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les collections aristophil
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PISSARRO CAMILLE (1831-1903).
L.A.S. « C. Pissarro », Paris 25 mars 1887, à son fils Georges
PISSARRO
[dit MANZANA-PISSARRO] ; 4 pages petit in-8.
2 000 / 2 500 €
Belle lettre à son fils Georges âgé de seize ans
.
Il voulait lui répondre le lendemain pour lui « donner quelques détails
sur l’exposition des Indépendants qui ouvre aujourd’hui », mais sa
lettre demande une réponse immédiate. Tout d’abord il va tâcher
d’envoyer plus d’argent par mandat : il ne pouvait pas deviner la
recrudescence de la maladie de sa femme Julie, qu’il pensait en
voie de guérison, « Lucien m’ayant assuré qu’elle était mieux et que
son œil était en voie de guérison […] Quant au dessin voilà le temps
qui va se mettre au beau, j’espère que nous rattraperons le temps
perdu, en attendant tu pourrais faire les cartes de l’Europe et bien
faire attention à l’emplacement des capitales et des villes etc etc
cela te sera très utile, […] fais cela et surtout avec soin »… Il s’oppose
formellement à la demande de Georges d’aller à l’école du soir : « je
n’approuve pas, mais pas du tout », et il en énumère les raisons :
il n’apprendra pas grand-chose de plus, et surtout il risque de se
retrouver « avec un tas de grand garçon vicieux, grossiers, n’ayant
que de mauvais exemples à te montrer : il faut t’en garder comme de
la peste. Il vaut mieux attendre que je sois de retour pour reprendre
nos dictées comme par le passé ». Il doit voir le galeriste Georges
PETIT
: « je verrai s’il a réussi en quelque chose. Aussitôt que j’aurai
une solution je filerai à Eragny. Lucien va voir
MIRBEAU
aujourd’hui
pour des illustrations »…
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PISSARRO CAMILLE (1831-1903).
L.A.S. « C. Pissarro », Éragny par Gisors (Eure) [avril 1888 ?],
à Maximilien LUCE ; 3 pages in-8.
1 500 / 1 800 €
Belle et intéressante lettre sur ses essais d’estampes
.
Il a reçu la presse, qu’ils ont essayée, « avec de la couleur noir à
l’huile, nous avons eu du mal à en tirer quelque chose, les plaques
un peu grandes ne viennent pas, les toutes petites à peu près, je
crois que la pression n’est pas assez égale partout, et l’encre faisant
défaut c’était encore pir. – J’espère qu’avec ce qui manque, et de
l’encre cela ira. – Nous avons écrit à DELÂTRE de nous expédier un
peu d’encre, Delâtre fait la sourde oreille, et nous attendons en vain,
seriez-vous assez aimable pour passer chez lui et le prier d’être un
peu moins lent, dites-lui pour l’encourager que je suis en train de
faire une affaire, et qu’il est probable qu’il va avoir à me tirer encore
une collection. Mais il me faut de l’encre pour certaines épreuves
d’essais »… Lucien et lui regrettent d’avoir été loin de Paris, quand
GAUSSON y est venu. Il a eu un abcès à l’œil, mais c’est fini : « je
travaille beaucoup, je ne sors pas de l’atelier […]. Lucien buche, il a
commencé une étude sur nature, avec une grande liberté d’allure ;
le point enchilose, gare à la roideur, je crois que nous devons lutter
contre cette rigidité d’architecte! – Et vous j’espère que vous travaillez,
et la figure nue avez-vous commencé. Le jeune sculpteur faignasse, il
a commencé une étude de tête (en bois) et une en modelage, mais
quel fainéant !... Je vous écrirai quand j’irai à Paris. SIGNAC va-t-il
faire un pas décisif ! – là-bas dans le midi ! »…
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