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que des accessoires [...] L’essentiel est la Balance où nous pesons ces mots, car tout le travail de la Traduction est une pesée de mots.
Dans l’un des plateaux nous déposons l’un après l’autre les mots de l’Auteur, et dans l’autre nous essayons tour à tour un nombre
indéterminé de mots appartenant à la langue dans laquelle nous traduisons cet Auteur, et nous attendons l’instant où les deux plateaux
seront en équilibre ». Ce ne sont pas les mots du Dictionnaire, mais ceux d’un Auteur, « imprégnés et chargés de son esprit, presque
imperceptiblement mais très profondément modifiés, quant à leur signification brute, par ses intentions et les démarches de sa pensée ».
Ce mot est « vivant [...] des frémissements, des irisations le parcourent [...] ces signes de vie vont jusqu’à modifier rythmiquement son
poids. Il nous faut donc saisir ce rythme afin que son contrepoids soit animé d’un rythme vital équivalent. [...] nous pesons jusqu’aux
virgules. [...] notre métier de Traducteurs est un commerce intime et constant avec la Vie ».
186.
Paul LÉAUTAUD
(1872-1956). L.A.S., 23 avril 1951, à Jean
D
enoël
; 1 page in-8.
200/250
S
ur
la mort d
’A
ndré
G
ide
.
« Je suis toujours le même et de même. Le nouveau est peu piquant dans ma vie et je n’y tiens pas. […] La
mort de
G
ide
et les affaires de sa succession de tous ses papiers ont amené bien des allées et venues pour les papiers déposés par lui à
la Bibliothèque Doucet. Il paraît bien y avoir quelque désordre pour trier l’inédit et le déjà publié. Question de temps ». Mme
B
urus
va
rentrer à Paris : « Elle se réjouit d’aller revoir la Place du Tertre »…
187.
Violette LEDUC
(1913-1972). 4 L.A.S. « Violette », à Madeleine
C
astaing
(une à son mari, Marcellin
C
astaing
)
; 4 pages
in-4 sur papier quadrillé de cahier d’écolier.
400/500
7 février 1958
: « je suis tombée gravement malade chez ma mère à Biarritz à la fin de l’année 57. Je vous en supplie : aidez-moi à
trouver un petit appartement avec un loyer modeste dans votre quartier, dans une cour. Le médecin dit que je ne peux plus monter les
six étages »…
15 février 1972
. « Je rêve souvent de vous. Je viens bientôt à Paris. Ne le dites pas. Je veux être raisonnable en arrivant
de voyage »… – Elle recommande un ami de Faucon : « Il vous demandera si vous avez toujours l’intention de venir fin août pour me
conseiller »...
Lundi
, à Marcellin : « Voici votre texte égal à lui-même, avec d’infimes corrections »…
188.
Louis-Théodore Gosselin dit G. LENOTRE
(1857-1935). N
otes
et
manuscrit
autographes, et 2
dessins
originaux ;
34 pages in-12 et 10 pages d’un cahier petit in-4, et 2 feuillets in-4.
500/700
Notes prises d’après des documents de la Révolution ou la Restauration conservés aux archives de la Préfecture de police : arrestations,
perquisitions, pose de scellés, décisions du Comité de sûreté générale, noms des commissaires de quartier et de gardiens de la paix ; délits
ou crimes d’émigration, correspondance avec les ennemis de la République, attentat... Copie autographe d’
Une journée à Fontainebleau
,
vers inédits d’Octave
F
euillet
, copiés en 1896 sur un brouillon communiqué par sa veuve...
D
essins
originaux à la mine de plomb : « Hôtel de Sens. Rue du Figuier » (22,5 x 31 cm, notes au dos) ; « Maison où est né Eugène
Scribe Rue Saint-Denis. L’enseigne du Chat noir était déjà en 1791 l’enseigne de Jean-François Scribe, marchand de soieries » (26,5 x
17,3 cm).
O
n
joint
4 pièces manuscrites, provenant de ses archives (fin XVIII
e
et début XIX
e
s.) : « Quelques paroles recueillies de
L
ouis
XVI
pendant sa prison au Temple » ; relation d’une conversation avec l’abbé
E
dgeworth de
F
irmont
, confesseur de Louis XVI, à Wolfenbüttel
(27 mai 1797), sur les derniers instants de Louis XVI ; copie d’une lettre de Louis XVI à l’abbé Maton de La Varenne (au Temple, 19 août
1792) ; notes sur Turreau et Garnier, chargés par la Convention d’accélerer le recrutement. Plus un tapuscrit concernant l’abbé Magnin,
curé de Saint-Germain-l’Auxerrois, et la communion de Marie-Antoinette à la Conciergerie ; 2 coupures de presse ; et des notes prises
pour Lenotre d’après les
Papiers inédits trouvés chez Robespierre
…
Reproduction page 47
189.
LITTÉRATURE
. 9
manuscrits
autographes (7 signés), 1 L.A.S. et 1 L.S.
200/250
Léon
B
arracand
(
Miss Sarah
, nouvelle), Henri de
B
ornier
(
Le Chiendent
, nouvelle), Edmond
G
ondinet
(ff. détachés de l’acte II du
Panache
), Léon
G
ozlan
(feuilleton incomplet), Stéphen
L
iégeard
(
Un rêve
, poésie, avec introduction), René de
M
aricourt
(
Le Cauchemar
du notaire
, nouvelle, et L.A.S. à M. Gosselin), Louis-Sébastien
M
ercier
(L.S., Paris 13 octobre 1808, aux rédacteurs du
Journal de Paris
,
au
sujet d’altérations portées à son article), Pierre
V
éron
(
Courrier de Paris
, chronique), Albert
W
olff
(sur
Les Illustrateurs
et
Le Monde
illustré
, 2 mss, dont un incomplet).
190.
LITTÉRATURE
. 13 L.A.S., 4 L.A. et un manuscrit autographe.
300/400
Pierre Simone
B
allanche
(2, 1837 au comte de Forbin parlant de Mme Récamier, 1840 au duc de Luynes au sujet d’expériences de
physique), Maurice
B
arrès
(5, 1912-1922, son « livre sur Tolède qui peut faire le pendant de
La Mort de Venise
», 3 à Maurice Levaillant
sur la querelle du
Jardin de l’Oronte
), Ulrich
G
uttinguer
(envoi de ses « derniers vers »), Paul-Gabriel-Othenin comte d’
H
aussonville
(fragment d’article sur le duc de Bourgogne), Félicité de
L
amennais
(à l’éditeur Lecou, à propos du
Livre du peuple
), Prosper
M
érimée
(1846, au sujet d’une commission et d’une requête au ministère de l’Intérieur), Étienne-Denis
P
asquier
(sur une querelle de généraux),
Charles de
R
émusat
(4, 1824-1826, littérature et politique : concours de la Société de la Morale chrétienne,
Le Globe
, l’orientation de
Charles X ; Guizot, de Broglie, Bastard de Saint-Denis ; Talma ; Auguste de Staël ; Augustin Thierry ; l’engouement pour
Clara Gazul
;
Prosper de Barante, etc.), Charles
S
ainte
-B
euve
(2, à l’éditeur Charpentier à propos de Töpffer, et 1858 à un marquis).
O
n
joint
un ex. débroché d’
Il Pianto
d’Auguste
B
arbier
(1833) ; le discours de réception de Jules
J
anin
à l’Académie avec envoi à Louise
Bertin (écrit par sa femme, 1871), etc.