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les collections aristophil

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TOULOUSE-LAUTREC HENRI DE (1864-1901).

L.A.S. « Harry », [Paris septembre 1891], à SA MÈRE,

la comtesse Adèle-Zoé de TOULOUSE-LAUTREC ;

4 pages in-8.

2 000 / 2 500 €

Sur la vente de ses tableaux, et les encouragements de Degas

.

Il a vu l’oncle A. [Amédée Tapié de Céleyran], son cousin Gabriel

[Tapié de Céleyran] « et papa, qui est d’une humeur charmante. Il a

ouvert sa caisse avec facilité. Quant à mon oncle et Gabriel ils sont

rentrés à Rivaulde jusqu’au 5, époque du commencement des cours.

Gabriel habitera à l’hôtel, au Quartier latin. […] Il a l’air heureux. Quant

à papa il est toujours sur son départ. Bourges a eu la jaunisse, et est

d’une maigreur lamentable, tout à fait méconnaissable.

J’ai vu mes marchands. Il me revient 200 F nets sur une étude, ce

qui fait qu’elle a été vendue 300 F, ce qui est une petite augmentation

dans le tarif. Les affaires sont d’ailleurs dans le marasme. Grenier qui

est venu hier à Paris est plus affolé que jamais, et ANQUETIN a failli

être repuisé par ses rhumatismes. Mes hémorrhoïdes vont mieux

grâce à l’onguent

Populéum

. Mon atelier est livré au balai et aux

ramoneurs, et moi ne suis encore pas bien décidé sur ce que je vais

faire. DEGAS m’a encouragé en me disant que mon travail de cet été

n’est pas trop mal. Je voudrais bien le croire »...

Correspondance

(éd. Herbert Schimmel, 1992), n° 205, p. 180.

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TOULOUSE-LAUTREC HENRI DE (1864-1901).

L.A.S. « H », [Paris octobre 1891], à SA MÈRE, la comtesse

Adèle-Zoé de TOULOUSE-LAUTREC ; 3 pages in-8.

2 000 / 2 500 €

Il est « très content que votre sauvetage se soit exécuté sans encombre

et j’espère que vous n’allez pas tarder à venir ici laissant tata en bonne

compagnie pour venir un peu voir votre fils que vous lâchez avec

pas mal de désinvolture grâce aux nombreux impedimenta survenus

il est vrai ; mais il me semble que l’heure de la revanche est venue

et j’espère que vous n’allez pas attendre le jour de l’an pour vous

transporter ici, armes et bagages. Rien de neuf à part ça. Le temps est

noir et tout va son petit train. Papa parle de s’en aller sans conviction.

Les expositions commencent »…

Correspondance

(éd. Herbert Schimmel, 1992), n° 206, p. 181.