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les collections aristophil
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NELSON HORATIO (1758-1805)
L.A.S. «Nelson & Bronte», à bord de la
Victory
, 16 avril 1805,
au capitaine Richard THOMAS de H.M.
Aetna
;
2 pages et demie in-4.
Signed autograph letter, «Nelson & Bronte», aboard the Amazon,
14 October 1801, addressed to Sir William HAMILTON;
2 pages in-4.
Curious letter to the husband of his mistress.
4 000 / 5 000 €
Belle lettre de Nelson à la poursuite de l’amiral de Villeneuve en
Méditerranée.
[Alors que l’amiral de Villeneuve lui avait déjà échappé à la bataille
du Nil, Nelson le poursuivait depuis le début de 1805, quand l’amiral
avait éludé le blocus de Toulon et disparu. Alors que Nelson ne
pouvait localiser Villeneuve, ce dernier savait exactement où Nelson
se trouvait, et avait pu l’éviter et faire voile au-delà de Gibraltar le 8
avril. Tard en avril, lorsqu’il apprit enfin que les Français étaient en
route vers les Caraïbes, Nelson avait un mois de retard. Il ne devait
finalement rencontrer Villeneuve que six mois plus tard, à la bataille
de Trafalgar, où il allait trouver la mort.]
«We have a report from the vessel by Leviathan that the french fleet
(or at least a part) was seen on Monday the 7th April off Cape de
Gatte with the wind easterly steering to the Westward. Therefore you
must tell any ships in search of me that I am going to ascertain that
the french fleet is not in Toulon and then to proceed to the Westward
and this is all I can tell you at present. I would have you continue
untill further orders on the station off Toro, at which place I shall send
information when I am sure where the french fleet is gone, or that
I am likely to leave the Mediterranean after them, and I shall also if
possible leave a ship on Rend[ez-vou]s 97. You may expect Phoebe,
Seaborne, Ambuscade and Termagant upon the Rends off Toro, and
probably some fregatte from the Westward. You will therefore keep a
very good look out for them»… [
Traduction
: Nelson informe le capitaine
Thomas que «la flotte française (ou au moins une partie) a été vue le
lundi 7 avril au large du Cap de Gatte avec le vent soufflant d’est vers
l’Ouest. Donc il faut dire à tous les navires qui me recherchent que
je vais m’assurer que la flotte française n’est pas à Toulon, et puis
aller vers l’Ouest, et c’est tout ce que je peux vous dire à présent.
Je souhaite que vous continuiez jusqu’à nouvel ordre à la station au
large de l’île du Toro, où j’enverrai l’information quand je serai sûr
d’où est allée la flotte française, ou que je suis susceptible de quitter
la Méditerranée à sa suite, et si possible je laisserai un navire au
point 97. Vous pouvez attendre
Phoebe, Seaborne, Ambuscade et
Termagant
au large du Toro, et probablement quelque frégate venant
de l’Ouest. Vous resterez vigilants pour les apercevoir»…]
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NELSON HORATIO (1758-1805)
L.A.S. «Nelson & Bronte», 20 mai 1803, à Lord GARDNER;
1 page in-4 (mouillures et légères taches).
Signed autograph letter, «Nelson & Bronte», 20 May 20 1803,
addressed to Lord GARDNER; 1 page in-4 (waterstains
and spotting).
3 000 / 4 000 €
Avant son départ en campagne en Méditerranée.
[Alors que Bonaparte se préparait à reprendre la guerre, deux jours
avant qu’elle n’ait éclaté, en mai 1803, Nelson reçut le commandement
en Méditerranée, et hissa le drapeau sur la
Victory
. À nouveau, il
devait imposer un blocus à Toulon, ce qu’il fit en arrivant au large du
port en juillet. Il avait aussi pour mission d’empêcher la jonction entre
les navires français de Toulon avec ceux de Brest, dans l’Atlantique,
et, après que l’Espagne eut déclaré la guerre à l’Angleterre, avec les
navires espagnols de Carthagène et Cadix.]
«However I felt on reading the order you showed me this morning
yet I am not to disposition to complain for if I got safe to the Medi-
terranean. My mind was made up to dismantle some ship of war, for
I believe the Honor of the Country ought not to be risked by having
the Victory half manned, but the more I felt, the more trusting and
sensible of your Lordships goodness [I felt], and thanking you since-
rely».... [
Traduction
: «Quoi que j’ai ressenti en lisant l’ordre que vous
m’avez montré ce matin, je ne suis pas disposé à me plaindre car si
j’arrivais sans danger en Méditerranée j’avais résolu de démanteler
quelque bâtiment de guerre, car je crois que l’honneur de la patrie
ne devrait pas mis à risque, en ayant la
Victory
servie par la moitié
de l’effectif établi, mais plus je le ressentais, plus j’avais confiance en
votre bonté, et je vous remercie sincèrement»…]