espère que l’Académie des Sciences sanctionnera ses tentatives

pour établir un système. Il lui envoie ses expériences et observations

publiées l’hiver dernier : Tressan verra quelle peine il a prise, pour

déterminer la vélocité de l’électricité, et pour augmenter considé-

rablement l’expérience de

Leyden

… Le Dr Knight lui a communiqué

une lettre de Tressan: l’observation concernant l’aiguille magnétique

agitée par le frottement du verre qui excité l’électricité est très juste,

et il le renvoie à un compte rendu d’un correspondant de Robins

dans les

Philosophical Transactions

. Il termine en faisant part de

son intention, et celle de Mr Folkes, président de la Royal Society,

de proposer Tressan comme membre; le Dr Knight appuiera leur

proposition; il l’invite à communiquer tout écrit qu’il souhaiterait lui

faire présenter à la Royal Society…

159

sciences humaines