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les collections aristophil
XII
Thessalie avec l’
île de Scopelus :
XCII
Vue du pays de Magnésie
[…]
CIII
Vue générale des Météores, monastères sur le Pinde. XIII
Epire
avec l’île de Corcyre
:
CIV
Janina et le lac Acherousia [titre seul] […]
CVII
Port de Palaeopolis à Corcyre.
À la suite, sur 4 pages in-4, « Addition de Vues à l’ouvrage sur la
Grèce », avec 12 descriptions de vues (par Charles Cockerell et
Charles Barry), dont le « Temple d’Apollon à Bassae ». Puis, sur 11
pages in-fol., « Explicat. des Vignettes », soit 31 entrées (4 avec le seul
titre), concernant Athènes, les Météores, le Parnasse, Mycènes et le
« Trésor d’Atrée », Bassae, Thèbes, etc.
Über eine eherne Ciste und Patera aus Präneste.
Manuscrit auto-
graphe (20 pages in-fol., avec ratures et corrections, et de nombreuses
additions marginales, certaines au crayon). La correspondance
avec Gerhard permet de dater cette étude de 1827-1828, destinée
aux
Hyberboräisch-Römischen Studien
. Stackelberg y décrit deux
objets découverts à Praenesta (Palestrina) en 1826, et en développe
le programme iconographique : une ciste [« Ciste Revil », Bristish
Museum] avec, sur le couvercle, les Néréides montées sur des
monstres marins (« Der Nereiden Wasserbringung ») et, sur la paroi
extérieure, le sacrifice aux mânes de Patrocle (« Mannsopfer für
Patroklus ») ; et une patère en forme de miroir (« Vorstellung auf der
spiegelförmigen Patera »).
Correspondance
. Les lettres de Stackelberg datent principalement de
son séjour à Rome dans les années 1824-1828; les trois dernières, de
novembre 1828 à mars 1829, sont écrites de Paris ; elles sont toutes
(sauf une, écrite bien plus tôt d’Athènes aux frères Riepenhausen,
le 5 février 1812) adressées au grand archéologue allemand Eduard
GERHARD (Posen 1795-Berlin 1867, cofondateur avec Stackelberg et
Panofka de l’Istituto di correpondenza archeologica, ancêtre de l’Institut
archéologique allemand, qui dirigera les Antiques du Musée royal de
Berlin et y sera professeur à l’Université), à ses différentes adresses en
Italie (Florence, Naples et Rome) et en Allemagne (Munich, Breslau
[Wroclaw] et Berlin); une lettre (30 août 1827) est dictée à un secrétaire,
la santé de Stackelberg l’empêchant d’écrire. On a joint une L.A.S. du
baron von UNGERN-STERNBERG, écrite de Dresde le 1
er
décembre
1833 à Gerhard, alors que Stackelberg est trop malade pour écrire.
Ces lettres témoignent d’une profonde amitié avec Gerhard, qui
manque énormément à Stackelberg, ainsi qu’à ceux restés avec lui
à Rome. Ces lettres remplacent les « discussions savantes » et les
« conversations d’antiquaires », qui lui font cruellement défaut. Elles
donnent un intéressant aperçu du cercle d’importants voyageurs,
archéologues, artistes et de la communauté germanophone de Rome :
Peter Oluf Bröndsted, Carl Haller von Hallerstein, Jacob Linckh,
Charles Robert Cockerell, Georg Koës, August Kestner, Franz von
Reden, Raoul-Rochette, les frères Riepenhausen, etc. Chaque lettre
se termine par un salut chaleureux à Theodor Panofka.
Il est très souvent question de nouvelles découvertes de fouilles, ainsi
que de l’acquisition d’œuvres d’art anciennes ou de leurs copies;
Stackelberg annonce « de nouvelles antiquités » qui lui sont parve-
nues, et évoque des fouilles dans des « trous » en Italie (Pompéi,
Resina et Portici, Tusculum, Tarquinia) et en Grèce. Il rend compte
des collections qu’il a pu voir ou qui sont offertes dans le commerce.
Une partie importante de la correspondance est consacrée à la société
des « Römischen Hyperboreer », ou Societa Iperborea Romana, qui
était une préoccupation constante de Stackelberg. Il s’interroge sur
son titre : « Hyperboreisch-Römische Gesellschaft », qu’il est réti-
cent à utiliser dans leurs publications : « Hyperboreisch-Römische
Denkschriften, oder Annalen […] wäre ein guter Titel, Memorie oder
Annali Hyperborei-Romani », soulignant que les Russes ont dû s’en-
gager par écrit de n’appartenir à aucune société (28.X.1826). Stackelberg
avait également conçu le sceau de la société avec un griffon et un
loup, utilisé pour sceller une des lettres (« Greif und Wolf in ihren
Geschäften, Leben nehmend und erhaltend, neben dem Symbol
des Lichtes, dem sie angehören, und welches ein heiliges Leuchten
bezeichnet, unter rankender Pflanzenverzierung, so sprechend in
symmetrischem Verein », 23.VIII.1825). Il a aussi écrit des articles
pour leurs
Monumenti antichi inediti
, dont le texte sur la
Ciste und
Patera aus Praeneste
, insistant pour une publication rapide, pour
ne pas être devancé par Raoul-Rochette (30.VIII.1827). Stackelberg
tient Gerhard au courant de ses recherches, mentionne ses propres
travaux en informant son ami de leurs progrès, ainsi que des pro-
blèmes d’écriture et de publication : outre l’article précédemment
cité, son album
La Grèce, vues pittoresques et topographiques
, les
Trachten und Gebräuche der Neugriechen
,
Der Apollotempel zu
Bassae
, ses « Gräberwerk » et « Phigalisches Werk » ou
Phigalica
,
ainsi qu’un traité sur les trônes. Il se plaint des difficultés rencontrées
avec les éditeurs et les traducteurs, les graveurs et lithographes, etc.
Quant à sa vie privée, Stackelberg parle de ses douleurs et souf-
frances, sa santé étant très fragile ; sensible au sirocco et aux pluies,
sujet aux vertiges et aux vomissements, il est atteint d’une maladie
des nerfs qui l’oblige à une inactivité complète de l’esprit et à l’oisi-
veté, trouvant refuge dans la musique… La dernière lettre de Rome
contient la jolie description des cérémonies d’adieu organisées par
les frères Riepenhausen, Kestner, Thorwaldsen, Göttling, etc. pour
leur ami Stackelberg (22.VII.1828).
La première lettre, écrite d’Athènes le 5 février 1812 aux frères Johannes
et Franz RIEPENHAUSEN à Rome, montre le jeune voyageur enthou-
siaste de sa découverte de la Grèce, avec de nombreuses décou-
vertes et une belle récolte. La Grèce est toujours le pays des artistes
(« Griechenland ist noch immer das Land für Künstler »). Il évoque
la découverte de statues à Égine, pour lesquelles le Prince Régent
d’Angleterre a offert 6 000 livres sterling et envoyé deux navires. À
la suite de quoi le bon Haller a reçu du Kronprinz de Bavière une
bonne somme pour les fouilles et l’achat d’antiquités. Brönstedt et
Linkh sont à Zéa depuis un mois, occupés à fouiller dans les ruines
d’une ville antique, Chartaia...
Mentionnons enfin la lettre de Paris du 24 janvier 1829, où il est venu
pour achever l’édition de son ouvrage commencé,
La Grèce, vues
pittoresques et topographiques
, notamment pour les costumes, les
coutumes et les vues de la Grèce (« die vorteilhaften Costüme und
Gebräuche und die Ansichten von Griechenland »). Il se plaint des
rédacteurs et éditeurs, de leurs brillantes promesses, du froid de
Paris, et de la jalousie à l’égard de son ouvrage (« Eifersucht über
mein Griechisches Werk von 150 Ansichten ») inspirée par une cabale
d’artistes, de savants et de libraires. Il veut pourtant achever son œuvre
à Paris, quitte à en réduire la splendeur et à rogner sur ses avantages.
Les artistes français lui ont fait trop de louanges pour qu’il ne laisse
pas Paris se glorifier de la publication de l’ouvrage dont il a préparé
le prospectus (« Sollte demohngeachtet der Wunsch nicht erfüllt
werden, so soll das Werck doch hier ausgeführt werden, obgleich
mit Einschränkung der Pracht und mit minderem Vortheil für mich.
Die französischen Künstler haben mir allzu viel Lob ertheilt, als dass
ich nicht Paris den Ruhm der Erscheinung des Werkes lassen sollte.
Schon habe ich den Prospektus fertig und zu jeder Ansicht kommt
eine gedrängte, möglichst kurze Erklärung »…)
provenance
Otto JAHN (1819-1869, philologue, archéologue et musicologue alle-
mand, disciple de Gerhard; les deux manuscrits portent son ex-libris);
Dieter OHLY (1911-1979, archéologue allemand, il fut notamment
directeur des Antikensammlungen et de la Glyptothek de Munich).
bibliographie
Gerhart Rodenwaldt,
O. M. von Stackelberg. Der Entdecker der grie-
chischen Landschaft
(München, Berlin, Deutscher Kunstverlag, [1957].
On joint
un important dossier documentaire sur Stackelberg, contenant
notamment l’ouvrage de Rodenwaldt, et la plaquette
Erinnerung an
Dieter Ohly
(München, 1980).