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204

les collections aristophil

141

MAUPERTUIS PIERRE-LOUIS MOREAU DE (1698-1759)

MATHÉMATICIEN

2 L.S. (la 2

e

avec 3 lignes autographes), Berlin 1751-1754, au

comte de TRESSAN; 1 et 3 pages in-4 (légères rousseurs à

la 1

ère

).

2 signed letters (the second letter with 3 autograph lines), Berlin

1751-1754, addressed to the Count of TRESSAN; 1 and 3 pages in-4

(slight foxing to the first letter).

1 200 / 1 500 €

20 avril 1751

. Il le remercie de l’envoi de son discours à l’Académie

de Nancy: «Je ne suis plus, et n’ai jamais été juge du stile, mais il me

semble que votre Discours est tres bien écrit : seulement trouvé-je

comme vous que la litanie de tous les gens que vous y célébrés seroit

un peu longue, si ce n’étoit pour vous conformer à la volonté d’un

Roi que vous l’aves faite ainsi. Nous recevrons avec bien du plaisir

tout ce que vous nous envoyeres, et l’Histoire Naturelle lorsqu’elle est

traitée par un homme superieur devient une Science fort importante;

malgré ce que j’ai dit dans un ouvrage que j’ai fait imprimer depuis

peu sur l’abus qu’en ont fait quelques Auteurs je voudrois pouvoir

vous envoyer cet

Essay de Cosmologie

, mais je ne sais comment.

Vous poussés plus loin que moi le ressentiment sur ce que m’a fait

M. de Maurepas; il n’a rien fait perdre à l’Academie, et ne m’a rien

fait perdre non plus. Je ne vois plus dans un homme malheureux

que le merite, et il en a»… Il espère pouvoir entreprendre un voyage

en France dans l’année…

7 septembre 1754.

Il le remercie de ses lettres, qui l’assurent «que

l’homme du monde que j’aime et que je respecte le plus continue

toujours de m’aimer, et sont plus agréablement écrittes que celles de

Pline». Il a néanmoins été attristé d’apprendre le malheur de Triton:

«Est-il possible qu’il se soit oublié au point de vous traiter comme

un voleur de nuit ! La réflexion que vous faites est bien juste, tout

homme est homme, et même tout chien est chien : outre ce qu’il y

a de criminel dans son action, je crains qu’elle ne lui ait fait perdre

les bonnes graces du Roy son maitre et des Dames de la Cour; il

est de votre magnanimité non seulement de lui accorder mais de

lui obtenir son pardon». Quant à FRÉRON, «c’est un homme qui est

toujours prêt à avoir les plus grands torts avec tout le monde, et à

sacrifier pour vendre ses feuilles jusqu’au privilège de les vendre».

M. de SOLIGNAC vient d’être reçu à l’Académie de Berlin : «Dans la

lettre que je luy ai écrite pour le lui annoncer, je lui ay dit un mot

du Père de Menoux; ce n’est pas au fond que ce que ce bon Père

a dit de moi me blesse; car il n’entend pas un mot à la matière

dont il a voulu parler, […] mais c’est que le procédé est indigne»…

Il a envoyé il y a quelques temps au Roi de Pologne [STANISLAS]

«la suitte de nos mémoires. Vous y verrés les ouvrages d’un Roy,

[…] vous y verrez d’excellentes choses, et vous y en verrez qui ne le

sont pas. Dans le volume qui contient l’

Histoire de l’établissement et

du rétablissement

vous trouverez deux éloges que le Roy a daigné

faire de ses Académiciens, vous en trouverez 3 de moy, le reste de

notre amy FORMEY»... Il est heureux d’apprendre que ses ouvrages

se lisent dans une «Cour où il y a tant d’esprit et tant de plaisir que

dans la vôtre»… TREMBLEY a fait une découverte qui fera peut-être

plus longtemps durer son nom que tous les ouvrages de Réaumur :

«cependant c’est un bien petit garçon auprès de luy. La plupart de

ces sortes de découvertes échoiront plutot aux petits esprits qu’aux

grands. Je passe toute ma vie avec mes poules et suis bien dégouté

de tout travail d’esprit. Surtout depuis qu’on veut donner des sens

dangereux à ce que jécris, qu’on me devine et qu’on me nomme

pour auteur d’ouvrages qui n’avoient point paru sous mon nom»…

Il évoque notamment l’interprétation et la critique sévère qu’a faites

DIDEROT de son

Système de la Nature

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PAULMY ANTOINE-RENÉ DE VOYER D’ARGENSON,

MARQUIS DE (1722-1787) DIPLOMATE, MINISTRE,

LITTÉRATEUR ET BIBLIOPHILE

2 L.A.S., 1 L.A. et 1 L.S., 1777-1778, au comte de TRESSAN;

13 pages et demie in-4.

2 signed autograph letters, 1 autograph letter and 1 signed letter,

1777-1778, addressed to the Count of TRESSAN; 13 pages and a half

in-4.

500 / 700 €

Paris 4 février 1777

, au sujet d’une commanderie vacante par la mort

du maréchal de Conflans, d’une séance à l’Académie des Sciences

et du mémoire de Tressan sur la goutte, et sur le roman de

Cléo-

madès

.

À l’Arsenal 28 avril 1778

, au sujet des prochains volumes

de la Bibliothèque universelle des romans et l’adaptation de

Guerin

de Montglave

et

Galien restauré

, de la généalogie des douze pairs,

les romans de Charlemagne…

1

er

octobre 1778

, félicitant Tressan de

son

Guerin de Montglave

qu’il va donner à l’imprimeur et qui aura

du succès: «il y a de tout de l’interet de la gayeté de la morale de

la plaisanterie et des evenements merveilleux»; sur d’autres projers

de romans de chevalerie…

S.d.

Mise au point sur ses relations avec

Tressan et l’édition de la Bibliothèque des romans, ses interventions

limitées sur certains textes («si j’ay adouci ou supprimé des gaytés,

cest parce que je les ay crues trop fortes pour etre imprimées»…),

et son conflit avec Tressan qui «m’a cru un censeur trop severe, ou

un homme de trop mauvais gout» et est allé porter sa «traduction

des premiers Amadis» chez le libraire Pissot; il décide de ne plus

s’occuper de la Bibliothèque des romans : «je ny fourniray plus ni

livres, ni secours, ni extraits»…

On joint une L.A.S. du comte de Tressan

, Paris 8 juin 1774, au sujet

de Paulmy et de l’Arsenal (4 p. in-4).

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RICCOBONI MARIE-JEANNE (1713-1792) COMÉDIENNE

ET ROMANCIÈRE

L.A.S., Paris 21 janvier 1782, au comte de TRESSAN; 4 pages

in-4.

Signed autograph letter, Paris 21 January 1782, addressed to the

Count of TRESSAN; 4 pages in-4.

600 / 800 €

Rare lettre

. Elle fait l’éloge des ouvrages de Tressan : «O que vous

obligez les personnes de goût en rassemblant vos charmants extraits !

comme on s’impatientoit à les chercher dans ce fatras de volumes où

ils se cachoient. Nous les avons tous relus pendant l’automne, aussi

bien qu’Amadis, devenu sous votre plume le roman par exellence»…

Etc. Elle évoque pour finir le théâtre de Mme de GENLIS…