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les collections aristophil
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PISSARRO CAMILLE (1831-1903).
L.A.S. « ton mari affectionné C. Pissarro », Paris Hôtel
du Louvre 23 janvier 1898, à SA FEMME Julie PISSARRO;
2 pages et demie in-8 (deuil).
2 000 / 2 500 €
Intéressante lettre sur l’Affaire Dreyfus
.
[Pissarro séjourne alors à l’Hôtel du Louvre, d’où il peint plusieurs
tableaux à la fois, ses vues célèbres de l’avenue de l’Opéra et de la
place du Théâtre-Français. On est à l’époque la plus tendue de l’Affaire
Dreyfus. Dix jours auparavant, Zola a publié
J’accuse
. Malgré leur
brouille, Pissarro a signé, à la demande de Mirbeau, la protestation
des intellectuels dans
L’Aurore
.]
Pissarro rassure d’abord sa femme, craignant que son mari ne parle
trop de l’affaire dans ses lettres à leur fils Lucien, alors en Angleterre :
« Comment peux-tu croire que j’écris à Lucien à propos des affaires
qui passionne la France et l’Europe entière; je t’assure que je m’en
suis bien gardé, mais Lucien lit les journeaux anglais qui sont très
renseignés, c’est justement pour lui tirer toute inquiétude que je lui
ai écrit et comme il me demandait des journeaux, je lui ai envoyé
quelques uns, il est impossible de l’empêcher de savoir ce qui se
passe, du reste, je lui ai dit qu’il n’y avait rien à craindre qu’au fond
c’est une affaire d’élection. Quant à moi je ne m’en occupe guère,
du reste je ne vois personne, je pioche à 6 tableaux que je mène
de front, je ne vois pas ce que tu peux me reprocher. Est-ce d’avoir
signé la protestation que MIRBEAU m’a présenté... voyons!.... non
pas de reproche, ce serait par trop absurde, du reste tu peux être
fort tranquille je reste dans mon coin, du matin au soir ».
Il donne ensuite quelques détails sur son régime à l’hôtel, et ce que
cela lui coûte. Il a eu la visite de Truffaut alors qu’il était « en plein
travail, heureusement que mon effet était médiocre, fichtre ! »…
Sur la 4
e
page, un petit
dessin
(buste d’un jeune garçon), aux crayons
noir et rouge, qui ne semble pas de la main de Pissarro mais plutôt
d’un de ses fils (Georges ?).
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PISSARRO CAMILLE (1831-1903).
L.A.S. « C. Pissarro », Paris « 204 rue de Rivoli » 21 janvier
1900, au peintre William THORNLEY ; 1 page ¾ in-8.
1 000 / 1 500 €
Sur la préparation de l’
Album de 25 lithographies d’après Camille
Pissarro
.
[Cet album de lithographies de William THORNLEY (1857-1935) d’après
Pissarro, avec une préface de Gustave GEFFROY, a été édité par
Charles Hessèle dans un tirage limité à 108 exemplaires.]
« Je reçois votre lettre ce matin, vous ne me dites pas avoir reçu
l’échantillon de couverture que je vous ai envoyé en même temps que
les tableaux. Ce ne serait pas une grande perte mais je voudrais en
être avisé afin d’aviser autre chose, car il est temps, je crois de penser
à votre couverture. En tout cas être fixé sur ce que vous aurez décidé.
Jusqu’à présent je n’ai aucune nouvelle de G. Geffroy qui m’avait bien
promis de venir me voir, j’attends qu’il fasse un peu moins mauvais
temps je me déciderai à aller le voir sur les quais, c’est tout près d’ici,
je sais qu’il est fort occupé en ce moment, mais moi aussi, je ne puis
facilement manquer une séance, on ne retrouve pas aisément un effet
attendu avec impatience. On fera pour le mieux »...
Correspondance
, n° 1691, t. V, p. 70.
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