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beaux-arts
719
VASARELY VICTOR (1906 - 1997)
L.A.S. à « Cher Monsieur Fardel »,
Arcueil, s. d.
1 page in-4
100 / 150 €
Lettre autographe signée de Victor VASARELY,
invitation à prendre le café.
720
VILLON JACQUES (1875 - 1963)
L.A.S. à M. Bosch, 5 juillet 1947
1 page in-8
100 / 150 €
Lettre autographe signée de Jacques VILLON
dans laquelle il s’excuse du retard lors de
l’envoi des photographies.
721
VLAMINCK MAURICE DE
(1876 - 1958)
L.A.S. à Louis Vauxcelles
1 page in-4
150 / 200 €
VLAMINCK remercie Louis VAUXCELLES
pour son invitation d’aller retrouver une fois
par mois des camarades au 18 rue Fabert. Il
ne peut y aller souvent car il habite loin de
Paris et il est forcé de faire des kilomètres
à pied.
Louis VAUXCELLES inventa le mot « fauvisme»
à partir d’une boutade. VLAMINCK fut avec
MATISSE l’un des précurseurs du fauvisme.
Belle relation.
+
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ZULOAGA IGNAZIO (1870 - 1945)
20 L.A.S., 1908-1931, à la cantatrice
Lucienne
BRÉVAL
; 42 pages formats
divers, nombreux en-têtes, quelques
adresses (5 au dos de cartes postales
illustrées).
1 500 / 2 000 €
Belle correspondance d’amitié et d’ad-
miration du peintre espagnol à la grande
cantatrice qui fut son modèle
(
Lucienne
Bréval en Carmen
, 1908, New York, The
Hispanic Society of America).
Saint-Médard-en-Jalles 3 septembre 1908
.
Il a pour elle « une grande et vraie amitié,
en plus, d’une très grande admiration. Vous
êtes une colosale artiste, et cela compte pour
moi, plus que tout dans la vie »… Il parle de
son séjour à Saint-Jean-de-Luz, où il a vu
souvent les Casimir Périer et Mme Simone
[Le Bargy]; celle-ci est devenue « une amateur
enrragée » de la tauromachie… Il partira pour
l’Espagne le 9, s’installer dans la solitude et le
travail. « La première chose que je ferais en
rentrant à Paris ç’a sera… votre…
PORTRAIT
»…
[Valladolid 26 septembre 1908]
. Il a dû quitter
Ségovie pour se rendre à Biarritz, faire un
portrait très urgent. « J’ai vu l’autre jour une
gitane avec un costume extraordinaire qui
ferait une merveilleuse Carmen. Est-ce que
ça va Carmen ? »…
Benta de Baños 15 août
1909
, à la suite d’une carte de son oncle, le
céramiste Daniel Zuloaga, « en souvenir de
cette nuit mémorable qui surment depasse
toutes celles de Don Quichote en aven-
tures »…
[Segovia 10 septembre 1909]
. « Je
serais enchanté de recevoir Lalo ici, et de
l’accompagner. Je crois qu’il connaît déjà
l’Espagne, mais sûrement il n’est jamais venu,
dans ce beau coin de la Vieille Castille »…
Biarritz 23 août 1911
. Sa lettre est « le portrait
de votre beau et noble cœur ! Votre lettre est
un monument de noblesse. Je vous savais
bonne, mais pas à ce point »… Il l’encourage
à venir avec Lalo…
Sumaya (Guipuzcoa) 21
septembre 1921
. « Je sais que vous êtes très
occupé, et votre cœur très heureuse, je sais
presque tout. Alors ? Quoi vous dire ? Des
conseils… pourquoi, puisque l’amour est
aveugle. Mais prenez garde c’est du feu »…
Madrid 14 novembre 1921
. « Je travaille beau-
coup. Je peint en ce moment le portrait de
la Duchesse d’Albe, que j’espère finir bientôt;
et j’irais après à Paris, où peut-être j’oserai
aller frapper à votre porte. L’amour n’est pas
une raison pour oublier les amis »…
Zumaya
16 septembre 1924.
« Je n’ai jamais oublié,
et n’oublierai de ma vie, ma chère grande
amie Lucienne. […] Moi pour ma part, je
suis en plein travail »…
[Key West] 17 mars
1925
. « Je m’embarque pour la Havane, où
m’attendent à ce qu’il paraît plus de 100 000
personnes. Mon voyage à travers l’Amérique
est quelque chose de fantastique »…
Zumaya
5 septembre 1925
. « Ma vie ici devient bien
fatigante car l’on ne me laisse plus vivre.
Figurez-vous que rien que le mois d’août
il y a eu plus de 5000 visiteurs dans mon
musée; et ceci va finir par me faire fuir de
ce bel endroit »…
8 août 1927
: « je travaille
beaucoup, et je deviens de plus en plus
sauvage »…
18 octobre 1927
. Le deuil d’une
sœur lui pèse: « ces malheurs peuvent nous
changer ! Nous ne sommes rien, rien, rien.
Tout est illusion ! et combien d’ambition, de
soucis, de souffrances (parfois imaginaires)
pour en finir par la seule grande justice sur
cette terre – la mort. Ah ! Plus je vais, plus
je vois ce que c’est la vie – l’humanitée.
L’argent !!! Voilà aujourd’hui le Dieu »… Il
l’exhorte à penser à ceux qui souffrent. « Ne
vous faites pas d’illusion. Les êtres que l’on
croit les plus chers, nous oublient de suite.
Ce n’est plus au grand cœur, à l’artiste, à
l’inteligeance que l’on prétend admirer et
aimer. C’est tout simplement – à l’argent »...
Le Pyla-sur-Mer 31 mai 1931
. « Ma chère
amie, avez-vous lu mon livre »… Son per-
sonnage est le clerc qui sacrifie à de fausses
idoles, mais qui vient à sa mission d’homme
éternel, c’est-à-dire de grand artiste. « Assez
de tous ces eunuques, seulement à l’aise
dans les reliques de la douleur – et qui nous
mènent droit de bolchévisme »… Ailleurs, il
est plusieurs fois question de son portrait
de Paderewski (« un vrai tableau »)…
On joint un télégramme
, [6 février 1909]:
« Vous êtes trop Carmen pour Monte Carlo
vous êtes pour Seville ou Grenade »…
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