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beaux-arts
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CASSATT MARY (1844-1926).
L.A.S. « Mary Cassatt »,
Mesnil-Beaufresne
2 septembre
[vers 1905 ?, à Mme Camille PISSARRO] ; 3 pages in-8
à son adresse.
1 800 / 2 000 €
Elle lui envoie une lettre de Mlle JAMIN : « Que répondre ? Si son
père refuse toute aide à elle et à sa mère, je ne vois pas comment elle
peut continuer ses études. Elle dit que son père veut la “déclasser” !
[…] c’est dangereux de s’appuyer sur des amis pour l’aider à vivre. Il
m’est impossible de lui assurer de quoi continuer ses études, même
si je pouvais je ne devrai pas le faire, car je la pousserai dans une
voie où peut-être ne poura-t-elle pas réussire. Je me demande com-
bien est d’elle dans ce qu’elle fait et combien est dû aux excellents
conseils que lui a donnés Monsieur PISSARRO, qui avait le
génie
de
dévelloper des talents. Je lui ai suggéré l’idée de trouver une place
de maîtresse de dessin en province, dans une ville où il y aurait un
bon musée, mais je ne sais si cela est facile. Sans doute, non, car
rien n’est facile, mais possible. […] Enfin je compte sur votre bon
sense pour la guider »…
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CASSATT MARY (1844-1926).
L.A.S. « Mary Cassatt »,
Mesnil-Beaufresne par Mesnil-
Theribus (Oise)
Dimanche [9 juin 1912], au critique d’art
Achille
SEGARD
; 4 pages in-8 à son adresse (petit deuil).
2 000 / 2 500 €
Belle lettre sur ses collectionneurs et marchands
.
Elle attend M.
STILLMAN
pour déjeuner. « Je viens vous parler de
Monsieur
JACCACI
, qui doit vous voir ou vous écrire au sujet d’une
publication qu’il fait sur des collections de tableaux en Amérique. C’est
une affaire importante […] Il a déjà eu des articles d’écrivains à Paris et
quand je lui ai parlé de vous il m’a dit qu’il vous verrait. Strictement
entre nous il n’aime pas du tout ma peinture, mais comme j’ai des
tableaux dans des collections d’amis mutuels il doit avoir des articles
sur mes tableaux ». Mais ni Mme
HAVEMEYER
ni M.
STILLMAN
ne
veulent qu’on parle de leurs collections… « Quand à l’esquisse que
vous avez vu ici, je crois que je vous ai donné une fausse impression
sur mes relations d’affaire avec Monsieur
VOLLARD
, ce qu’il a de moi
il l’a acheté il y a six ou sept ans, à ce moment les
DURAND-RUEL
ne tenant pas à l’esquisse, au moins par moi, depuis tout a changé et
comme j’ai un traité avec eux je n’ai pas le droit de vendre à d’autres.
Mais au sujet de l’esquisse je ne veux pas le vendre c’est
la seule
chose en peinture de moi que je possède, et si comme c’est très
possible je ne recouvre pas la santé assez pour travailler cela serait
le seul souvenir pour les miens. Autrement je vous le donnerai avec
plaisir, je ne pourrai pas le vendre »…
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