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d’acier trempé, les étincelles que l’on en tire soient plus vives ou d’une

autre nature que celles que l’on tire d’une barre de fer ordinaire; car

il est très vraisemblable que ces étincelles varient selon la nature

du corps, d’où elles partent, et qu’il ne nous manque des moyens

pour nous apercevoir de ces variétés. Votre expérience sur les étin-

celles, dont l’intensité augmente à mesure que l’on approche de la

partie supérieure d’un corps est fort curieuse. [...] La conséquence

que vous en tirez, que le feu tend toujours à s’élever, paroit assez

naturelle; quant à celle qui vous fait penser que le feu qui a perdu

son mouvement de projectile, gravite vers le Soleil […], il est vrai […]

qu’en regardant la terre comme élastique, et le feu comme le fluide

électrique il pourroit être regardé comme l’atmosphère de la terre

qui s’en éloigneroit toujours par la répulsion»… Mr d’ARCY et lui ont lu

avec beaucoup d’attention son Système et souhaiteraient se procurer

son mémoire afin d’en savoir plus. «On avait bien déjà pensé que

l’Électricité pouvait être l’agent universel ou la cause qui retient les

Planètes dans leur orbite»…

Paris 5 novembre 1743.

Il s’inquiète de la

chute de Tressan : «Si cette vilaine attraction fait tant de bien dans la

nature elle y fait aussi bien des maux»... Il le félicite pour son nouveau

commandement en Lorraine : «il y a longtems que je sais Monsieur

que la Reine prend soin de votre fortune, on peut dire que c’est une

princesse qui a le cœur excellent». Le Roi STANISLAS doit également

se réjouir de «pareille acquisition»… Diminué par une fièvre, il ne perd

pas de vue le mémoire sur son électromètre et envisage «d’envoyer

à la Société Royale un précis de ce que nous pouvons découvrir par

la suite ou de suite des expériences que j’ai commencées»…

On joint une L.A.S. de Gowin KNIGHT

(1713-1772, physycien anglais,

inventeur d’un procédé pour magnétiser l’acier, et fabricant de bous-

soles), 4 décembre 1749, au comte de Tressan (2 p. in-4), annonçant

qu’il a retardé son envoi de bars et de terrellas, pour Tressan et pour

le duc d’Orléans, car de nouvelles épreuves ont entretemps donné

des résultats.

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LITTÉRATURE

50 lettres, la plupart L.A.S., au comte de TRESSAN.

50 letters, mostly signed autograph letters, addressed to the Count

of TRESSAN

1 200 / 1 500 €

Jean-François de BASTIDE (3 l.a.s., 1779-1780, louanges pour les

écrits de Tressan et sa Bibliothèque des romans, partagées par

Mme Riccoboni). Laurent-Pierre BÉRENGER (2 l.a.s. et un poème

autogr.,

L’Hiver

, dédié à Tressan). Louis Feudrix de BRÉQUIGNY (3

l.a.s., 1780-1782, éloge de son

Petit Jehan de Saintré

, de sa traduction

de l’Arioste…). François de CHENNEVIÈRES (l.s., 1754, avec poème).

François-Antoine CHEVRIER (l.a.s., 1756). Jacques DELILLE (l.a.s.).

François-Antoine DEVAUX (2 l.a., Lunéville 1775-1776, sur le roi Sta-

nislas, dont il est le lecteur, et Mme de Boufflers). Stéphanie-Félicité

de GENLIS (l.a., 1782, sur la visite du comte et de la comtesse du Nord

à Saint-Leu, les

Conversations d’Émilie

, son

Théâtre d’éducation

).

Élisabeth-Sophie Lalive comtesse d’HOUDETOT (2 l.a.s., 1 l.a. et 1 l.s.,

1777 et s.d., évoquant d’Alembert, Morellet, Saint-Lambert, Diderot).

Jean-François de LA HARPE (3 l.a.s.). Jacques LE BRIGANT (l.a.s.,

Tréguier 1783, longue lettre sur la langue bretonne). Antoine-Marin

LEMIERRE (l.a.s., 1771, sur l’élection de Chamfort à l’Académie contre

Bailly). Jean-François MARMONTEL (l.a.s., il sera heureux de recevoir

le comte dans sa «bicoque»…; l.s., 9 avril 1786, il a présenté à l’Aca-

démie française son

Essai sur le fluide électrique

). François-Augustin

de Paradis de MONCRIF (5 l.a. au «sublime mouton», charmantes,

faisant l’éloge des écrits de Tressan, parlant de la Reine Marie Leszc-

zynska, de Duclos, du comte d’Argenson, etc.; plus une au R.P. de

Menou, 1774, parlant de Tressan et du Roi Stanislas). Louis-Jules duc

de NIVERNOIS (2 l.a.s et 1 l.s., 1778-1782). Charles PALISSOT (3 l.a.s.,

longue lettre de 1769 contre les philosophes et l’article

Parade

de

l’Encyclopédie, sur ses comédie

Le Cercle

et

Les Philosophes

, et

sur ses projets en 1782). Charles de POUGENS (l.s., 1783, sur la mort

de D’Alembert). Jean-François de SAINT-LAMBERT (5 l.a., lettres

amicales, évoquant les écrits de Tressan, son vote à l’Académie en

faveur de Condorcet…). Louis Poinsinet de SIVRY (3 l.a.s., 1776; plus

une de son fils). Jean-Baptiste SUARD (l.a.s., 1780). Antoine-Léonard

THOMAS (l.a.s., 783, sur l’éloge de Fontenelle). Emmanuel de TOU-

LONGEON (l.a.s, parlant de la comtesse d’Houdetot).

On joint une douzaine de manuscrits de poèmes et pièces fugitives

adressés au comte de Tressan

.

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MABLY GABRIEL BONNOT DE (1709-1785) PHILOSOPHE

L.A.S., Paris 13 février 1781, au comte de TRESSAN; 1 page

in-4.

Signed autograph letter, Paris 13 February 1781, addressed to the

Count of TRESSAN; 1 page in-4.

300 / 400 €

Il remercie Tressan de l’envoi de son discours, «et principalement pour

mon frère [CONDILLAC] à qui vous avez élevé un monument dans le

temple même de mémoire. J’espère que la postérité ne seavouera

point un éloge que vous avez donné à un philosophe dont le nom

durera autant que celui de la philosophie»…

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sciences humaines