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(LOUIS XIV).

1638-1715. Roi de France.

2 P.S. (secrétaire).

Versailles, 1706, 1714

2 ff. in-folio, adresse au verso ; légt défr. :

plis marqués, un des feuillets coupés avec renfort.

1706 : au colonel de Broissia lui annonçant la nomination du

sieur Villemoyene lieutenant en la compagnie de Paix, pièce

contresignée par son ministre Chemillard. 1714 : au colonel de La

Chenelaye, lui annonçant que le même, passe en la compagnie

de Montfort.

50 / 100 €

106

[LOUIS XV]. François-Gabriel BACHELIER.

1689-1754. Premier

Valet de Chambre du Roi. Correspondance à Louis Fuzelier.

Versailles, Fontainebleau, (Paris), 1735-1740.

24 l.a. sur env. 40

pp. in-4, adresse au verso sur la plupart ; ensemble réuni sur

feuille et relié en un vol. in-folio, demi-maroquin rouge, dos à

nerfs (reliure fin XIXe siècle).

Intéressante correspondance du Premier Valet de Chambre

de Louis XV,

remplie d’anecdotes sur Versailles et Compiègne.

Bachelier fut le confident intime du roi, souvent mêlé à ses

intrigues amoureuses. Sur un ton léger, parfois grivois, il évoque

à travers cette correspondance adressée au dramaturge Louis

Fuzelier, la vie à la Cour, fustigeant les courtisans (les « toutouts »

ou les « bordés et brodés »), donnant quelques détails sur les

actrices et les personnalités de l’époque. (…)

Les dernières

nouvelles de la C** marquent que la Bergère en souhaitte à son

Berger et que s’il n’a rien de plus chaud que les 11 baisers qu’il

attend d’elle, qu’il n’a pas besoin de souffler (…). Recommandant

Fuzelier de venir se montrer à la Cour : Vous prenez donc (…)

les habitans de Versailles pour des harrangs de Boullogne

dont l’on use que dans le Caresme. Ne vous y trompez pas,

ce renvoy si éloigné ne plaist icy à personne, pas même aux

brodez et surbrodez. Ainsy, croyez moy, si vous voulez estre bien

traitté pendant ce Saint Tems, il faut venir passe icy l’Avent et le

Carnaval, fautte de quoy, vous courrez risque d’estre honny voire

mesme excommunié ipso-facto (…) Le Gazettin de Versailles,

StGermain et La Celle ne sera ny satirique, ny menteur, pour fade

et ennuieux, c’est une autre affaire dont l’on ne peut respondre

(…). A propos de l’incendie de l’Hôtel du maréchal de Villeroy,

sur le duc de Rochechouard, sur les représentations à l’Opéra,

et quelques actrices logées à l’Hôtel de Gondrin ; (…) La chère

Brosse de son chère Guézou joua avant-hier à la Cour dans

l’Esté des Coquilles comme un ange, malgrè les noirceurs et

maussaderies de l’infâme pantalon qui avait employé le vert

et le sec pour qu’elle ne réussit pas (…) Comme aucune des

susdites femelles ne doivent pas jouer à la Cour, elles ont une

voiture pour elles deux seulles (…). Le seigneur Guezou (…) se

bringue de nous. Tout ce que le chatelain a pu faire de mieux a

esté d’imiter le perroquet de M. de Guise, les toutous n’ont pas

faits de mesme car jamais ils n’ont tant bavardez et ne cesseront

jusqu’à ce que ledit seigneur soit arrivé avec armes et bagages

(…). A une malheureuse proscrite : Les gens qui ont dessein de

se marier feront bien prendre exemple pour le cérémonial, sur

M. de La Poplinière, cela n’est pas embarrassant (…). L’opéra

nouveau parroist aux ignorants comme le bon amy un peu

galimatias ; seurement la musique racomodera bien des choses

(…).

Etc.

Joint

4 lettres dont de Félix Chambon à propos de cette

correspondance.

500 / 700 €

107

Maurice MAETERLINCK.

1862-1949. Ecrivain poète belge, prix

Nobel de littérature.

3 L.A.S.

Gravenhage, Grasse, 1893, 1894,

1911.

1 pp. in-4, 5 pp. in-12.

1893 : envoyant à son correspondant son emploi du temps,

prévoyant de partir pour Gand ; 1894 : signalant des articles

ayant paru sur lui et ses œuvres :

(…) Mais je n’ai rien retrouvé.

Tout cela s’en est allé en lambeau et je suis un bien médiocre

archiviste. J’ai d’ailleurs je ne sais quel ennui nerveux à relire

d’anciennes critiques, que ce soient des éloges ou des blâmes

(…).

Lettre écrite au moment où il reçut son Nobel, le remerciant

pour son article et à propos de l’édition d’une de ses œuvres,

dont il n’a plus un seul volume

50 / 100 €

108

Stéphane MALLARME.

1842-1898. Ecrivain.

L.A.S. à Léon

Dierx.

Lundi (1890).

2 pp. sur bristol in-16.

(…) Comment, une conjonctivite, et si mal à propos, puisqu’elle

a gâté vos loisirs : je souhaite bien que se soit fini et me plais à

penser que d’autre part vous ne ressentez pas le vieux malaise.

Nous sommes récompensés par ces jours délicieux de votre

fidélité à Ponand (…). Il est atteint lui aussi d’une indisposition

et ne pourra se rendre à Paris. Ces dames vous renvoient vos

amitiés en sourires (…).

500 / 600 €

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