50
197.
LITTÉRATURE
. 6 L.A.S., 1939-1968.
150/200
Jean-Claude
B
risville
, Guy
D
umur
, Fritz
H
ochwälder
(2, sur
L’Accusateur
), Henri
L
avedan
, Paul
M
orand
(2/9/1939, mouillures et
manques sans perte de texte, en-tête
Mission Française en Angleterre de guerre économique
; sur sa « mission terriblement technique » en
Angleterre aux tout débuts de la Guerre).
198.
Alfred LOISY
(1857-1940) philosophe, historien des religions, ancien prêtre, il fut excommunié. 2 L.A.S., Ceffonds
1908-1909 ; 4 pages in-8.
150/200
7 juin 1908.
Sa candidature à la chaire d’histoire des religions revêt un caractère purement scientifique : « Des événements récents m’ont
placé hors de l’Église. Je ne suis ni l’apologiste ni l’adversaire du catholicisme. Je me présente en historien des religions, ayant étudié
spécialement les origines chrétiennes, l’ancien et le Nouveau testament dans les textes originaux »…
7 août 1909
, [à Albert
H
outin
], sur
le cas de
T
yrrell
: « À n’en juger même que par ses écrits, Tyrrell n’était pas du tout catholique. Le Concile du Vatican était pour lui
non avenu, même le Concile de Trente, et les autres en remontant jusqu’à Nicée inclusivement ; il ne gardait même pas grand-chose du
Symbole des Apôtres, car il a bien insinué quelque part que la conception virginale n’importait guère comme fait. Il n’appartenait pas
à l’Église de Pie X, et lui-même le disait »… Il critique l’
Orpheus
de Salomon
R
einach
: « Il y a des choses bien extraordinaires ; toute
l’argumentation pour établir qu’on ne sait rien de la carrière de Jésus est du pur rabbinisme. […] Le livre est amusant, mais comme œuvre
de vulgarisation, et pour
les jeunes filles
, il faudrait certainement autre chose. Au fond,
Orpheus
est surtout un réquisitoire contre le
christianisme, et ce réquisitoire manque le but par ses exagérations fantaisistes »…
199.
Pierre LOTI
(1850-1923). L.A.S., [octobre 1886 ?], à un « cher ami » ; 1 page et quart in-8 (deuil).
100/120
« Viens donc déjeuner demain matin mardi, pour mon dernier jour de garçon. Je te donnerai un déjeuner à faire partout. La Reine,
quand part-elle ? »… [Loti se marie le 21 octobre 1886.]
200.
Pierre LOTI
. L.A.S., Paris 24 mai [1916] ; 2 pages petit in-4 sur papier jaune à sa devise
Mon mal j’enchante
.
150/200
« Tant confus […] de ne vous avoir pas remercié de l’envoi de mon brevet de Légion d’honneur. Vous n’imaginez pas tout le tracas que
m’a donné le
gala
d’aujourd’hui à la Comédie française, où j’ai été obligé de pontifier aux côtés de notre ministre de la Marine. Et puis
j’attendais de savoir ce que je déciderais de faire […] Je vous dis au revoir après la guerre, mon cher ami, – si nous la voyons finir »…
201.
Pierre LOUŸS
(1870-1925). L.A., 24 décembre [1894], [à son frère Georges
L
ouis
au Caire] ; 4 pages in-8.
300/400
[Après la publication des
Chansons de Bilitis
, il hésite à retourner à Biskra en Algérie.] « Depuis que je t’ai envoyé
Bilitis
annoté, je
suis tourmenté par l’idée que tu attribues peut-être mon prochain voyage au désir de revoir M b. A. [
M
eryem
bent
A
li
] […] c’est une
préoccupation si forte que cela a fait pencher immédiatement la balance en dehors de Biskra et j’accueille avec joie tous les conseils qu’on
me donne pour n’y pas aller ».
H
eredia
lui répète que le climat de Biskra est déplorable en hiver, et l’encourage à aller aux Canaries :
« c’est un paradis et le voyage n’est pas plus cher. Vous ferez à votre retour un livre dont je vous donne le titre :
Les Îles Fortunées
. […]
Je sais d’autre part que
G
ide
avait l’année dernière toujours du feu dans sa chambre »… On lui conseille l’Espagne, mais il ne sait que
faire.
L
andouzy
lui a indiqué Le Caire : « Je lui ai répondu que tu ne me le conseillais pas »… Il s’est finalement décidé pour Séville :
« “L’atmosphère y est très saine” dit le Joanne qui est généralement sûr au point de vue hygiène. – Et puis comme il faut que je refasse
de fond en comble mon roman de St-Enogat qui est une fausse Carmen d’Alexandrie [ce sera
Aphrodite
], je ne serai pas mal à Triana
pour ce travail ». [Louÿs ira en effet à Séville, qui lui inspirera
La Femme et le pantin
.]
202.
Pierre LOUŸS
. L.A.S. ; 1 page in-8 à son adresse
49, rue Vineuse (Passy)
, à l’encre violette.
100/150
« Voici une mauvaise revue, et de mauvais vers dédiés à vous ; en souvenir de La Lance
! Pardonnez-moi. Et surtout ne vous fiez plus
à
R
égnier
pour savoir ce que je pense de vous »…
203.
Gabriel Bonnot, abbé de MABLY
(1709-1785) philosophe et historien, frère de Condillac.
M
anuscrit
autographe ;
2 pages petit in-4 (on joint une lettre d’envoi de V. de Boissenard à Rémi Boucher de Molandon).
250/300
Fragment d’une œuvre de morale, articles II (fin) à IV (début) ; ce dernier est consacré aux «
propriétés de l’ame
». L’article III traite «
de
l’union de l’ame et du corps
» : « On ne conçoit pas comment un être purement spirituel, c’est-à-dire,
pensant sans être étendu
, peut être
uni à un corps qui est
étendu
et ne pense point. Nous ne pouvons pas cependant douter de cette union, puisque nous pensons et que
nous avons un corps. Cette union est le secret du créateur. Tout ce que nous en savons, c’est qu’à l’occasion des pensées et des volontés
de l’ame notre corps fait certains mouvements, et réciproquement à l’occasion des mouvemens de notre corps, notre ame a certaines
pensées et certains sentiments »...
O
n
joint
2 L.A.S. d’Étienne
V
igée
, et une de Charles-Louis-Fleury de
P
anckoucke
; 5 L.S. ou P.S., adressées à Jean-Pierre-Casimir
de Marcassus de
P
uymaurin
, député et directeur de la Monnaie : Baron Capelle, Antoine duc de Gramont, Guillaume-Isidore comte de
Montbel, César Moreau (sur la Société française de Statistique universelle), Alexandre de Senonnes ; plus un manuscrit de stances, et
d’« autres vers tirés d’une épître sur la mer » du duc de
D
oudeauville
.