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beaux-arts

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PISSARRO CAMILLE (1831-1903).

L.A.S. « C. Pissarro », 25 juin [1900], à SA FEMME

Julie PISSARRO; 2 pages in-8.

1 500 / 1 800 €

Sur son œil malade, ses tableaux en cours, et les amateurs

.

« L’œil va mieux ce matin, hier cela n’était pas fameux, il y a des hauts

et des bas, ce qu’il y a de certain je ne l’ai pas encore eu aussi fort,

que cette fois et ce n’est pas la même chose que les autres fois, c’est

plus tenace et plus profond, c’est le cartilage même probablement

qui s’enflamme. Pris à temps cela se guérit, aussi je n’ose pas aller

loin de Parenteau de plus en plus. Je crois que nous ferons bien de

n’aller chercher un endroit à la mer que quand le temps sera favo-

rable et que l’œil sera parfaitement et surment guéri, du reste, j’ai

commencé une autre toile de 15 qui marche bien, j’aurai le temps de

les finir convenablement. […] Un autre tableau de moi, une chose de

l’hermitage a passé en vente publique et a atteint la somme 7 mille

cent cinquante fr une deuxième au prix de cinq mille cent cinquante.

– Cette hausse me fera quelque bien. Cela n’empêche que PORTIER

n’a pas pu vendre les deux gouaches, l’amateur, M

r

PERSONNAS

ayant offert un prix comme il y a 10 ans, pour chaque! J’ai refusé »…

Il termine par de bonnes nouvelles de leur fille Cocotte : « nous

sommes restés à notre fenêtre toute la journée pour voir la fête au

Jardin des Tuileries. Si j’avais su cela d’avance j’aurais dit à Paul de

venir et j’aurai préparé une toile pour faire ces revues »…

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PISSARRO CAMILLE (1831-1903).

L.A.S. « C. Pissarro », « Paris 204 rue de Rivoli » 5 octobre

1900, à SA FEMME Julie PISSARRO; 3 pages et quart in-8.

2 000 / 2 500 €

Lucien part lundi. Pissarro est allé voir l’avancement des travaux place

Dauphine : « je crains que nous ne soyons forcés de rentrer pendant

que les peintres seront en train de peindre les escaliers, les portes

d’entrées, les croisées etc. »… THORNLEY est revenu avec PICQ: « cet

amateur désire toujours faire l’affaire, je lui donne onze toiles pour

la somme de quarante et un mille francs, c’est presque le double du

prix de Durand [Durand-Ruel] à deux mille fr près. Naturellement je ne

ferai l’affaire qu’après l’avis favorable de Teissier, M

r

Picq doit passer

à Macon mardi pour s’entendre avec Teissier. Je n’ai pu m’occuper

de mes eaux-fortes, je vais retourner à l’imprimerie lundi, j’espère

que j’en finirai à la fin de la semaine prochaine. J’aimerai savoir ce

que tu comptes faire, Alfred est toujours avec nous ici, quand Lucien

sera parti il pourra descendre et prendre une des petites chambres,

comme il ne compte partir qu’à la fin de l’exposition pour l’Amérique,

je l’ai engagé à venir place Dauphine où nous aurons plus de place

qu’ici. J’espère que tu m’approuveras. Quant au déménagement tu

peux décider ce que tu penseras le mieux, si tu veux j’irai à Éragny […].

Il n’y a rien de décidé pour Rodolphe, c’est très embarrassant. […] La

bonne est vraiment très tranquille. Elle fait bien son ouvrage et ce ne

doit pas être facile, c’est la première fois depuis longtemps que nous

ayons eu quelqu’un d’aussi convenable, je crois que tu feras bien de

la garder »… S’il doit aller à Éragny, « j’aimerai que ce soit avant que

je ne me remette à imprimer mes eaux fortes »…

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PISSARRO LUCIEN (1863-1944).

L.A.S. « Lucien Pissarro », Londres 2 mai 1904,

à Claude

MONET

; 2 pages in8 (petit deuil).

1 200 / 1 500 €

Sur la succession de Camille Pissarro

(mort le 13 novembre 1903).

Il demande conseil à Monet : « mon père m’a fait une pension depuis

l’âge de 20 ans et la somme que je dois ainsi à la succession s’élève à

un peu plus de 25.000 francs. Nous avons décidé de faire le partage

des tableaux et que chacun prendra sa part intégrale de toiles et paiera

en argent à la succession les sommes qui lui auront été avancées ». Il

aimerait savoir si un marchand de tableaux lui avancerait cette somme,

« en donnant en garantie quelques-unes des toiles qui seront dans ma

part ». Il a dû quitter Paris avant l’exposition de Monet : « J’aurai bien

voulu voir vos toiles de Londres toutes ensemble accrochées. Ne les

exposerez-vous pas à Londres ? Quand ce ne serait que pour faire

voir aux Anglais que leur pays est plus beau qu’ils ne le supposent »…

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