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VOLTAIRE (1694-1778)
L.S. «V», [Ferney] 11 novembre 1776, au comte
de TRESSAN; la lettre est écrite par son secrétaire
Jean-Louis WAGNIÈRE; 1 page ¾ in-4.
Signed letter, signed «V», [Ferney] 11 November 1776, addressed
to the Count of TRESSAN;; the letter is written by his secretary
Jean-Louis WAGNIÈRE; 1 page ¾ in-4.
1 000 / 1 200 €
Il a vu l’historien Emmanuel de TOULONGEON recommandé par
Tressan, qui lui a donné «la plus grande envie de sa charmante société,
mais mon age et mes maux ne me l’ont pas permis. Je ne suis plus
de ce monde. […] M
r
de Toulongeon m’a paru infiniment aimable, et
bien digne de votre amitié. Il a les graces, la politesse, les talents,
que je vous ai connus. Avec tout cela on n’est pas toujours heureux.
Il y a, comme vous savez, une distance immense entre être heureux
et être aimable». Il est heureux d’apprendre que Tressan passe sa
vie avec Saint-Lambert. «Mais j’ai peur que l’hiver ne vous sépare. Il
n’y a que nous autres ours des Alpes et du mont Jura, qui passions
notre vie à la campagne. Les beaux oiseaux de vos cantons doivent se
retirer à la ville quand les feuilles sont tombées». Et il cite HORACE,
ajoutant : «J’aime à citer Horace à un homme de sa famille». Il signe :
«Le vieux malade V».
Correspondance
(Pléiade), t. XII, p. 678.
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VOLTAIRE (1694-1778)
L.S. «V», Paris 19 février 1778, au comte de TRESSAN;
la lettre est écrite par son secrétaire Jean-Louis WAGNIÈRE;
1 page in-4.
Signed letter, signed «V», Paris 19 February 1778, addressed to the
Count of TRESSAN; the letter is written by his secretary Jean-
Louis WAGNIÈRE; 1 page in-4.
800 / 1 000 €
Trois mois avant sa mort
(30 mai 1778). «Le vieux malade de Ferney
est incapable d’avoir passé trois jours sans répondre aux bontés de
Monsieur le comte de Tressan, et sans lui avoir témoigné sa tendre
et respectueuse reconnaissance. Je suis entre les mains de M
r
TRONCHIN. Mais quoi qu’il m’ait deffendu tout, il ne pourait m’em-
pêcher de vous écrire. Je suis dans un tourbillon qui ne convient
ni à mon age, ni à ma faiblesse. Mon ame serait plus à son aise à
Franconville. Votre ami M
r
de VILLETTE a raison d’aimer le monde;
il y brille dans son étonnante maison, il l’a purifiée par l’arrivée d’une
femme aussi honnête que belle. Je l’abandonnerai bientôt à son nou-
veau bonheur. Mais je compte bien être témoin du vôtre dans votre
retraitte, si je puis disposer de moi un moment. Il y a longtemps que
j’aspire après cette consolation. Je serai, jusqu’au dernier moment
de ma vie, Monsieur le Comte, le plus attaché, le plus respectueux
de vos serviteurs V.»
Correspondance
(Pléiade), t. XIII, p. 168.
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[VOLTAIRE]. NÉE FRANÇOIS-DENIS (1732-1817)
DESSINATEUR ET GRAVEUR
L.A.S., Paris 6 décembre 1781, au comte de TRESSAN;
3 pages et demie in-4 (mouillure).
Signed autograph letter, Paris 6 décembre 1781, addressed to the
comte de TRESSAN; 3 pages and a half (waterstain).
300 / 400 €
Le marquis de Villette l’a autorisé à «graver la chambre du cœur de
M. de Voltaire au château de Ferney», et il veut «conserver dans la
gravure les differents portraits dont cette chambre est ornée». Désirant
que ces portraits aient «le mérite de la ressemblance», il prie Tressan
de lui confier un portrait «qui pouroit me servir à perfectionner ma
gravure». Il fait la liste des 31 «Portraits contenus dans un des côtés
de la chambre du cœur de Voltaire à Ferney».
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WATSON WILLIAM (1715-1787) BOTANISTE ET
PHYSICIEN BRITANNIQUE, AUTEUR D’IMPORTANTS
TRAVAUX SUR L’ÉLECTRICITÉ
L.A.S. comme «Fellow of the royal Society», Londres
22 juillet 1749, au comte de TRESSAN; 3 pages et demie
in-fol., adresse; en anglais.
Signed autograph letter, as «Fellow of the royal Society», London,
22 July 1749, addressed to the Count of TRESSAN; 3 pages and a
half, in-fol.
1 200 / 1 500 €
Il remercie de l’aimant artificiel que le comte de Tressan lui a offert
par l’intermédiaire de Mr Barton : il l’a déposé parmi les trésors de
son cabinet, honoré de cette marque d’estime d’un noble adepte de
recherches philosophiques. Il l’a communiqué à son ami le Dr KNIGHT,
que M. de Maupertuis appelle «
le grand créateur de magnétisme
» :
il rend compte de leurs essais pour soulever des poids, et de la
conclusion du Dr Knight, que l’aimant ne retiendra pas longtemps sa
puissance accrue, étant composé d’acier vénitien… Puis il le remercie
pour ses sentiments favorables à l’égard de ses expériences sur les
propriétés de l’électricité; si ses travaux reçoivent l’approbation de
Tressan, et des philosophes de sa classe, ce sera sa récompense, et
il espère que l’Académie des Sciences sanctionnera ses tentatives
pour établir un système. Il lui envoie ses expériences et observations
publiées l’hiver dernier : Tressan verra quelle peine il a prise, pour
déterminer la vélocité de l’électricité, et pour augmenter considé-
rablement l’expérience de
Leyden
… Le Dr Knight lui a communiqué
une lettre de Tressan: l’observation concernant l’aiguille magnétique
agitée par le frottement du verre qui excité l’électricité est très juste,
et il le renvoie à un compte rendu d’un correspondant de Robins
dans les
Philosophical Transactions
. Il termine en faisant part de
son intention, et celle de Mr Folkes, président de la Royal Society,
de proposer Tressan comme membre; le Dr Knight appuiera leur
proposition; il l’invite à communiquer tout écrit qu’il souhaiterait lui
faire présenter à la Royal Society…
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sciences humaines