51
208
Littérature
204.
Pierre MAC ORLAN
(1882-1970).
M
anuscrit
autographe signé,
Billet de Minuit
,
[avril 1929] ; 2 pages in-4 sur papier
jaune, avec ratures et corrections (un bord réparé au scotch).
300/350
C
hronique
sur
le
naufrage
du
schooner
I’
m
A
lone
, publiée dans
Le Figaro
du 5 avril 1929. Navire de contrebande canadien durant
la Prohibition coulé dans les eaux internationales par les garde-côtes américains, il suscita des pourparlers diplomatiques et représenta
un cas de jurisprudence particulier… « Les mœurs de haute mer ne vieillissent point. Elles empruntent seulement à chaque époque
les éléments d’un pittoresque qui les rend encore plus séduisantes. Un cargo pirate comme le
Patara
qui il y a trois ans s’empara de la
cargaison du Mulhouse ne s’embarrasse plus d’une étamine noire à tête de mort. L’orgueil choisit d’autres signes pour se montrer. La
vitesse des moteurs et les appareils de T.S.F. servent aux uns comme aux autres. […] Entre ceux qui vendent l’alcool et ceux qui achètent
ce divin produit deux forces rusées tiennent la mer : la première appartient à l’État et la seconde à l’initiative privée. […] Je n’imagine
pas, à vrai dire, jusqu’à quel point peut se compliquer l’affaire du
I’m alone
. Mais elle ne doit surprendre les hommes qui ont décidé
de gagner leur vie ne tentant de rafraîchir l’Amérique sèche. […] C’est une époque de haute lutte sur terre, sur l’eau et bientôt dans le
ciel que l’humanité commence à vivre depuis 1914. […] L’aventure du
I’m alone
est remarquable parce qu’elle est conforme à certaines
traditions d’aventures »…
205.
Pierre MAC ORLAN
. L.A.S.,
Saint-Cyr-sur-Morin
7 février 1948, au Dr
B
ruker
; 1 page in-8 à son en-tête.
70/80
Il confirme son accord « pour une préface que j’écrirai pour le livre que vous préparez sur
Gus Bofa
. Je pourrai donc vous faire une
préface d’une vingtaine de pages dactylographiées, pour la somme de vingt-cinq mille francs »…
206.
Léo MALET
(1909-1996) romancier et poète. 6 L.A.S. et 2 L.S. (dont une en partie autographe),
Chatillon
1974-1979, à
l’éditeur Alfred
E
ibel
; sur 8 pages in-4, la plupart à son cachet encre.
200/250
À
l
’
éditeur
de
ses
P
oèmes
surréalistes
: 1930-1945
(Lausanne, 1975).
22 mai 1974
. Il remercie pour le contrat, et décrit le collage
qu’il lui destine, représentant « une petite fantaisie dans le goût des publications populaires », un « chef-d’œuvre »...
27 avril 1975
.
Coordonnées de 4 critiques pour le service de presse des
Poèmes
; question d’un tirage « sur beau papier »...
26 janvier 1976
. Il passera
à France Culture une demi-heure tous les soirs du 2 au 6 février : « Cela s’appelle “Entretiens avec Léo Malet” (par Hubert Juin) »...
3 mai
. Envoi d’une brochure « que vient de me consacrer un jeune poète [...]. Cette publication a été provoquée à la fois par les
Cahiers
du Silence
et les
Poèmes
mais il n’est fait aucune référence à ces ouvrages »...
19 juillet
. « Un poème avait échappé à mes recherches. Il
est vrai que je l’avais envoyé (sans en conserver copie) en 1946 à René
M
agritte
, dans les papiers duquel il vient d’être retrouvé par
un poète belge, Tom Gutt »...
14 mars 1979
. Il remercie d’avoir songé à le rééditer, mais il ne désire pas « sortir de l’ombre (et avec des
“explications”) des romans comme
Abattoir
... ou
Dernier train d’Austerlitz
»... Etc.
207.
Stéphane MALLARMÉ
(1842-1898). L.A.S. du monogramme « SM », Mardi 1
er
novembre [1892], à un confrère [Edmond
L
epelletier
] ; 1 page oblong in-18 sur sa carte de visite à l’adresse
89, rue de Rome
.
1 000/1 200
S
ur
son
livre
L
es
M
iens
. T
ome
I. V
illiers
de
l
’
isle
-A
dam
. «
Tous mes remercîments, mon cher confrère, d’avoir pris garde à ce petit
livre ; et pour le mot si juste de Messe en Musique
,
ou de Requiem, qui rend ce que je souhaitai faire ».
Correspondance, compléments et suppléments
(1998), p. 16.
208.
Stéphane MALLARMÉ
. L.A.S. du monogramme « SM », Paris Mai [4 juin 1895], à Charles Henry
H
irsch
à Asnières ;
2 pages oblong in-18 sur sa carte de visite à l’adresse
89, rue de Rome
, enveloppe.
1 000/1 200
Félicitations pour le poème
Priscilla
(Mercure de France, 1895). « Voilà un de ces drames précieux qui suppriment l’oripeau et le carton,
se passent dans l’essence même et communiquent jusqu’à une voix au décor ; ce qui, du reste, est l’office de la musique ici parole, mon
cher poëte – votre
Priscilla
: quel délice ! Le vers, au pli pur, regarde si loin… Merci et toujours votre main ».
Correspondance, compléments et suppléments
(1998), p. 17.