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63

Littérature

256.

Charles NODIER

(1780-1844). L.A.S., L’Arsenal 7 septembre 1825, à son ami le colonel

B

ory de

S

aint

-V

incent

[géographe

et naturaliste]

à Sainte Pélagie ; page in-4, adresse.

300/400

« Tu es une grosse bête. J’étois en Suisse. Je découvrois sur la neige des glaciers le

Carabus borealis

de Paikull. Je pensois à toi. J’allois

bien m’aviser qu’il y eût des hommes assez imbéciles pour te dire comme Dieux aux flots de la mer :

Tu n’iras pas plus loin !!

quand leur

fortune, comme la tienne, dépendroit de quelques pas que tu voudrois faire sur ce globe où tu as le privilège d’Adam, celui de nommer

toutes les choses par leur nom !! Les malheureux ! ». Il évoque la prison de son ami, où il a séjourné : « j’y ai laissé en partant le sang de

mes amis sur deux ou trois pierres » ; mais il ira le voir : « 

Permets-moi

donc d’aller rire avec toi des misérables combinaisons des niais

qui emprisonnent là ton génie et ta gloire, et d’y rompre ce bon pain de la misère qui est si savoureux avec un ami »…

257.

Charles NODIER

.

M

anuscrit

autographe,

[1830] ; demi-page in-4.

500/700

P

réface du catalogue de

la deuxième vente des

livres

de

sa

bibliothèque

(28 janvier-8 février 1830)

.

« Il y a quelques années que M. Nodier se défit d’une

partie de ses livres [1827]. Il en met aujourd’hui le reste

à la disposition des amateurs, sans se réserver plus de

trois ou quatre douzaines de volumes propres à ses

études spéciales, et abstraction faite de tout mérite de

convention. Il ne s’est pas prescrit de ne pas en acquérir

de nouveaux, mais dans des bornes très circonscrites, et

relatives à la direction de ses travaux commencés. Nous

annonçons donc la vente de sa bibliothèque

entière

, et

nous certifions que de tous les articles compris dans

ce catalogue, il ne lui reste pas

un seul double

. Des

parties mêmes de sa bibliothèque les plus appréciées

par les curieux et dont il a été souvent pressé de se

défaire séparément, […]

les ouvrages autographiés par des

écrivains célèbres

, dont quelques-uns ont été ses amis,

nous attestons qu’il ne s’est pas gardé

un seul spécimen

.

[…] Du reste, M. Nodier a décrit avec la ferveur d’un

amateur dans un de ses ouvrages,

les mélanges tirés

d’une petite bibliothèque

, les volumes les plus rares et

les plus précieux qu’il possédât dans chaque faculté »…

258.

Marie NOËL

(1883-1967). L.A.S., 17 juillet 1959, à la poétesse G

eorge

-

D

ay

 ; 1 page et demie in-8.

100/120

Elle la félicite pour son dernier recueil [

Variations

, suivi de

Les Noces de sainte Cécile

], dont elle veut lui parler « de poète à poète » :

« C’est une belle récolte de fruits mûrs, – pensées pénétrantes, images saisissantes [...], sentiments fiers que vous avez cueillis et serrés

d’une main ferme et sûre d’elle-même. J’ai admiré que la femme d’action que vous êtes, toute dévouée aux intérêts des écrivains de

France, ait pu trouver en elle ces autres richesse – recueillement et ferveur – sans lesquelles il n’est pas d’œuvre poétique qui compte »...

259.

Marcel PAGNOL

(1895-1974). L.A.S., à un ami ; 2 pages in-4 (au dos en-tête

Les Films de Marcel Pagnol

).

200/250

« Jacqueline me dit que tu es capable de me renseigner sur les prix pratiqués entre 1922 et 1925 (c’est pour un roman). Pain ; un cheval ;

un mulet ; une douzaine d’œillets ; un lapin ; un jambon ; une bicyclette. Si tu sais tout ça, tu peux être élu aux Sciences morales (ils

font des ouvrages sur les variations du prix du beurre en Bretagne au XII

e

siècle). À part ça, j’aimerais bien te voir »…

260. [

Marcel PAGNOL

(1895-1974)]. 6 lettres (5 L.A.S. et 1 L.S.) adressées à Marcel

P

agnol

, 1958-1964.

200/250

Louis

A

made

(14.XII.1964, disant son affection et son admiration ; Pagnol a noté « répondu »). Robert

A

viérinos

(demandant de lui

envoyer des manuscrits, des livres et une écritoire).

D

aniel

-R

ops

(4.III.1958, éloge du

Château de ma mère

, « frais, piquant, scintillant,

tout bruissant du chant des cigales »). Maurice

G

arçon

(19.VI.1959, sur

Le Temps des secrets

 : « je te suis par l’imagination dans tes

aventures campagnardes. Tu as écrit un ouvrage charmant de fraicheur »). Arthur

Z

inn

(1961, en anglais, à propos de « notre film » et

de

Fanny

).