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… / …

À Mme Pauline

L

ion

à Saint-Étienne.

[Paris 21 juillet 1858]

. « Si ce laurier dont vous parlez a de cruelles épines, il a aussi sa fraîcheur

quand des mains comme la vôtre consolent […] Ce n’est pas pour moi que j’aurai l’intrépidité de me laisser exposer sur ce Pilori à tant

d’ignominies un jour glorieuses »…

[Mâcon 17 octobre]

. « Je ne suis pas assez heureux […] pour être si malheureux. Je ne puis pas trouver

un acheteur. Voilà pourquoi je me dépouille pièce à pièce. La France est odieuse mais des cœurs comme le vôtre consolent de tout »…

O

n

joint

une pièce avec apostille a.s., mars 1841.

181.

Félicité de LAMENNAIS

(1782-1854).

M

anuscrit

autographe,

Essai sur l’indifférence en matière de Religion

.

Chapitre XXXVIII

 ; 11 pages petit in-4 montées sur 2 ff. in-fol.

500/700

C

hapitre

pour

un

nouveau

tome

de

l

E

ssai

sur

l

indifférence

en matière

de

religion

, qui devait figurer dans un tome V annoncé à la

fin du tome IV (1828), mais qui ne vit jamais le jour. Ce manuscrit, parfaitement lisible, complet de ses notes, et présentant quelques

ratures, ajouts et corrections, fut publié parmi les « Mélanges religieux et philosophiques » du tome second des

Œuvres inédites

procurées

par A. Blaze (E. Dentu, 1866), pp. 287 à 293.

Ce chapitre

xxxviii

est intitulé : « 

Troisième conséquence du principe de l’autorité : l’Eglise catholique est la seule société dépositaire

des dogmes et des préceptes révélés, ou la seule société qui professe la vraie Religion

 ». Lamennais poursuit ici l’examen du « principe de

l’autorité », par lequel les hommes discernent la vraie religion des fausses. « De toute éternité Dieu existoit heureux en lui-même, et

rien n’existoit que lui, et dans son être essentiellement un, trois Personnes égales et distinctes formoient une société à jamais immuable,

que nulle parole ne peut expliquer, que nulle raison finie ne sauroit comprendre, parce qu’elle est le mystère même de la nature divine.

Lorsqu’il eut résolu de communiquer à d’autres êtres une portion de la vie dont il possédoit la plénitude, ou de manifester au dehors

sa puissance, sa sagesse et son amour, il créa de pures intelligences, et, selon le dessein qu’il avoit conçu de fonder une Cité immortelle

et parfaite où sa gloire éclateroit éternellement, il unit ces purs esprits par des rapports mutuels, et il daigna les établir en société avec

lui-même, en se révélant à eux, et en leur imposant des lois. Mais parmi ces substances célestes, il y en eut qui, ravies des perfections

qu’elles découvroient en elles-mêmes et s’admirant avec orgueil, aspirèrent à l’indépendance et s’élevèrent contre Dieu »...

182.

Valery LARBAUD

(1881-1957). L.A.S., Paris 22 mai 1901, [à l’éditeur Léon

V

anier

] ; 1 page et demie in-8.

300/400

A

u

sujet

de

la

publication

de

son

premier

livre

,

L

a

C

omplainte

du

vieux marin

. Il demande où en est la publication de sa traduction

de

C

oleridge

, « car me voici à Paris pour jusqu’aux premiers jours de juillet et je voudrais voir ce livre au jour avant mon départ. Donc,

dès que tout sera prêt, envoyez, je vous prie, les exemplaires justificatifs à Vichy, à ma mère, avec l’indication de la somme due, qui sera

payée aussitôt. Comme je suis, cette fois assez loin du quartier, je ne puis promettre d’aller vous voir ; c’est pourquoi je vous serais très

reconnaissant de m’écrire », et il donne son adresse chez José Frappa.

183.

Valery LARBAUD

. L.A.S.,

Valbois

25 octobre 1927 ; 1 page in-4 à son adresse.

200/250

« Certainement la dédicace de votre ouvrage me flatte beaucoup, et c’est avec plaisir que je l’accepte. Toutefois je me demande si,

dans la NRF, on admettrait sans faire d’objections, une dédicace à un des plus anciens collaborateurs, quasi-fondateurs ? La NRF, qui

pourtant est bien au-dessus de cela, évite tout ce qui pourrait sembler, au grand public,

camaraderie

et

admiration mutuelle

. Mais pour

la publication en volume, cet inconvénient n’existe pas, et, je vous le répète, je serai très fier de voir mon nom sur la première page de

votre ouvrage »…

184.

Valery LARBAUD

. L.A.S., Rome 21 avril 1929, à Édouard

C

hampion

 ; 4 pages petit in-4 sur papier vert, enveloppe

(timbre découpé).

400/500

B

elle

lettre

de

R

ome

. Il remercie son ami pour l’envoi d’un livre : « Je ne pensais pas que ce fût un ouvrage de cette importance et

de cette corpulence. Tu me fais un cadeau magnifique. J’ai commencé à le lire et j’y trouve beaucoup de renseignements qui me sont

précieux. Certainement tu peux m’inscrire dans la

Collection des Amis d’Édouard

. Avant octobre prochain je te remettrai mon texte.

Je ne sais pas encore ce que cela sera, mais j’y pense. Ce matin même j’ai transmis tes salutations à la fontaine dont tu me parles. J’ai

souvent l’occasion d’aller de ce côté-là. Tu dois connaître la Sala di Studio, à la bibliothèque du Collège Romain. Tu te rappelles la Cour

sur laquelle donne l’escalier et les fenêtres de la grande salle, cette cour assez mal tenue, mais si lumineuse à cause des murs peints en

ocre-orangé ? Et les palais qui sont de l’autre côté, en face de S. Ignazio ? J’ai trouvé qu’ils ressemblaient à des pièces de puzzle (disons

plutôt

jeu de patience

) qui se complèteraient si, supprimant les rues qui les séparent, on les rapprochait. Ils formeraient alors un seul

palais qui aurait la forme d’un trèfle. Ce sont ces petites choses-là qui rendent Rome aimable. J’ai souvent rêvé de m’y installer pour des

années. En tout cas, cette fois-ci, j’y resterai jusqu’à ce que la chaleur m’en expulse »… [Larbaud collaborera en effet à la collection des

« Amis d’Édouard » avec

Le Gouverneur de Kerguelen

(1933).]

185.

Valery LARBAUD

.

M

anuscrit

autographe,

Les Balances

 ; 6 pages et demie petit in-4 d’un cahier ligné, avec ratures et

corrections, plus une page rayée et une note autographe, le tout monté sur onglets avec texte imprimé en regard, et relié

en un volume demi-vélin.

2 000/2 500

T

rès

beau

texte

sur

la

traduction

,

destiné

au

livre

S

ous

l

invocation

de

S

aint

J

érôme

.

Les traducteurs sont des « peseurs de mots »... « Chacun de nous a près de soi, sur sa table ou son bureau, un jeu d’invisibles,

d’intellectuelles balances aux plateaux d’argent, au fléau d’or, à l’arbre de platine, à l’aiguille de diamant, capables de marquer des

écarts de fractions de milligrammes, capables de peser les impondérables ! Auprès de ces Balances, les autres instruments de notre

travail, matériels et visibles, Dictionnaires, Lexiques, Grammaires, – encore que nous les tenions constamment en usage, ne sont